vendredi 12 août 2011

Violentes émeutes multi-ethniques en Grande Bretagne: des casseurs sans foi ni loi

Au pays de l'Habeas Corpus, les casseurs ne s'en tireront pas comme ça


Affrontement émeutiers-police à Londres
dans la nuit du 6 au 7 août 2011


Violences sociales ou gratuites


Des nuits d'émeutes ont éclaté samedi 6 août à Londres, deux jours après la mort de Mark Duggan, 29 ans, lors d'une intervention policière. Sont-elles le produit d'un profond malaise social dans les quartiers défavorisés ou de fauteurs de trouble mal inspirés par les émeutes anarchistes de Grèce ? Policiers et politiques estiment que ce sont des violences gratuites.
Le prétexte aux violences a été la mort jeudi de Mark Duggan, un habitant du quartier multiethnique de Tottenham, tué par la police alors qu'il voyageait en taxi. Il est donc permis de penser que les jeunes désoeuvrés se seraient plutôt identifiés aux Tunisiens manipulés par les islamistes: le suicide du marchand ambulant, Mohamed Bouazizi, le 14 janvier, est à l'origine du "printemps arabe".
Au Royaume -Uni, des jeunes ont incendié des voitures de police, un bus et des bâtiments dans la nuit de samedi à dimanche, après une manifestation pacifique contre la mort de Mark Duggan.
La violence s'est ensuite propagée à d'autres quartiers de Londres dimanche soir, dont celui de Brixton, déjà secoué par des violences urbaines dans les années 1980. Mais les pillards n'ont parfois qu'une dizaine d'année et les violences sont une aubaine au pillage des magasins.
Ci-dessus, une bijouterie de Birmingham est fracassée par des émeutiers. Ailleurs, des pillards d'une dizaine d'années ont volé des jeux video.

VOIR et ENTENDRE un compte-rendu québécois qui, outre le reportage des faits, ne manquera pas d'interpeller les lecteurs de PaSiDupes sur le parti-pris habituel de notre presse hexagonale, sans que nous y aillons suffisamment pris garde:

Tottenham avait également été le théâtre d'émeutes en 1985, déclenchée par la mort d'une femme noire de 49 ans, décédée d'une crise cardiaque lors d'une perquisition des forces de l'ordre à son domicile. Un policier avait été poignardé à mort au cours des violences qui avaient suivi.
Vingt-cinq ans après, certains habitants désignent les coupes budgétaires du fait de la crise économique qui affecte les quartiers défavorisés. Mais ce terreau est précisément mis à profit pour de nouvelles violences alors que le conservateur David Cameron est tout juste arrivé au pouvoir à la suite de l'échec des Travaillistes.
« Il y a beaucoup de parallèles avec 1985 », a affirmé Osagyefo Tongogara, un activiste de la communauté noire. « Je n'appelle pas cela une émeute, c'est une rébellion, » insiste-t-il. Et de justifier les exactions: « Les gens sont en colère et frustrés. S'il y a dans une communauté un fort taux de chômage et une réduction des aides sociales, voilà ce qui se passe ».

Pourtant, selon l'élu de l'opposition travailliste Chuka Umunna, « la colère et la frustration résultant de la mort tragique » de Mark Duggan n'excusent en rien les violences. « C'est choquant, c'est complètement gratuit et c'est totalement inacceptable », a-t-il déclaré. Pourrions-nous imaginer un seul instant que la Ch'tite Aubry puisse tenir ce langage ?
« Ce sont des opportunistes », a enchéri Kit Malthouse, le maire adjoint de Londres, sur la BBC. « Ce n'est en rien de la protestation, c'est purement et simplement criminel. Les politiques et les media doivent veiller à ne pas trouver d'excuse pour ce qui s'est passé.» Ce ne sont pas les propos responsables que nous pourrions attendre de Libération ou de Mediapart.

Mais les Britanniques ont aussi leurs démagogues.
Pour Gus John, professeur à l'Université de Londres, spécialiste des questions raciales au Royaume-Uni, qualifier les émeutiers de simples voyous est «stérile» et ne permet pas de s'attaquer aux vrais enjeux sociaux. « Cela ne résout rien. Il faut se demander pourquoi ces jeunes se comportent comme ça. Pourquoi la majorité des délinquants en Grande-Bretagne sont-ils jeunes et noirs ? », a-t-il déclaré.
La communauté musulmane noire doit toutefois, à ses yeux, faire aussi son auto-critique. « Comment la communauté noire peut-elle vouloir mettre un terme à ce genre de violences et ensuite, quand on s'y attaque, réagir de la sorte ?», s'est-il interrogé.

Les honnêtes gens ne s'en laissent pas imposer

La vie est dure pour la majorité de la population qui rejette les prétextes à la violence.

Aussi la police britannique peut-elle compter sur l'aide des internautes pour faciliter l'identification des émeutiers. Elle publie des photos capturées par les caméras de vidéosurveillance et en lançant un appel à témoin sur la toile pour dénoncer les fauteurs de troubles. « A mesure que l'enquête avance, nous allons publier des photographies de suspects que nous voulons interroger», prévient la police de Londres sur son site internet (http://www.met.police.uk), en réaction aux violentes émeutes qui embrasent la Grande-Bretagne depuis samedi.

«Si vous reconnaissez les individus sur les photos, si vous disposez d'informations sur les violences et les désordres qui ont eu lieu, merci de contacter les enquêteurs », ajoute-t-elle. « Vous pouvez aussi rapporter un crime et fournir des informations de manière anonyme. »

Le vaste système de vidéosurveillance, disséminée dans tout le pays, quelle que soit la couleur politique des autorités locales, n'a pas pour l'instant dissuadé les émeutiers, mais les autorités comptent sur elle et la population pour confondre les fauteurs de trouble et les traduire devant la justice.

La police anglaise sait s'adapter

Les photos des émeutiers sur écran géant


La police de Birmingham a trouvé un nouveau moyen pour tenter de mettre la main sur les émeutiers de ces derniers jours: elle diffuse leurs photos sur un écran géant installé sur une camionnette qui sillonne cette ville du centre de l'Angleterre. Les photos sont aussi diffusés sur des écrans installés dans la ville.
Depuis jeudi, une cinquantaine de clichés de suspects, capturés par des caméras de surveillance, sont ainsi exposés à la vue de tous de 7 heures du matin à 19 heures jusqu'à samedi. La camionnette s'arrêtera dans tous les principaux points de Birmingham, la deuxième ville de Grande-Bretagne.
« C'est la première fois que ce système de camionnette est utilisé pour exposer les photos des suspects recherchés par la police », souligne l'inspecteur Mark Rushton sur le site de la police locale, qui se prévaut d'utiliser « les dernières technologies » pour confondre les suspects. Quand ils ne sont ni encagoulés ni masqués...

Des délinquants complaisamment qualifiés de 'défavorisés' ont été filmés alors qu'ils détroussaient une jeune victime des violences.

Asyraf Haziq Rosli, un étudiant malaisien de 20 ans, a été attaqué lundi dernier par un groupe multi-ethnique, alors qu'il roulait à bicyclette dans les rues de Londres, en proie à des émeutes depuis samedi. Dans une vidéo, il raconte depuis son lit d'hôpital cette agression violente.
"Il y avait des jeunes enfants, des écoliers, dans le groupe. Ils portaient des cagoules et ils s'accrochaient à moi. (...) Ils essayaient de prendre mon téléphone portable dans la poche de mon pull. Ils ont fait tomber mon vélo, et quand ils ont fait ça, j'ai heurté le sol et je me suis blessé à la machoire. Il y avait du sang", dit-il en malais, le visage tuméfié. "Ces gens se sont ensuite enfuis. D'autres se sont approchés en disant qu'ils voulaient m'aider, mais ceux qui étaient derrière moi ont en fait pris les choses qui se trouvaient dans mon sac à dos", ajoute-t-il.

VOIR et ENTENDRE le récit de l'agression de l'étudiant malais détroussé par des "défavorisés" de la diversité locale lesquels se plaignent du racisme blanc:

Faut-il prendre des gens avec des voyous sans foi ni loi ?
Le coût des émeutes dépassera 350 millions de dollars: de quoi mener une politique sociale...
Les émeutes auront fait cinq morts.

2 commentaires:

  1. Et en langage clair et pas de bois, qu'est-ce qu'un "groupe multi-ethnique"? Est ce le reflet de la réalité?
    Merci d'éclairer la lanterne d'un demeuré qui persiste à dire que le désordre dans les pensées est la conséquence du désordre dans les mots.

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  2. A. Malin Malin et Demiaoût 14, 2011

    Y faut tout lui dire au philosophe de quat'sous ?
    Aide gratuite au travail, pour que ce partisan de l'ordre social remette de l'ordre dans ses idées !...
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Multiethnique
    Sans rancune.

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