mardi 5 avril 2011

Les filières des faux produits halal

“Fraudes et escroqueries au nom de l'Islam”




Le bouc émissaire de l'islamophobie est
un agneau halal



Le business du halal


C'est un marché extrêmement florissant qui vaut 5 milliards d’euros. Il attire donc l'attention et aiguise les appétits. Lien L'Express

Mais l’envers du décor a été mis en pleine lumière par un récent documentaire de Canal + dans le cadre du magazine « Spécial investigation », soulevant un coin du voile sur les dessous d’un business en plein boom pas si pur que cela.

Le ver serait donc dans le fruit juteux. De traces de porc aux volailles abattues mécaniquement, en passant par l’absence de réglementation et le foisonnement de pseudo-organismes de certification halal, l’enquête journalistique dissipe tous les doutes : les abus sont légion, et la fraude, une pratique coutumière.

VOIR et ENTENDRE la 1ère partie d'un reportage de Canal+ (1/3):
Une vieille tradition de fraude
En 2007, il avait fallu plus de trois mois pour démanteler une mafia du faux hallal.
Trois entreprises hollandaises ( très grand abattoir de bovins Brada) et françaises ( transformation de viandes Charal et grande distribution Carrefour). Elles étaient si bien organisées pour la fraude et les tromperies dans des pays européens qu'elles ont réussi à imposer leurs produits “dont ne voudraient pas les chiens ..” aux consommateurs musulmans d'Europe et d'ailleurs.
Trois mois d'investigations, de persévérance et de patience, mais aussi d'intimidations et de menaces, voire de calomnies, avant de parvenir à recouper les informations, les confirmer par des preuves et documents irréfutables. A la croque au sel, ils dévorent les fouineurs, à la scie ils les dénigrent.

Le fameux “guide” de Brada qui assure le “100 % hallal”. Balivernes !
Pour éviter le dépôt de bilan, l'abattoir hollandais avait investi dans le marché des viandes hallal mais en recourant à la fraude.
En Europe, l'égorgement des bêtes, appelé “abattage par saignée”, n'est autorisé que par dérogation pour les juifs et les musulmans. Pour ce faire, les abattoirs autorisés doivent être équipés, notamment d'un “piège” appelé communément “tonneau” dans lequel le bovin est introduit afin que son débattement se fasse à l'intérieur du “piège” pour éviter des accidents. Or, le 8 décembre 2005, les services vétérinaires hollandais sont formels : “L'abattoir ne bénéficie d'aucune autorisation ou dérogation pour pratiquer l'abattage rituel hallal”.

Chez Brada on peut tout visiter, sauf le lieu d'abattage de vieilles bêtes de piètre qualité : il faut se satisfaire de l'affirmation: “nous égorgeons selon le rite islamique” et la promesse de documents 'en bonne et due forme': “Nous vous délivrerons des certificats de contrôle hallal”. De prime abord, le certificat est tout à fait réglementaire car il est signé et cacheté par Abd El Moneïm Mustapha Al Chaman, le directeur du bureau de contrôle hallal. (Ce n'est pas le cas en France et en Belgique où les “certificats” portant l'intitulé d'organismes de contrôle sont signés par le sacrificateur avec cachet de l'abattoir, ce qui n'est pas conforme, puisque le sacrificateur n'est pas un contrôleur”.Mais Brada ne pratique pas l'abattage hallal rituel.

Ce bureau de contrôle hallal est situé au sein même du consulat de Syrie à La Haye. Al Chaman assure qu'il n'a aucune relation avec cet abattoir et que le certificat remis par Brada est un faux.

Où en est la filière du faux halal ?

2007, c'était il y a tellement longtemps... Mais en octobre dernier, il n'y a donc pas six mois, un documentaire de C+ dénonçait encore des dérives du business hallal

Ce documentaire de Canal+ le lundi 11 octobre 2010 sur les dessous du business halal dénonce les dérives et les abus.

Voici la deuxième partie de l'enquête du magazine "Spécial investigation", signée Feurat Alani et Florent Chevolleau, qui montre comment l'absence de réglementation et la multiplication des organismes de certification halal douteux autorisent les fraudes les plus graves.
Ainsi, une analyse pratiquée sur des bonbons certifiés halal de la marque espagnole Fini a permis de détecter dans leur composition la présence de gélatine de porc.

De même, une enquête dans une usine d'abattage de poulets de la marque Doux permet de découvrir que les volailles certifiées halal sont anesthésiées et abattues mécaniquement, contrairement aux règles religieuses musulmanes.

Autre exemple à Rungis, où le volume de la viande halal a doublé en 10 ans. Faute de contrôle, il est possible de se procurer des certificats de complaisance, comme en témoigne un vendeur interrogé dans le documentaire.
"C'est du business tout ça, je sais comment ça se passe dans certaines boucheries soit disant halal, la viande est achetée a Rungis et ils nous font croire que c'est hallal alors que ça ne l'est pas. (faux tampons halal, etc, etc ...) les mecs tout ce qu'ils voient , c'est la rentabilité, point barre."


VOIR et ENTENDRE la deuxième partie (2/3):

VOIR et ENTENDRE la troisième et dernière partie du reportage (3/3):

Les restaurants Quick ne se laissent pas impressionner

Non seulement Quick n’a pas abandonné le halal, mais que 14 restaurants sont passés au « halal » dès le 1er septembre dernier
, dont 8 dans les villes suivantes :
- Chelles (77)
- Sevran (93)
- La Courneuve (93)
- Rosny-sous-Bois (93)
- Créteil (94)
- Strasbourg (67)
- Reims (51)
- Creil (60)
Les villes de Lille, Bordeaux et de nouveau Marseille étaient aussi concernées. En revanche, aucun des restaurants parisiens n’a été sélectionné.

Depuis le passage au « halal », les huit restaurants qui ont défrayé la chronique avant les élections régionales ont évité la fermeture. Mieux, le chiffre d’affaires de chacun de ces restaurants a littéralement explosé. Un succès rapide, dont l’ampleur a surpris le groupe Quick lui-même.

L'intoxication d'un jeune par un restaurant Quick et sa mort n'ont d'ailleurs pas suffi à dégriser la chaîne de restaurants de la Caisse des Dépôts et Consignations.

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