mardi 22 mars 2011

Cantonales: tous pour le PS, le PS contre tous

L'hégémonique PS appelle au désistement de tous ...en sa faveur Au lendemain du 1er tour des cantonales, la gauche a peur

Elle s'affolle d'avoir favorisé la progression du Front national

La Voix du Nord, dévoué à la baronne PS de Lille, admet deux des trois raisons qu'a Marine Le Pen de se réjouir. Non seulement un nombre impressionnant de ses candidats se sont qualifiés pour le deuxième tour dans quelque 400 cantons, mais comme prévu, cette poussée que la gauche a encouragée, s'est faite au détriment de l'UMP qui doit réfléchir au message à adresser à ses électeurs pour le deuxième tour.

Ce qui ravit le FN ne réjouit pas le PS

Quelle est donc la troisième raison de satisfaction frontiste que La Voix du Nord occulte ?
Dans ce bastion régional socialiste, le premier secrétaire PS, Martine Brochen-Aubry, a réussi à instrumentaliser le vote frontiste au premier tour contre la majorité républicaine, mais est prise de panique au second à l'idée d'affronter celle qu'elle a nourrit dans son sein.

La liberté de vote UMP met le PS face à ses responsabilités

Bien que laïque, mais féministe avant tout, Mme Brochen n'a pas ménagé ses efforts pour privilégier la communauté musulmane. Bilan:les indigènes de la république nordiste ont rappelé, dans les urnes, la maire de Lille au devoir de mémoire. Elle doit aujourd'hui assumer le régime de privilèges qu'elle a instaurés au profit d'une communauté contre l'autre, fermant ses piscines aux lillois pour assurer l'intimité des femmes musulmanes.

A droite, la liberté n'est pas bridée

  • « Ni vote FN ni vote PS », telle est la consigne de Nicolas Sarkozy dès la semaine dernière.
    Le débat des désistements s'est ouvert dans la majorité au soir du 1er tour.
    Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, s'est prononcé pour la « liberté de choix ».

  • Thierry Mariani tacle les socialistes et s'oppose au front républicain. « La gauche ne pavoise jamais davantage que quand le peuple se réfugie dans une abstention record », observe Thierry Mariani, conseiller politique de l’UMP dans un communiqué intitulé « Ni Front Républicain, ni Front National !». «Le PS ne sort pas grand vainqueur de ce scrutin», ajoute-t-il. « L’UMP a raison de surmonter la tentation d’un front républicain avec une gauche opposée à ses valeurs », insiste-t-il ajoutant que l’UMP « a tout autant raison de récuser la posture du Front National qui stérilise le vote de l’électorat populaire, au lieu de lui proposer une perspective ».

  • Lundi au bureau de l'UMP, François Fillon s'est déclaré en faveur d'un vote « contre le FN », dans les situations de duels PS-FN.
    Ce matin, le président de la République a décrypté les prises de positions contre ce « ni-ni ». Elles ne traduiront « rien d'autre que la volonté de se construire une personnalité sur le dos de sa famille politique », a-t-il prévenu.

  • Xavier Bertrand a opté pour le vote blanc.

    Les avis sont partagés et chacun exprime ses préférences librement
    Après Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet, Gérard Larcher estime que le « front républicain » doit prévaloir.
    Quant à Jean-Louis Borloo, il a appelé à « faire barrage au FN »: le président du Parti radical valoisien a estimé que le PS et le FN ne peuvent être mis sur un même pied. A temps où il était ministre de Sarkozy, la presse vertueuse de gauche lui a construit une réputation de poivrot, mais il en redemande.

  • Dans l' "UMPS", le FN apprend à distinguer l'UMP du PS

    Le PS a pilonné l'exécutif, ses tirs ont épargné le FN, lequel se dresse aujourd'hui contre lui dans la fumée du 1er tour.
    Ce qui ne sera pas réglé entre eux aux cantonales pourra-t-il l'être à la présidentielle ?
    De la meilleure façon possible, le PS -et singulièrement Martine Brochen-Aubry- ont ouvert le 20 mars la campgne de 2012. L'électorat frontiste gardera suffisamment longtemps le second tour de la cantonale en mémoire, et qu'il espère convaincre de revenir à lui d'ici à l'année prochaine. En rompant le pacte républicain qui a jusqu'à présent toujours prévalu entre les partis de gouvernement contre le Front national, la gauche devra payer un retour sur investissement en faveur du FN en 2011.

    Le Front de gauche a ébranlé le front républicain

    Mélenchon-le-fêlé (Front de gauche, PCF et Parti de gauche) et l'hystérique Duflot ont le front de contester l'hégémonie du PS.
  • A Calais, dans la jungle de la gauche, le PS doit s'effacer devant Jacky Hénin (PCF/Front de gauche) qui affrontera dimanche Michel Hamy, le candidat soutenu par l'UMP dans le canton de Calais nord-ouest. Le maire de Coquelles est désormais le seul candidat républicain à accéder au second tour dans les cantons urbains.
  • Lien PaSiDupes vers Mélenchon qui n'en peut plus du PS

  • Avec le Che-Besancenot, le NPA « n'est pas pour la constitution d'un Front républicain et n'appelle pas à voter pour un candidat UMP contre le FN ».

  • Trop de fronts tue le Front
  • Le plus beau, c'est encore Duflot !
    Le front altermondialiste Europe Ecologie-Les Verts a le front de participer au "front républicain", mais a déjà annoncé qu'il affronterait le PS à chaque fois que possible. C'est ce qui s'appelle
    suivre sa conscience (?) dans le secret de l'isoloir...
    En somme, au vu d'un tel front dégarni uni de la gauche, le PS pourra-t-il compter sur les désistements de la gauche radicale et des écolos ?

    Le front républicain est fait pour s'imposer à la droite, mais pour être bafoué par la gauche vertueuse.

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