dimanche 3 janvier 2010

La grippe A recule: la France revend son surplus de vaccins

Grippe H1N1: 5 millions de Français vaccinées
Quelque 5 millions de personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne de vaccination française le 21 octobre en France. Lire PaSiDupes
Or, tandis que l''épidémie de grippe A(H1N1) se propage rapidement dans les campagnes chinoises, selon le ministère de la Santé, et que son pic est attendu pour février, depuis deux mois, le gouvernement français a lancé une opération visant à revendre à des pays étrangers une partie des 94 millions de doses de vaccin contre la grippe A achetées en juillet dernier, à une époque où la menace était supposée très grave », indique le journal Le Parisien, ce dimanche 3 janvier.
Etat de la progression de la pandémie
  • Fin septembre 2009, "l'arrivée de l'épidémie en France métropolitaine est confirmée", annonçait-on. L'Institut national de veille sanitaire (INVS), qui donnait jusque-là les évaluations officielles, ne distinguait plus les cas de grippe saisonnière clinique et les cas de grippe A. Il estimait en effet que le virus pandémique H1N1 était majoritaire parmi les patients consultant un médecin et reprenait ainsi à son compte les données du réseau Sentinelle et d'autres organismes, comme SOS Médecins.
  • Fin décembre, le nombre de cas de grippe A(H1N1) 2009 était en baisse dans toutes les régions mais restait élevé, selon les données du Réseau des GROG (semaine 2009/52 du lundi 21 au dimanche 27 décembre 2009). Le Réseau précisait que « la grippe A(H1N1) 2009 a représenté 406.000 cas, soit 42 % des consultations médicales pour infections respiratoires aiguës (IRA), les 58 % restants étant dus à des virus non grippaux et que 40% des prélèvements rhino-pharyngés effectués par les vigies GROG sont positifs pour la grippe mais, pourtant, les médecins vigies n’ont plus le sentiment d’être en situation épidémique. »
  • Depuis le début du mois d’août, 6.104.000 personnes ont été infectées par le virus grippal pandémique en France.

    Le Parisien mène l'investigation de la grippe A
    « Aujourd’hui en France » décrypte une opération commerciale qui pourrait permettre au gouvernement d’alléger « la facture grippe A ».

    Quand la décision a-t-elle été prise ?
    Le 1er novembre, le ministère français de la Santé reçoit une note de l’Agence européenne de la santé (Emea) qui indique qu’une seule injection de vaccin est nécessaire pour être protégé contre le virus, et non plus deux, comme les experts le prétendaient jusqu’alors. « Ce jour-là, on a compris qu’avec les 94 millions de doses achetées en juillet, nous détenions trop de vaccins », explique-t-on au ministère de la Santé.
    Une réunion est alors organisée dans le bureau du directeur de cabinet de Roselyne Bachelot, où la décision est prise formellement de vendre des vaccins aux pays qui en feraient la demande. Ces ventes devraient s’ajouter aux 9,4 millions de doses que le président de la République a choisi, dès septembre, de donner à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les pays les plus démunis. Des dons qui ont d’ailleurs déjà été effectués.

    Qui dirige l’opération de vente ?
    Une opération conjointe est menée depuis la mi-novembre entre le ministère des Affaires étrangères et celui de la Santé en direction des ambassades étrangères. Les diplomates sont priés de faire remonter rapidement l’information vers Paris si les pays font état d’un manque de vaccins. « Nous avons travaillé ensemble sur ce dossier avec les équipes du ministère de la Santé », explique-t-on au ministère des Affaires étrangères.
    La question de la revente des vaccins est abordée succinctement en cellule de crise interministérielle : « Madame Bachelot a indiqué que des négociations étaient en cours avec différents pays, mais sans donner les noms, pour des raisons de confidentialité », indique Gérard Gachet, porte-parole de la cellule de crise interministérielle, au ministère de l’Intérieur. Matignon et l’Elysée sont régulièrement tenus au courant des contacts et ont le pouvoir de validation final. Des négociations ont été rapidement engagées avec le Qatar, l’Egypte, le Mexique, la Bulgarie, la Roumanie et l’Ukraine.

    A quel prix sont cédés les vaccins ?
    La France a adopté une position de principe : elle vend au prix où elle a acheté les quatre types de vaccin (soit : 6,25 € la dose pour le Sanofi-Pasteur, 7 € le GSK, 9,34 € le Novartis et 10 € le Baxter). Les pays demandeurs sont ceux qui n’ont pas pu se procurer suffisamment tôt le vaccin. La France doit aussi faire face à la concurrence internationale des autres « grands pays » qui veulent revendre leurs vaccins. C’est le cas en Ukraine, où la France et l’Allemagne ont soumis des offres aux autorités. La Suisse et les Pays-Bas, qui avaient acquis beaucoup de lots, ont ouvertement proposé à la revente une partie de leurs stocks. (source Le Parisien)

    Les commentateurs plus ou moins bienveillants

    Mais qui nous débarrassera des malveillants ?

  • Reuters aujourd'hui à 9h23: « Plus de 4,6 millions de personnes ont été vaccinées en France contre la maladie, qui, selon le dernier pointage de l'Institut national de veille sanitaire, a provoqué 198 décès au 29 décembre. » L'agence ne précise pas que suite à la campagne de dénigrement des media, depuis le début du mois d’août, 6,1 millions de personnes ont été infectées par le virus grippal pandémique en France.
    Le gouvernement a gouverné, c'est-à-dire qu'il a prévu et géré une pandémie en ne disposant pas de plus d'éléments que la presse savante. Comme ses homologues allemands, Suisses ou Néerlandais, il a consulté des experts européens qui se sont mis le doigt dans l'oeil. Plutôt que de vilipender à tour de bras, pourquoi ne pas admettre que Roselyne Bachelot à fait pour le mieux. Maintenant, les malins et les vigilants peuvent se lâcher et donner libre cours à leurs critiques a posteriori !

  • Reuters, aujourd'hui à 10h00: « On était parti sur un schéma de vaccination à deux doses, mais dès lors qu'une seule dose suffit, on peut se permettre de revendre une partie du stock", a expliqué à l'A*P une porte-parole du ministère, confirmant les informations parues dans l'édition dominicale du Parisien. » Les décrypteurs scientifiques de l'agence de presse ne soulignent plus la responsablilité des experts dans le 'schéma de vaccination à deux doses'. Pourtant Le Parisien indique bien que « le 1er novembre, le ministère français de la Santé reçoit une note de l’Agence européenne de la santé (Emea) qui indique qu’une seule injection de vaccin est nécessaire pour être protégé contre le virus, et non plus deux, comme les experts le prétendaient jusqu’alors. »
  • Le gouvernement français est souvent stigmatisé -et pas seulement sur le Web- pour l'ampleur de sa campagne de prévention. Or, aucune agence ne reprend plus l'information du Parisien, selon laquelle « d'autres « grands pays » {…] veulent revendre leurs vaccins. C’est le cas en Ukraine, où la France et l’Allemagne ont soumis des offres aux autorités. La Suisse et les Pays-Bas, qui avaient acquis beaucoup de lots, ont ouvertement proposé à la revente une partie de leurs stocks. »

    La grippe aviaire n'a pas égargné les belles consciences médiatiques
    .
    Il est toujours nécessaire de bien savoir se laver les mains...
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