dimanche 8 novembre 2009

Promis le 27 octobre, les prêts aux agriculteurs seront disponibles dès le 10 novembre

« L'agité » ne reste pas « les bras ballants »
Le compte est bon au pays du comté

Plan de financement sans précédent dont 1 milliard d'euros de prêts

Il y a deux semaines, le chef de l'Etat était à Poligny, dans le Jura, pour annoncer des mesures d'urgence.
Nicolas Sarkozy avait alors voulu montrer qu'il prenait la pleine mesure des difficultés auxquelles l'agriculture doit faire face.
Le secteur connaît en effet une forte chute des revenus.
Ils ont déjà baissé de 20% en 2008 et devraient poursuivre cette année cette tendance. François Fillon avait au préalable précisé qu'il s'agirait d'un "plan massif" et non pas "de rustines pour simplement passer des moments difficiles".

Nicolas Sarkozy entendait donc apporter à une "crise sans précédent" une réponse tout aussi inédite.
"Je suis venu vous proposer un plan, absolument sans précédent, de soutien exceptionnel à notre agriculture, qui comprend un milliard d'euros de prêts bancaires et 650 millions d'euros de soutiens exceptionnels de l'Etat. Un plan "engagé dans son intégralité avant la fin de l'année 2009".", avait-il annoncé.

-> La FNSEA évoqua alors "des débuts de réponses"... Elle n'aura pas attendu longtemps !

60 millions d'euros apportés par l'Etat

  • Grâce à l'aide de l'Etat, le taux d'intérêt des prêts bancaires sera ramené à 1,5%, voire 1% pour les jeunes agriculteurs, sur cinq ans.
  • Les agriculteurs seront aussi exonérés des charges dues à la mutualité sociale des travailleurs saisonniers et se verront rembourser au premier trimestre 2010, 75% du montant de la taxe carbone pour 2010.
  • Le président a assuré que le gouvernement œuvrerait pour une plus grande régulation au niveau européen, mais a aussi demandé une plus grande justice au sein de la filière agricole française.

    ->La FNSEA attendait davantage, mais les débuts sont-ils assez prometteurs ?

    Pas d'attente à la pompe à fric
  • Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé aujourd'hui que les prêts d'urgence promis aux agriculteurs par le président Nicolas Sarkozy seront disponibles dans les banques concernées dès mardi matin.
    "Je signerai la convention demain (lundi) avec les banques de façon à ce que les agricultures français puissent aller dès mardi matin dans les banques demander les prêts de restructuration, les nouveaux prêts de trésorerie qu'ils pourraient souhaiter", a déclaré le ministre, invité du "Grand Rendez-vous" Europe-1/Le Parisien. "Dès mardi matin, tous les agriculteurs français pourront aller dans leur banque, pas simplement le Crédit Agricole, toutes les banques concernées", a-t-il précisé.
  • Pour Bruno Le Maire, ces prêts sont "importants" parce qu'ils permettront à certains agriculteurs "de restructurer leur dette, de l'étaler sur 10 ans et donc de retrouver une bouffée d'oxygène"
    Le ministre de l'Agriculture a expliqué cette semaine que deux critères principaux seraient étudiés en priorité dans l'attribution du milliard d'euros de prêts bonifiés par l'Etat, annoncés par le président de la République dans le Jura: "le taux d'endettement" et "le niveau de revenus".
    Quant aux aides directes aux agriculteurs, elles seront votées en projet de loi de finance rectificative "d'ici une dizaine de jours" et arriveront "immédiatement après", a-t-il promis.
    Commentaires
    Le plan annoncé par le président de la République "sera engagé dans son intégralité avant la fin de l'année 2009", avait-il assuré.

  • Ces annonces rejoignent en partie les demandes de la FNSEA.
    Mais le principal syndicat agricole n'en a pas assez. "Ce sont des débuts de réponses mais il y a quelques points où n'y a pas le compte. Le meilleur plan, même important, ne remplacera jamais une politique de prix" pour venir en aide aux agriculteurs, a lancé son secrétaire général, Dominique Barrau, précisant que la FNSEA attendait par exemple des prêts à taux 0%. Rêve de tout un chacun... "On a été entendu mais pas au niveau nécessaire", a-t-il ajouté. Le contribuable sera sans doute d'un avis légèrement différent.
  • Pour le PS, François Rebsamen a dénoncé un "plan de courte vue".
    L'illustre gestionnaire de la commune de Dijon, n'y voit qu'un "plan de plus, destiné à calmer les agriculteurs et à apaiser une catégorie d'électeurs déçus qui ont clairement affirmé par leur mobilisation leur opposition à sa politique, à quelques mois des échéances régionales". Des propos constructifs: la contribution positive des socialistes.

  • Lire toutefois PaSiDupes sur la gestion de Dijon par F.Rebsamen
    Il est fâcheux que YouTube ait rendu la video inaccessible... (auto-censure ou pressions et complaisance ?)
    Video de substitution
    VOIR et ENTENDRE les aveux désinvoltes du sénateur-maire de Dijon, alors n°2 du PS de François Hollande


    et une video pour en sourire
  • Lire encore le blog d'Yves Japiot, à propos du rapport accablant de la chambre régionale des comptes
    Et aussi Rebsamen, inéligible pour des comptes de campagne douteux...
    VOIR et ENTENDRE

    Intervention de FX Dugourd Conseil Municipal Dijon
    par diviovideo

    Et noter que la moutarde ne monte pas toujours au nez de Rebsamen
  • Rebsamen "bouchonne" les agriculteurs : sans aucune arrière-pensée électoraliste, dans son département agricole de Cote-d'Or...

    En France, malgré la solidarité nationale et tout compte fait, et même avant, le compte n'y est jamais...
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