mardi 9 août 2011

Les démocrates de gauche ont placé le Net sous haute surveillance



Pourquoi le PS tente-t-il de brider la liberté d'expression ?


Entre vraies-fausses rumeurs et information, les candidats du PS ne font plus la différence.



Les militants UMP, cibles prioritaires sur les frontistes

Les candidats socialistes sabrent

Martine Aubry
poursuit en diffamation un premier blogueur.

Lundi 11 juillet au matin, l’équipe de Martine Aubry, qui observe le Web pour la candidate à la primaire socialiste, est en alerte. Elle a repéré sur Internet des billets jugés calomnieux. Le premier est écrit par François Néri, un bloggeur de 71 ans. Cet ancien militant de l’UMP et du mouvement pour le respect de la laïcité républicaine, Résistance républicaine, reprend des rumeurs concernant la vie privée de la maire de Lille et présente son époux, l’avocat à la retraite Jean-Louis Brochen, comme « un défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes ». Certains soupçonnent même le consort de sympathies pro-islamistes: ils récoltent ainsi les fruits du climat de suspicion qu'ile entretiennet en France.
Très vite, la décision est prise : le septuagénaire à la retraite doit être poursuivi en diffamation, déclare la sexagénaire en activité.

Le second billet est rédigé par Valentin Beziau, encore un militant UMP de Seine-et-Marne.
Il est titré « Martine Aubry et Jean-Louis Brochen pour une France islamique »
Ce titre ô combien dévastateur est illustré d'un photomontage de la maire de Lille voilée. Le document est partout sur l'Internet, alors pourquoi s'en prendre à ce blogueur plutôt qu'à Google, Yahoo ou Windows ? On se demande ?
Contrairement à François Néri, pour le moment et par chance, Valentin Beziau ne fait pas l’objet d’une procédure, mais reste sous haute surveillance et subi des pressions, comme bien d’autres. « Depuis la mi-mai, on agit, met en garde un proche de la maire de Lille. Des dizaines de demandes de retrait de textes jugés diffamatoires ont été adressées à leurs auteurs. Les expéditeurs d’envois d’e-mails massifs colportant des rumeurs ont été priés de cesser leur activité".
Les auteurs des documents-sources ne sont pas inquiétés .

Les acteurs politiques sont au-dessus des lois
"En politique, les tracts diffamatoires ne sont pas tolérés. Pas question qu’Internet échappe à la règle et devienne une zone de non-droit," insiste-t-on à la mairie.

Dans le clan Hollande aussi
Le couple Brochen-Aubry n’est pas le seul à vouloir faire museler l'Internet. Pierre Moscovici a lâché son avocat sur une poignée d’internautes. Il fait travailler son avocat, à la suite de la publication, fin juillet, de photos dans Voici et dans Elle, le présentant avec une jeune étudiante de 22 ans. Après avoir décidé de poursuivre les journaux, le strauss-kahnien s’en est pris aux internautes pour avoir indiqué, notamment, le nom de la jeune fille.

Comme les autres candidats aux primaires, l'ancien premier secrétaire consensuel et laxiste s'est doté de solides vigiles du Web pour surveiller ce qui se dit sur eux et « nettoyer », si nécessaire.

François Hollande soi-même emploie une trentaine de vigies du Net.

Paradoxalement, ces vigiles du Web affectent toutefois la sérénité.
« Seuls ses cheveux suscitent des histoires sur la Toile. Mais cela reste cantonné au champ de l’humour », prétend Gérard Dantec, l’un des responsables de sa campagne numérique. Il n’empêche qu'une trentaine de personnes veille au grain pour le compte du petit député de Corrèze.
Mais à vrai dire et pour tout dire, outre sa petite taille, sa perte de poids a pourtant alarmé la Toile.
Elle a alimenté des commentaires préjudiciables qui ont d'ailleurs provoqué une reprise de poids, sur la balance: comme quoi l'Internet est bon pour la santé !
Mais, alors que les organes de presse restent épargnés et choyés, la discrimination ciblée des sujets et des blogueurs laisse perplexe.

Fébriles, les socialistes scrutent tous le Web à la loupe et menacent les blogueurs français.
Pour éviter tout buzz qui leur serait fatal ? A quoi ça tient, quand on a l'étoffe et un projet !

L'Internet démonte et fabrique les présidents

C'est une affirmation qui s'applique à Barack Obama et on voit que le Net n'est pas infaillible...

