mercredi 20 janvier 2010

Instituteur désobéisseur mis au coin

L'Education nationale, dénationalisée par la gauche

L'école n'est plus seulement un lieu de déformation politique; c'est devenu est un lieu de subversion

Les enseignants, on le sait depuis longtemps, se croient supérieurs au Français moyen
. Ils en sont restés au temps reculé où seuls le curé et le notaire détenait une parcelle du savoir livresque. Mais est venue la démocratisation de l'instruction et sa massification. On est même passé à l'éducation, populaire, il va de soi, sans que les archaïques s'en aperçoivent, car le nez dans le guidon et la tête dans les étoiles, ils ont participé à ce bouleversement sans en anticiper les conséquences. Ils ne réalisent toujours pas que l'élève a souvent dépassé le maître.

Ils se sont vus de plus en plus contestés par les parents et les enfants et font donc de la surenchère en hurlant eux-mêmes de plus belle
.
C'est ainsi qu'à titre d'exemple ils sont non seulement passés de l'état de juges suprêmes à celui de simples évaluateurs. Pour faire bonne mesure et sauver leur pré carré, ils en sont arrivés à remettre en cause les consignes de leur patron, l'Etat, la nation, par conséquent. Comme s'il ne leur suffisait pas de consentir à -voir d'encourager- leur régression, du rang de maître et détenteur du savoir à celui d'animateur de classe soumis à l'écoute des enfants, ils se rebellent comme leurs jeunes élèves contre l'autorité, non pas parentale mais administrative. Comment voulez-vous que ces ados attardés préparent nos enfants à la vie adulte, responsable et professionnelle ?

Déformés en IUFM, poussés par leur syndicat totalitaire que la presse qualifie de dominant, tracassés par leur hiérarchie, malmenés par les parents, insultés par leurs élèves et méprisés par la société, et la presse au premier chef, ils se débattent comme des rats de laboratoire sur leur paillasse.
Il en est qui persistent à se croire supérieurs à tous. C'est le cas de ces instits « désobéisseurs »(lire PaSiDupes) , incités par le SNU-ipp (FSU) et imbus de leur maigre savoir approximatif (ex-aequos avec LePost...) qui se sont dédaigneusement auto-proclamés super-évaluateurs locaux et ont nié par principe la pertinence des évaluations nationales, telles qu’elles sont organisées par le ministère de l’Education. Un maître d’école de Haute-Vienne a décidé de les organiser "à sa sauce". L’enseignant a été immédiatement suspendu, et convoqué avant d’être éventuellement sanctionné…
La joug de la hiérarchie, qu'il soit départemental, académique ou national, pèse désormais aux totalitaires qui voulaient auto-gérer leur ministère et maintenir leur ministre sous tutelle syndicale. Les voilà devenus Jacobins et qui repoussent la main qui les nourrit. Ils ne veulent plus qu'en faire à leur guise et entendent disposer d'eux-mêmes, des moyens qui leurs sont alloués et des enfants qui leurs sont confiés, sans contrôle ni évaluation de leur travail respectifs et de leur niveaux: ils refusent les inspections par leurs supérieurs et les évaluations par l'administration. Tous ces devoirs qu'ils foulent aux pieds sont autant de droits dont ils privent la nation souveraine.

Gilles Lehmann est l’un des signataires de "L’Appel des 200 maîtres" (terminologie archaïsante d'un appel comme il en vient comme un point noir chaque matin dans la glace), une mobilisation de 200 instituteurs pour le boycottage – total ou partiel – des évaluations nationales de CM2, organisées cette semaine encore, comme chaque année depuis deux ans. Dans sa classe de Condat-sur-Vienne, ce maître d’école a décidé de n'en faire qu'à sa tête en matière d’évaluation. De se comporter en suzerain sur le petit peuple de ses élèves.

Ce qui devait arriver, une fois n'est pas coutume, arriva. Il fut logiquement suspendu de ses fonctions, mais seulement ...le temps des évaluations ! Le recteur est vraiment inhumain: probablement vichyste ! Gilles Lehmann est convoqué vendredi par l’inspecteur d’académie qui jugera de l’opportunité d’engager une procédure disciplinaire contre ce petit chef. "Il a faussé le sens de l’évaluation (…) il l’étale sur trois semaines, alors qu’elle est prévue sur trois jours. Elle n’a donc plus de signification car elle n’a de sens que si tous les élèves la font dans les mêmes conditions", justifie Jean-Pierre Gainand.

Les sottises n'ont pas tardé à suivre

"Doit-on comprendre que le ministre a décidé de sortir bientôt de leur classe manu militari les milliers [sic !] d’enseignants qui, d’une façon ou d’une autre, refusent de mettre en œuvre le protocole national (au moins 30% de la profession l’an dernier ? ", s’interroge dans un communiqué "L’appel des 200 maîtres". Le collectif n’y va pas à demi mot, dénonçant un "acte odieux sans précédent depuis l’époque de Vichy" . Leur connaissance livresque de l'époque ne les incite ni à la retenue, ni à la pudeur.
Les "200 maîtres" rappellent que la suspension immédiate d’un enseignant est utilisée pour "des choses gravissimes (…) violences, pédophilie, alcoolisme". Ces fonctionnaires rebelles ne sont pas des non-violents puisqu'ils faussent le processus. Ce sont des anti-républicains qui contestent les droits de l'Homme selon la déclaration de 1789: ils lui préfèrent celles de 1793, celle de la Terreur, celle de la violence révolutionnaire. Mais ils n'estiment pas que leur activisme est une violence contre l'égalité entre les enfants et contre l'autorité de l'Etat.

Les quelque 790.000 élèves de CM2 sont évalués cette semaine en français et en mathématiques.

Or, l’ « Appel des 200 maîtres » s’oppose à ce dispositif d’évaluation, car il vise, selon cette petite minorité radicale, à "évaluer en milieu d’année scolaire une année entière, qui plus est sur des nouveaux programmes récemment imposés". Il faudrait sans doute évaluer trop tard pour préparer la rentrée prochaine: on comprend mieux que l'autogestion syndicale a produit l'Education nationale grippée que nous connaissons. Gérer, c'est prévoir. La chienlit ne se gausse-t-elle pas après coup d'une prévoyance responsable de l'Etat en matière de virus H1N1 ? Il valait mieux ne rien faire et laisser venir, comme en milieu scolaire...
Le collectif croupion se déclare néanmoins favorable à des "évaluations bien faites" ! Que d'arrogance quand on songe que, parents instruits, nous sommes chaque jour témoins de leurs approximations ou insuffisances et de leurs méthodes sur lesquelles nous ne pouvons pas agir en concertation, puisque le dialogue est très difficile avec ces sourcilleux.

Prise d'otages scolaire

Ce collectif n'a aucune légitimité.
Il ne représente que lui-même, la frange minoritaire et extrémiste de la profession. Il est anti-démocratique.

Le réfractaire compte imposer ses préférences politiques au milieu scolaire qui devrait rester un havre de paix dédié à l'étude et non pas une tribune et un enjeu. D'ailleurs, ce collectif révolutionnaire ne prend pas même l'avis des parents qui veulent que des mesures soient prises contre le coulage de l'école et qui n'ont pas besoin de ces affrontements en période économique plus difficile pour eux que pour les fonctionnaires.
Ces privilégiés, des fauteurs de trouble, appellent les enseignants du primaire à "s’opposer selon les modalités de leur choix : boycottage, simple passation des compétences déjà travaillées, notation plus intelligente, autre usage des documents".
Les enfants assistent à ce spectacle navrant. Une manière de les former aux luttes par des travaux pratiques ? On ne veut imaginer les justifications tendancieuses à leur opposition dont ils accablent les petites têtes blondes pendant les heures de maths et de français sacrifiées avant les évaluations...

Ces tests, organisés sur trois jours, doivent permettre de connaître les acquis des élèves avant le passage en classe de sixième. Cette procédure permet de repérer les lacunes des enfants et les défaillances du système pour mieux y remédier. La remédiation n'était-elle pas l'une des potions magiques de Jospin pour remettre l'EN sur pieds ?

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