samedi 7 novembre 2009

Chômage US: "dur rappel à la réalité" pour Obama, référence du PS français

Barack Obama fait grise mine, mais défend sa politique
Le démocrate Barack Obama, l'icône qui n'impressionne plus que le PS, a admis vendredi un "dur rappel à la réalité" avec la publication des nouveaux chiffres du chômage qui vient en effet de franchir la barre symbolique des 10% en octobre: 10,2%, du jamais vu depuis 1983, selon le département du Travail.
Mais le président américain ne se déjuge pas

Le président assume sa politique économique contre les attaques de ses adversaires ragaillardis.
Bien que les Etats-Unis aient perdu moins d'emplois en octobre qu'en septembre, "notre taux de chômage est passé au-dessus de 10%, un chiffre qui constitue un dur rappel à la réalité et qui souligne les difficultés économiques qui nous attendent", a prédit B.-H. Obama dans des déclarations à la Maison Blanche.


  • Classique mais petit !
    Il a cependant fait valoir que son administration avait ramené la croissance dans une économie en "chute libre" à son arrivée.
    "Mais l'histoire nous enseigne que la croissance de l'emploi reste toujours à la traîne de la croissance économique", a-t-il assuré.

  • Il a aussi avancé la période des voeux
    "Je vous promets que je n'aurai de cesse que les Américains qui veulent travailler trouvent du travail", a-t-il ajouté.

    Débat sur la nécessité d'un nouveau plan de relance

    Cacophonie
  • Obama a dit examiner l'idée d'investissements supplémentaires dans la rénovation des routes, de mesures d'encouragement aux économies d'énergie, de déductions fiscales pour les entreprises et de mesures pour favoriser les exportations.

  • Mais son porte-parole, Robert Gibbs, a cependant tempéré. Il a en effet affirmé la nécessité, avant de parler de second plan de relance, de veiller à ce que l'argent du premier soit employé vite et bien.
  • Malgré une hausse de 2,6 points du taux de chômage depuis l'arrivée de l'administration Obama au pouvoir, sa conseillère économique en chef, Christina Romer, a cru à nouveau observer que les chiffres publiés vendredi confirmeraient une tendance au ralentissement du rythme des destructions d'emplois et que les chiffres des licenciements en août et en septembre avaient été révisés à la baisse de manière "substantielle".
    Le nouvel indice reste à l'évidence une mauvaise nouvelle pour l'administration Obama, même si elle préparait depuis un certain temps les esprits à un chômage à plus de 10%. Le porte-parole d' Obama a d'ailleurs reconnu que ce taux devrait continuer à empirer. En France, le PS parlerait de couac dans ces analyses discordantes.

    L'intox de l'administration démocrate

    A l'approche de 'Thanksgiving", ces interprétations sont de la dinde bénie pour l'opposition républicaine qui est bien fondée par ces chiffres à dénoncer l'échec de la politique d'Obama. "Les Américains, en particulier ceux qui ont des amis, des voisins et de la famille au chômage, supplient les responsables à Washington de se concentrer sur les emplois et l'économie", a dit le numéro deux républicain à la Chambre des représentants, Eric Cantor.
  • Les Républicains ont aussi accusé le pouvoir démocrate de détournement de l'attention sur l'espoir d'une réforme du système d'assurance-santé, grand projet du candidat Obama, mais qui a du plomb dans l'aile. Nul doute que la crise économique internationale sera rendu responsable de tous les échecs outre-atlantique, alors qu'en France, elle n'aurait jamais d'impact sur rien...

    En somme, l'augmentation constante du chômage malgré les signes de reprise de l'activité s'impose de plus en plus au coeur de la querelle politique américaine, dans la perspective des élections à mi-mandat de 2010. Deux postes de gouverneurs sont déjà passés aux Républicains qui ont également conservé la mairie de New York, pour un troisième mandat consécutif.
    Dans ce contexte, B.-H. Obama a promulgué vendredi un allongement de la durée des allocations chômage proches de l'expiration. Le PS assurerait que « le compte n'y est pas », mais les Républicains ne jouent pas à ce petit jeu.
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