vendredi 12 octobre 2012

Ayrault fait l'unanimité des entrepreneurs contre lui

Après les "Pigeons", les cris d'oiseaux des "Canaris" 

Le Premier ministre n'entend pas monter la colère des chefs d'entreprises

Après les Pigeons, entrepreneurs hostiles aux projets de taxation des cessions de jeunes entreprises, Jean-Marc Ayrault  (63 ans en janvier prochain...) a été confronté jeudi à leur copie nantaise, les Canaris. Ils auraient pu s'identifier au Petit Lu nantais, d'abord avalé par Danone, puis par le groupe américain Kraft Foods depuis 2007, mais ils n'ont pas renoncé et se sont baptisés en référence au surnom de l'équipe locale de football. 

Ce collectif de chefs d'entreprises nantais a écrit jeudi au Premier ministre pour lui " demander de soutenir l'esprit d'entreprise ". " Le projet de loi de finances 2013 met en péril l'investissement en capital dans nos entreprises, et en particulier celui des managers et salariés de nos entreprises ", affirment ces entrepreneurs.

En visite hier jeudi 11 à Nantes, ville dont il fut longtemps le député-maire, le chef du gouvernement s'est braqué. "Je ne vais pas répondre à différentes espèces d'oiseaux, parce qu'il y en a beaucoup, des espèces d'oiseaux ", a-t-il bafouillé à des journalistes.

Défendant son projet de loi de finances, cet ex-fonctionnaire de l'Education nationale a affirmé ne pas vouloir " financer la rente ". " Je veux être clair : si nous avons fait une réforme fiscale, c'est pour favoriser l'investissement, pour favoriser l'innovation, favoriser la prise de risques, mais pas pour financer la rente ", a assuré le professeur d'allemand. " Mon devoir est d'expliquer que nous ne reviendrons pas sur le principe qui est que le capital doit être imposé au même niveau que le travail ", a ajouté le doctrinaire, en marge du vernissage d'une exposition consacrée à Aristide Briand (1862-1932), parlementaire nantais devenu comme lui chef de gouvernement, mais diplomate et prix Nobel de la Paix, en 1926, pour son action en faveur de la réconciliation entre la France et l'Allemagne ! Un pacifiste, donc, qui comme Romain Rolland ou Jean Jaurès, Roger Martin du Gard ou Jean Giono, ont favorisé la montée de l'hitlérisme par leur aveuglement. Dans ses Reflections on Gandhi, George Orwell reprocha au pacifisme systématique d' " éluder les questions gênantes " et d'adopter " la thèse stérile et malhonnête selon laquelle dans chaque guerre les deux camps représentent la même chose, ce pourquoi il est sans importance de savoir qui gagne. " S'adressant à Gandhi, il écrivait également : " Et les Juifs ? Acceptez-vous qu'on les extermine tous ? Et sinon, que proposez-vous pour l'éviter, si vous excluez l'option de la guerre ? "

"Une tache rude"

Ayrault a toutefois ouvert un oeil sur la réalité niée du monde depuis 2008, estiment jeudi enfin que " jamais un gouvernement depuis la guerre n'a dirigé un pays dans des circonstances aussi difficiles sur le plan économique ", lors du même déplacement à Nantes. " Jamais un gouvernement depuis la guerre n'a dirigé un pays dans des circonstances aussi difficiles sur le plan économique et sur les mutations qui s'imposent, avec le défi de la relance de l'Europe, le défi de la mondialisation, les mutations que ça implique ", a soudainement dramatisé Jean-Marc Ayrault devant la presse, trahissant ainsi son accablement.

Ayrault parle comme Jean-Paul II (1978)
" Tout l'enjeu, c'est comment permettre à la France de passer ce cap, non pas comme une parenthèse mais comme un défi à relever, tout en préservant notre modèle social français ", a admis le Premier ministre, resté au stade du questionnement au cinquième mois. "C'est une tâche rude ", a-t-il gémi, mais ajoutant qu'elle " vaut la peine d'être menée, parce que c'est un combat et les combats ne me font pas peur ". Jean-Marc Ayrault alignait ainsi des phrases en marge d'une visite de l'exposition consacrée à Aristide Briand -qui fut président du Conseil à onze reprises -à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance à Nantes.  A tous, le socialiste nous annonce donc "du sang, de la sueur et des larmes".  " N’ayez pas peur ! " Cette injonction revient trois cent soixante-cinq fois dans la Bible. Dans l’Ancien Testament, Dieu parle ainsi à ses prophètes pour les rassurer contre la terreur qu’ils ressentent à s’approcher…

" Je ne veux pas me comparer à Briand ", " ce serait présomptueux ", a-t-il commenté. Mais il poursuit pourtant en parlant de lui et de la tâche qui lui est confiée : " Je crois que la politique, c'est à la fois des convictions, des valeurs et une pratique, c'est-à-dire ne jamais renoncer, ne jamais abandonner et, en même temps, c'est un combat ". Et la lucidité, alors ?

S'agissant d'Aristide Briand - " issu d'un milieu modeste " (de parents aubergistes, tout de même), " un homme patient mais qui avait un but, une détermination à aller jusqu'au bout " - Ayrault en est venu doucement à tenter de s'identifier à son modèle local, ajoutant qu'il était " une personnalité qui vient de la Loire-Atlantique (...), de Nantes, de Saint-Nazaire, qui a fait sa carrière politique à Paris et dans la Loire et qui à la fin de sa vie, revient ici à Nantes, comme député et qui n'avait rien perdu de son idéal ". " Je trouve ça assez beau ", a-t-il conclu, avec tout le lyrisme dont  est capable ce psycho-rigide qui a pris la grosse tête.

2 commentaires:

  1. Le culte de la personnalité est en marche..........

    Ce sont des clowns......ils ont sali moqué la politique de Sarkozy et Merkel.........refusé de signer le pacte ...........et aujourd'hui qu'ont ils fait? Ils l'ont fait voté parce qu'ils sont aux affaires et pour s'en attribuer l'adoption pour la gloire............des petits des minables des dangereux des envieux des jaloux qui ne pensent qu'à leurs interets personnels ............et pas a l'interet général.

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  2. A tous, le socialiste nous annonce donc "du sang, de la sueur et des larmes". " N’ayez pas peur ! " Cette injonction revient trois cent soixante-cinq fois dans la Bible. Dans l’Ancien Testament, Dieu parle ainsi à ses prophètes pour les rassurer contre la terreur qu’ils ressentent à s’approcher…


    Un peu minus pour se comparer à Winston..........

    De plus quand zéro parle, je ne lui trouve aucune sincérité....il ne croit pas lui même à ce qu'il dit.

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