jeudi 20 mai 2010

Les organisateurs d'apéros géants paieront la note

Les collectivités locales 'sans le sou' auraient-elles accepté de payer ?

Manque d'humour à Rennes

Suite à l'apéro géant de ce jeudi soir [25 mars 2010], organisé via Facebook, Didier Le Bougeant, adjoint en charge de la santé à Rennes a tenu à réagir : "L'appel à un "apéro géant", via Facebook, constitue une incitation à l'ivresse publique que nous ne pouvons que dénoncer avec la plus grande force. Cette démarche irresponsable et anonyme a donné lieu à un rassemblement marqué par une alcoolisation massive sur l'espace public, qui va à l'encontre de l'ensemble des actions de prévention menées par la Ville de Rennes, en lien avec ses partenaires et notamment les services de la Préfecture, depuis de nombreuses années. Nous ne sommes bien évidemment pas opposés à la fête, qui a toute sa place dans notre cité, mais il nous semble que l'alcoolisation rapide et massive ne s'apparente pas à une pratique festive. Elle conduit bien souvent à une mise en danger de soi-même et des autres."
"Le dispositif efficace mis en place par la Préfecture, en étroite collaboration avec les services municipaux, a permis de veiller à la sécurité sanitaire et d'éviter tout incident majeur. Nous tenons à saluer les équipes de sauveteurs de la SNSM et de la Croix rouge, mais aussi les pompiers et les forces de police, qui ont su intervenir avec un sang-froid remarquable pour gérer une situation par moments difficile et éviter tout débordement. Près de 80 personnes ont ainsi été accueillies dans les postes de secours. Une vingtaine d'entre elles ont dû être évacuées vers le Centre hospitalier universitaire, dont 12 en état de coma éthylique. Une agression est également à déplorer."
"A pied d'œuvre dès 4 h 30 ce matin, les services municipaux ont travaillé d'arrache-pied pour rendre à l'esplanade Général de Gaulle son aspect habituel. Les opérations de nettoyage se sont achevées aux alentours de 10 h ce matin."
Les expériences en mars (à Rennes) ou d'avril auraient dû alerter les élus locaux. Las, le laxisme, toujours le populisme, encore la démagogie...

Des apéros géants qui ont un coût financier
Ainsi, le maire de Brest, François Cuillandre (PS), a annoncé, mercredi 19 mai, que le coût du nettoyage et de la sécurisation de l’apéro géant qui s’est déroulé le 9 avril dernier avoisine les… 50.000€ !
Côté sécurité, une compagnie de CRS, des policiers, 50 secouristes et dix médiateurs de la Ville avaient été mobilisés. Sur cette somme, la ville va acquitter 15.000€. Le reste étant à la charge de l’Etat et du citoyen, contribuable solidaire involontaire.
La mairie de Brest a rédigé la facture à l’ordre de Sophie, la lycéenne de 19 ans qui avait pris sur Facebook l’initiative de cette manifestation.

Le préfets font de l'éducation au civisme

Un jeune homme de 21 ans est décédé la semaine dernière à Nantes (dont le maire PS n'est autre que Jean-Marc Ayrault) après un apéro géant durant lequel il avait absorbé 10 à 15 verres d'alcool fort. Lire PaSiDupes


Aussi sec, Rue89 sous-titre: « Facebook a un homme sur la conscience ».
Solidarité de gauche...

Et puis Guy Birenbaum ne semble pas être à un mort près et commente finement: « Au fait, dans les férias, que je connais bien, il me semble qu'il y a pas mal de comas éthyliques…. On interdit ? » Il avait dû lourdement anticiper celle d'Arles, car, la mort d'un jeune qui l'a cherchée ou celle d'un taureau qui n'a rien demandé lui monte pareillement à la tête moins sûrement que le rosé de Provence.

Le cas de Nîmes est éclairant
«Chez nous c'est tout plat, mais on a une sacré descente a ce qui paraît», mentionnait une page Facebook.
La course puérile au record d'affluence ou la quête de la plus belle cuite dissimule mal une autre recherche.
La Ville a déclaré son refus d' "assumer la co-responsabilité" de ce type de manifestation alors que les Verts-Europe Ecologie de Montpellier lui avaient proposé d’en être co-organisatrice. Les Verts-EE considèrent que l’interdiction "pure et simple" de l’évènement par la préfecture n’est "pas la réponse adaptée". "Nous sommes face" aujourd'hui, "à de nouvelles formes de mobilisation : il faut y apporter un regard neuf et trouver les solutions les mieux adaptées", estiment-ils. Est-ce assez clair ?