Les candidats PS incertains craignent tout ce qui bouge sur le Net
Ils ont une si piètre opinion de leurs électeurs que, ajoutée à leur fragilité, aucune information n'est à prendre à la légère, considérant qu'ils ne sauraient pas faire la part des choses. Tous les challengers le savent d'autant mieux qu'ils sont à l'origine des rumeurs, insultes et bassesses diverses, frontales ou masquées, qui ont visé la droite au pouvoir depuis plusieurs mandats qui les rendent enragés. Certes une information ( vraie ou fausse ) peut enflammer la Toile, mais à la condition que la presse en mal de sensationnel souffle dessus. Certes, elle peut faire du tort et parfois détruire des réputations en un seul clic. « Tout fait circulant sur Internet peut potentiellement déclencher une polémique », constate l’entourage Web de Martine Aubry, qui savent l'un comme l'autre de quoi ils parlent.
Tous gardent à l’esprit l’affaire de la Porsche de DSK, dont la photo (authentique et publiée par Le Parisien et non pas par Libération, à l'origine) a « buzzé » sur le Web, en particulier sur la twittosphère, pour ensuite être reprise dans les médias traditionnels. « Un nouveau circuit de l’information est aujourd’hui à l’œuvre, analyse Stéphane Fadda, de la société Selfich, spécialisée en e-réputation. Le Net s’emballe, les médias traditionnels se sentent obligés de s’emparer du sujet, et le légitiment ainsi… », confirme-t-il.
Il est donc malsain de faire des blogueurs des boucs émissaires, car DSK était déjà déconsidéré par son affaire de viol sur une pauvre femme de ménage immigrée. L'épisode de la Porsche est venu simplement confirmer que les socialistes ne sont pas les vertueux que le peuple croirait sans le Net.

Le PS souligne que le Web n'est plus seulement aux mains de la gauche

Depuis la campagne présidentielle de 2007, les moyens techniques se sont perfectionnés et les socialistes ne sont plus maîtres de l'Internet.

« L’influence en ligne est devenue un vrai business, constate Gérard Dantec. Aujourd’hui, des sociétés peuvent remonter des informations au premier plan, en créant par exemple des milliers de comptes twitter. »
Mais bien qu'ils se sachent débordés sur leur gauche autrement plus que sur leur droite, c'est la majorité qui trinque, puisquils veulent sauvegarder leurs chances d'alliances au second tour.

Deux blogueurs influents

Soucieuses d’une campagne qui ne les mette pas au jour, les différentes équipes de campagne PS se serrent donc les coudes .

Il s’agit de faire bloc contre leurs adversaires numériques, qui ont changé de nature. Bien que les milieux d'extrême gauche soient de loin les plus créatifs, actifs et incontrôlables, puisque sans foi ni loi, les socialistes accusent leurs ennemis privilégiés - si conservateurs fûssent-ils - d'être historiquement les plus prompts à colporter des rumeurs ou des informations chocs. C'est ce qu'ils assurent, mais la vérité est donc toute autre.

Aujourd’hui, certes la droite s’y met
.

Une "poignée" de blogueurs influents, globalement étiquettés à droite, est stigmatisée, en sorte que toutes les partis soient salis. Ils traqueraient le moindre faux pas des candidats socialistes. « Leurs abonnés reprennent leurs informations et pas forcément avec les mêmes précautions de langage », accuse un responsable Web socialiste.

Le PS ne parvient plus à imposer son hégémonie

La connivence politico-médiatique est 'dérégulée'.


Comme le PCF au temps de sa gloire passée, le PS lance ses vigiles.
Les blogs ne font pourtant que révéler ce que la presse institutionnelle auto-censure
et le PS se plaint donc en fait de ne plus contrôler la situation. Alors, il frappe.

Ils font une fixation sur deux personnes en particulier. Si elles sont dans le collimateur, elle ne sont pas inquiétées comme le sont les petits blogueurs.

Il s’agit d’Arnaud Dassier et d’Emery Doligé, qui ont été les premiers à diffuser la photo de la Porsche du conseiller de DSK. Sans eux, croient-ils que l'opinion aurait apprécié ? Fallait-il dissimuler ? « Je pointe les contorsions des politiques, explique Emery Doligé, qui se définit comme un libéral. Cela reste un jeu. »
Arnaud Dassier, qui a participé à la campagne numérique de Nicolas Sarkozy en 2007, et qui continue de conseiller de nombreuses personnalités politiques de l’UMP, a été aussi le premier à relayer sur son Twitter le fameux message du jeune UMP Jonathan Pinet, indiquant l’interpellation du directeur du FMI. Toute information n'est-elle pas bonne à donner au peuple? Doit-il juger les responsables politiques sur leur bonne mine ? Il a été accusé d’avoir « orchestré » un complot. Un a priori sans preuve, c'est une rumeur: ce qu'ils prétendent précisément combattre !

Les faibles pris en défaut se vengent
« Chaque fois qu’on attaque le PS sur Internet, on dit que c’est une manipulation venant de l’UMP, alors qu’il n’y a rien d’organisé", souligne Arnaud Dassier, qui doit se justifier du fait qu'il est actionnaire Atlantico, un site d’information si neuf qu'il reste encore confidentiel, mais gagne en notoriété grâce à la qualité de ses articles et la stigmatisation dont il fait l'objet. "Ils n’ont pas compris que le Net, cela pouvait être très spontané. Alors que l’anti-sarkozysme est à la mode sur le Web, le PS n’est pas habitué à prendre des coups. Il faudra qu’ils s’y habituent : il y aura plein d’autres attaques. »

A bon entendeur, salut !
Mais en attendant, des blogueurs sont sous la menace du goulag: Sa Cynique Majesté Royal ne préconise-t-elle pas des maisons de redressement pour les délinquants
accusés de crime de lèse-majesté ?
La chasse aux sorcières est ouverte...
Lien PaSiDupes

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