lundi 12 octobre 2009

EPAD : Aubry est-elle contre la chasse à l’homme Jean Sarkozy ?

La gauche fait obstacle à l’ accession de Jean Sarkozy à la tête du quartier d'affaires

La chef de file socialiste avait garanti, dans l’affaire Mitterrand-le-Neveu, qu’elle a "horreur qu'on s'attaque aux hommes et aux femmes". Or, des responsables socialistes, qu’elle ne maîtrise manifestement pas, se sont déchaînés lundi 12 octobre contre l'accession probable de Jean Sarkozy, 23 ans, à la tête de l'établissement public d'aménagement de La Défense (Epad). Elle ne lui reconnaît a priori aucun "talent", au prétexte qu’il est fils de…

Le FN repart en guerre

Marine Le Pen, vice-présidente du Front national (FN), est sur la même ligne que a estimé lundi que "Nicolas Sarkozy prend la France pour une République bananière".
"Nicolas Sarkozy va donc faire nommer son fils, Jean, 23 ans, bac + 1, à la tête de l'EPAD. Après les affaires Polanski et Mitterrand, la France n'aura donc plus rien à envier aux pires Républiques bananières", écrit Marine Le Pen dans un communiqué.
"Cet étudiant semble-t-il médiocre (à 23 ans, on est généralement bac + 5 !) sans diplôme, sans expérience et sans compétence particulière, va régir le sort de 150.000 employés et brasser des milliards !", ajoute-t-elle. Elle a obtenu un DEA de droit pénal à 23 ans.

Le PS reprend la thèse du FN

  • Manuel Valls a suivi des études d'histoire, mais semble en avoir perdu la trace dès la 1ère année et il notera au passage en quelle estime la fille Le Pen le tient...
    "Je ne doute pas un seul instant [antiphrase] que ce garçon [méprisant] ait du talent (subjonctif exprimant le doute…] mais il est le fils du président de la République, il est le fils de l'ancien président du Conseil général des Hauts-de-Seine et on sent bien [subjectif]
    qu'il y a une reprise en main du clan Sarkozy sur le département, sur le coffre-fort que représente le département le plus riche de notre pays", a soutenu le socialiste Manuel Valls sur i-Télé. Le maire d’Evry est décidemment très remonté. Peut-être cherche-t-il en fait à estomper la méchante impression qu’il a laissée dans l’affaire du harcèlement de Frédéric Mitterrand ?
    "Vous vous rendez compte. Si Silvio Berlusconi mettait ses enfants à la tête d'établissements publics, qu'est-ce qu'on dirait et à juste titre, sur cette attitude", a-t-il insisté, qualifiant la situation "d'insupportable". Comparaison est-elle raison ?

  • L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a choisi le registre de l'ironie. Ses fils, il faut dire, n’ont pas été très impressionnés par ses réalisations politiques et l'aîné a choisi la voie des affaires. Pourvu que Victor Fabius ait fait quelque chose de son passage rue d'ULM...
    "J'entends beaucoup de critiques et je voudrais vraiment prendre la défense de Jean Sarkozy", a déclaré Lolo Fabius, faussement compatissant, sur France Inter.
    Pour "le plus grand quartier d'affaires d'Europe (...) on a besoin de quelqu'un qui soit un très bon juriste ; or, M. Sarkozy est en deuxième année de droit, c'est déjà un élément très, très fort", reconnaît ( ?) cependant le député de Seine-Maritime.
    "On a besoin de quelqu'un qui connaisse bien les affaires (...) et là je pense qu'il peut y avoir quelques prédispositions", a-t-il poursuivi dans la même veine. Au rayon des 'affaires',
    lire PaSiDupes
    "Je n'oublie pas non plus que la semaine dernière M. