samedi 23 janvier 2010

Ackers: le modèle suédois n'est plus ce qu'il était

Dirigeants Français pris en otages, puis libérés
Juillet 2007 - Désirdavenir Royal était allée étudier in situ ce qu'est le dialogue social à la suédoise
Joignant l'utile à l'agréable, la belle saison venue, Sa Cynique Majesté Royal se fit inviter deux jours en Suède (lien PaSiDupes), où elle visita le siège d'Ericsson pour mieux comprendre le succès du dialogue social en Suède. "Tout ce qui fait l'économie de conflits contribue à renforcer un pays", a commenté la présidente de la région Poitou-Charentes.

Janvier 2010L'amère Royal ne s'est pas transportée à Fraisse
Et la situation s'étant dénouée avant qu'elle n'ait eu le temps de se faire voir de la presse et de lâcher devant les caméras quelque parole définitive que ce soit. Deux raisons: elle n'a rien à faire des cadres et la mono-maniaque s'est centrée sur sa ré-élection problématique en Région.

-> "Il faudrait, chez nous, renforcer l'utilité de l'adhésion syndicale", a estimé le gelée Royal, en expliquant qu'en Suède, "l'adhésion à un syndicat est une démarche quasi automatique, ce qui permet une meilleure concertation avec le patronat et de prévenir les conflits sociaux". Or, Sa Cynique Majesté Royal choisit ses interlocuteurs syndicaux. C'est ainsi que dans son laboratoire picto-charentais du dialogue social, elle court-circuite la FDSEA et ne prête qu'une oreille distraite aux petits syndicats agricoles, dans la mesure où ils peuvent l'aider à museler le gros !

-> Après plus de 24 heures de séquestration par leurs salariés, les quatre dirigeants du groupe suédois Akers ont été relâchés jeudi 20 janvier en début de soirée, après la signature d'un premier protocole d'accord en compagnie de représentants syndicaux. Ils devaient ensuite se rendre ensemble à la mairie de Fraisses (Loire) pour «signer un protocole définitif», a précisé sur place le délégué au CE.
En grève illimitée depuis le 13 janvier, les salariés (60 selon la direction, 105 selon le délégué syndical FO, sur 117) réclamaient une augmentation de leur prime ...extra-légale -parachute plaqué or- et de la durée de leur congé de reclassement, en prévision de la fermeture de l'usine de Fraisse en juin prochain.

Le dialogue social à la suédoise

  • Plusieurs réunions de négociations avec les syndicats s'étaient déroulées mercredi sans succès.
    «On n'a pas le droit de nous virer comme des malpropres avec 6.000 euros» d'indemnités, s'indignait jeudi après-midi un ouvrier de l'usine, improvisé surveillant des séquestrés. Ils en obtiendront 28,000 euros par le chantage à la privation de liberté...
    Les quatre cadres ont en effet passé la nuit de mercredi à jeudi dans une salle de réunion de l'usine, sur des lits de camps apportés par des salariés humains
    .
  • Dialogue rompu
    La direction suédoise avait de son côté déclaré avoir retiré leur mandat à négocier aux dirigeants séquestrés, en raison de la pression exercée sur eux. Ils ont une conception vraiment étroite des droits syndicaux, en Suède...
    Sa Cynique Majesté Royal y a-t-elle appris que la dictature des syndicats n'est pas républicaine ? Pourtant, en matière de démocratie, la maire de Melle réfléchissait encore en pleine campagne présidentielle à « l'obligation d'adhérer à un syndicat » et à un système syndical assez puissant pour « interdire les grèves sauvages, spontanées ».

    Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, avait également déclaré jeudi qu'«il ne saurait y avoir de poursuite du dialogue tant que les dirigeants n'auront pas recouvré leur entière liberté d'action. Rien ne peut justifier des comportements aussi irresponsables, qui remettent en cause les avancées obtenues pour les salariés dans le cadre d'une table ronde organisée à Bercy».

    => Le tribunal de grande instance de Saint-Etienne avait ordonné jeudi en référé la libération des quatre cadres.

    Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, figure petite tête de la gauche du PS et professeur d'université avec bac +3, a bien dû s'exprimer sur le sujet, mais le son n'est pas parvenu jusqu'à PaSiDupes.

    Gonordisk (créé le 16 mars 2006 sous l'appellation "Ségonordic"), le réseau suédois de soutien à Désirdavenir Royal en campagne présidentielle, se demande toujours ce que le parti social-démocrate suédois pourrait importer de France en Suède.
    Moscovici : "Depuis 5-6 ans, le PS n'a pas produit une idée nouvelle" (
    Le Point, 06/08/08)
    Le site de Gonordisk avait établi un lien vers cet article.

    Que ne sont-ils tous allés visiter le labo de Ségo !
    Même pas eu l'idée ? L'interrogation des cobayes picto-charentais aurait pu les éclairer...
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