samedi 2 janvier 2010

Le PS ne "résisterait pas" à une 4e défaite à une Présidentielle, avertit Moscovici

Jamais trois sans quatre

Pierre Moscovici a envisagé que le PS ne "résisterait pas" à une quatrième défaite consécutive à une élection présidentielle.

Le député socialiste Pierre Moscovici réagissait ainsi aux voeux de la maire de Lille. La Ch'tite Aubry a mis en effet en garde les Français: "Vous pouvez compter sur nous" et "sur moi"... Le lieutenant de Dominique Strauss-Kahn est aussitôt sorti du bois, sans attendre que Sa Cynique Majesté Royal sorte du marais poitevin.

Les trois précédentes présidentielles:
1995 : Jacques Chirac (52,6%)
2002 : Jacques Chirac (82,2%)
2007 : Nicolas Sarkozy (53,1%)


Pierre Moscovici n'en peut plus de végéter

Sa petite carrière piétine depuis 15 ans et il a encore près de deux ans d'opposition stérile à tirer. La perspective d'en prendre encore pour cinq ans le rend tout morose. Ne nous étonnons donc pas qu'il ne trouve rien de bon au régime sec auquel les électeurs l'ont condamné. A voir son élégant costume de bonne coupe, on ne l'imagine pourtant guère au pain sec et à l'eau.

En 2012, Moscovici (né en 1957) n'aura que 55 ans. Mais, déjà à 53 ans et à la vue du radar de la Présidentielle, le co-pilote socialiste anticipe visiblement le virage de la soixantaine avec appréhension. Que dire alors de Dominique Strauss-Kahn (1949) et de Désirdavenir Royal (1953), respectivement âgés de 63 ans et de 59 ans, en 2012. Le cadet, Nicolas Sarkozy (1955) aura 57 ans.

L'absence d'opposition
"Avec une quatrième défaite, pour le coup, le Parti socialiste n'y résisterait pas", s'inquiète Moscovici, dans un entretien publié jeudi par France-Soir, se projetant en 2012.
L'avenir du PS est en effet incertain et le transfert sur les affaires du pays de ses peurs intérieures et profondes pèse depuis trop longtemps sur l'opinion et le moral des Français. Faut-il pour autant que, par un vote compassionnel, les électeurs viennent apaiser les tourments d'une opposition faible et déprimée ?
Moscovici semble déjà orienter l'électorat vers une médecine alternative, alors que le PS aurait avant tout besoin d'une bonne thérapie de groupe.

Les primaires du PS angoissent Moscovici

Interrogé sur les primaires, le député du Doubs estime que "le bon créneau se situe entre juin et octobre 2011", car, selon lui, "ce serait une faute lourde de précipiter cette affaire". Son candidat est en effet retenu au FMI: DSK est directeur général du Fonds monétaire international, depuis le 1er novembre 2007, pour un mandat de cinq ans, soit -en principe- jusqu'en novembre 2012...
"Il faut qu'elles se déroulent suffisamment tôt pour que le parti, qui aura été secoué par la confrontation, se rassemble, et suffisamment tard pour que l'effet mobilisateur se poursuive jusqu'à l'élection", précise le Pierrot.

Rappelant qu'il n'y avait "pas de candidat désigné" pour les primaires, P. Moscovici a évoqué le "critère du renouveau" avec son éventuelle candidature et le "critère du recours" avec celle de Dominique Strauss-Kahn.
Le président du FMI "est dans toutes les têtes, et il devra, vers fin 2010, lever les ambiguïtés", prévient le député.
"Le pire serait que se reproduise ce qui s'est passé avec Jacques Delors [le papa de Titine Aubry]: un suspens maintenu trop longtemps qui, à la fin, affaiblit le parti et fait que le candidat investi n'est là que pour figurer", souligne l'ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin (1997-2002).
C'était il y a 13 ans seulement...

1 commentaire:

  1. Mais si, le PS résisterait à un 4° échec: La mauvaise herbe a la peau tellement dure!...

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