samedi 23 février 2013

Les banlieues s'impatientent sur le droit de vote aux étrangers extra-européens

Les banlieues ne souffrent ni du chômage, ni de l'austérité: bizarre ...  

Après le "mariage" pour tous, voici le vote pour tous

La Tunisie ou le Mali accorde-t-il
le droit de vote à ses résidents ?
Les responsables associatifs et les élus de la diversité manifestent de plus en plus ouvertement leur déception, dix mois après l'élection de François Hollande. Bizarrement, leur impatience ne monte pas en banlieue sur leur niveau de vie.
"Où est le droit de vote des étrangers ? La lutte contre le contrôle au faciès ?", interroge Mehdi Bigaderne, un proche des familles de Zyed Benna et Bouna Traore et adjoint (vie associative et AC !: Agir contre le chômage et la précarité, réseau gauchiste) au maire PS de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), d'où sont parties les émeutes de l'automne 2005, et membre de l'Association nationale des élus de la diversité (Aneld).
"Le gouvernement aurait au moins pu envoyer des signes forts sur la lutte contre les discriminations. Or ce sont toujours les mêmes conseillers dans les ministères...", prétend cet élu, avant de conclure en référence au slogan de campagne de François Hollande: "il est où le changement?"
Les quartiers ont largement contribué à la victoire du socialiste qui a berné 77% des électeurs à Trappes (Yvelines) ou 76% à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Pendant la campagne, il les avait courtisés lors d'un tour des banlieues. "Je ne veux rien dire que je ne puis être capable de tenir demain", promettait le candidat de la gauche à cette occasion.Lien PaSiDupes - " Le vote des étrangers: le PS compte rafler la mise " : Les comptables socialistes bradent la citoyenneté

Hollande a été assez cynique pour promettre sans être assuré de pouvoir tenir  
Aujourd'hui, Hollande peine à concrétiser une promesse très attendue dans les quartiers à forte mixité: donner le droit de vote aux élections locales aux étrangers à l'Union européenne. Une promesse déjà abandonnée par le candidat de la gauche, François Mitterrand, en 1981. C'est pourtant comme le Pacs, premier pas vers le "mariage" pour tous, lequel est le pas suivant vers la filiation homosexuelle.
Cette réforme passe par une révision de la Constitution, qui ne peut être adoptée que par 3/5e des parlementaires ou par référendum. Cette contrainte n'était-elle inconcevable que par lui ou a-t-il sciemment pris ce risque ? Alors qu'il manque une trentaine de voix pour la première option, le chef de l'Etat a renoncé à tout référendum sur le sujet.
Certains minimisent la portée de ce renoncementIls assurent que les habitants de banlieues s'intéressent plus au chômage  et aux difficultés à se nourrir et à se chauffer qu'au droit de vote.  "Mais c'est quand-même très important, insiste Mehdi Bigaderne qui est à l'abri du besoin. C'est la reconnaissance des efforts de nos parents à la construction de la France." Car la France serait le Mali sans les Maliens...
L'enjeu serait de l'ordre de l'affectif plutôt que politique !
Les banlieues et les descendants d'immigrés ont entretenu le sentiment développé par la gauche et sa nébuleuse d'association du style de SOS Racisme et des media engagé à gauche d'être stigmatisés sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Les quartiers attendaient plus de considération une fois la gauche au pouvoir et réalisent aujourd'hui qu'ils ont été instrumentalisés. Le fait n'est pas nouveau: Bigaderne  peut-il ignorer que le PS a déjà trompé la diversité. Que sont devenus Aurélien Tricot, Will Mael Nyamat ou Hacène Mezrag ?
  • Le PS a envoyé ses militants au casse-pipe des municipales de 2008
  • Lien PaSiDupes - " 
  • Primaire PS: les huit candidats de base écrasés par les 6 éléphants des media" : Les socialistes défavorisés qui ont finalement dû renoncer...
  • Lien PaSiDupes -" 
  • L'amère Royal serait-elle raciste et xénophobe ? : Vallaud-Belkacem?" Elle s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là" !

    Pour eux, cela passe aussi par la fin des contrôles d'identité abusifs, qui  irritent les jeunes qui ont quelque chose à se reprocher. François Hollande s'était engagé à lutter contre ces "contrôles au faciès", mais le gouvernement a abandonné l'idée de "récépissés" réclamés par les associations. Il n'en a pas fallu plus au collectif Stop le contrôle au faciès pour accuser Valls de mener une politique sécuritaire et le PS d'avoir "trahi les minorités".
    D'autres, dont Les Marianne de la diversité et le club Averroes (qui promet la diversité dans les media), ont dénoncé dans le Monde une "mise au ban systématique" des citoyens ultramarins et issus de l'immigration dans les dernières nominations."Je comprends très bien les attentes et l'impatience légitime", a déclaré lundi le foireux Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lors de son premier déplacement en banlieue, à Clichy-sous-Bois. Le lendemain, il promettait même "le retour de l'Etat dans les quartiers", à l'issue d'un Comité interministériel des Villes.
    Cette réunion, qui a réuni 20 ministres, a permis d'adopter 27 mesures pour la banlieue.
    Mais faute de marge de moyens budgétaires, le gouvernement a surtout misé sur le redéploiement de dispositifs existants vers les zones sensibles: déshabiller Pierre pour habiller Paul. 
    Il n'est pas sûr que Hollande puisse mener longtemps les jeunes en pédalo. Pour le rappeur et militant associatif Axiom, l'idée d'une réunion interministérielle était "plutôt saine et positive". Mais il craint qu'elle ne soit pas suivi d'effets puisque, selon lui, "tout le monde se fiche de la lutte contre les discriminations car personne ne mesure l'ampleur de la colère."



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