Les collectivités fortement endettées ne voient pas d'autre issue que l'alcool
Alors que les municipalités et les Conseils généraux d'opposition se plaignent de l'accroissement de leurs charges, bon nombre tombent dans le 'jeunisme' et découvrent qu'à y bien regarder leurs poches ne sont pas si vides qu'ils le prétendent. Leurs choix ne laissent de surprendre. Lire PaSiDupes sur la rébellion de collectivités locales aux emprunts toxiques hasardeux
Ils se déclarent dans l'incapacité d'assurer le service minimum d'accueil les bambins dans les écoles, mais accueillent leurs grands frères, faisant de l'éducation à la rue. La couche ou le biberon, non; mais l'alcool et la mort, oui. Lire PaSiDupes
Tandis que Daniel Cohen, le maire socialiste de Toulouse, se penchent sur leurs incohérences, d'autres s'enivrent de populisme.

Les préfets suppléent les élus locaux

Les maires et les présidents de conseils généraux pourraient prendre position, mais s'y refusent souvent.
Alors, l'"apéro géant" prévu dimanche sur le Champ-de-Mars à Paris ne pourra avoir lieu, car la consommation d'alcool y est interdite en permanence, rappelle le préfet de police de Paris, puisque la mairie restent silencieuse.

Certains édiles dégagent toute responsabilité, arguant du fait qu'interdire des réunions à risque sur leur commune ne relèverait pas de leurs attributions. Sans doute se limitent-elles à la critique des interventions de police, lorsque le vin tourne au vinaigre. Mais d'autres se croient en revanche moralement engagés, dès lors que la sécurité de leurs administrés est engagée.
Ainsi, à Troyes (UMP, Aube), Annecy (Nouvean Centre) et Chambéry (PS, Savoie), des apéros géants avaient été annulés.

Solution intermédiaire
Samedi 15 mai, la ville du Mans dont Jean-Claude Boulard, le maire PS, avait mis en en place un important dispositif de sécurité : 200 CRS, 40 secouristes et 25 agents de la tranquillité publique.

M. Bruno Bourg-Broc, député-maire UMP de Châlons en Champagne, a-t-il pris un arrêté municipal, en date du 25 mars 2010, qui interdit la consommation d'alcool sur la voie publique pour la période du 1er avril au 31 octobre 2010. Un arrêté préfectoral vient en complément interdire la vente à emporter et le transport d'alcool sur la voie publique au centre ville du samedi matin au dimanche matin. Comment se fait-il que ce qui est fait dans telle ville ne puisse pas l'être dans telle autre ?
Dans la catégorie des Ponce Pilate, on relève les noms de cumulards absents, laxistes encore et populistes toujours, et ceux d'élus de terrain, dans l'autre.

Dans ce flou juridique, la tendance est à la rigueur: un saoul est un sou...

A Angoulême, l’initiateur de l’événement il y a près d’un mois dans la capitale française de la BD, a reçu la facture: il doit payer 2.711, 99 euros.
Les autorités avaient prévenu Ahmed Mémette qu’il devrait payer l'ardoise s’il maintenait la soirée. "Je m’y attendais. Mais je me disais qu’étant donné que la soirée s’était bien passée, peut-être qu’ils allaient laisser çà de côté", confie le chauffeur routier au chômage qui cherche à noyer sa peine, selon les meilleurs d'entre nous...
"C’est beaucoup quand même pour quelqu’un qui ne travaille pas. 3.000 euros je ne peux pas les payer comme ça. Ca se fera petit à petit", estime le défavorisé le jour, fêtard épanoui la nuit. "Je prends mes responsabilités. Maintenant, ils me demandent de payer. Je paierai", assure Ahmed Mémette. Pour autant, "je ne regrette pas du tout avoir lancé l’idée de l’apéro géant", soutient-il. Une leçon de vertu pour Rue89 et les élus irresponsables.
A Poitiers comme à Angoulême (Charente), l’organisatrice de l’apéro géant aurait également reçu une facture salée : 4.000 euros.
Lien PaSuDupes sur l'envolée de la fiscalité en milieu socialiste (il ne s'agit ni du Portugal, ni de l'Espagne, ni de la Grèce ! )

Devoir de mémoire: rappel de la loi
Les services de l’Etat rappellent que "toute manifestation sur la voie publique doit être déclarée en préfecture et que l'autorisation d'occupation du domaine public communal doit être demandée à la mairie". Allons bon ! Les critiques à certains ne seraient donc pas injustifiées ?
En cas de non-respect, l’initiateur du projet s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à six mois de prison et 7.500 euros d’amende.

Une solution socialiste, mais est-elle festive?








C’est la tournée de Martine Aubry !
Le première secrétaire, a fait rénover -c'est toujours ça !-
l’espace accueil du siège national du PS,
avec notamment l’ouverture au public d’un bar.

Ils se préparent à prendre d'autres bocks ?

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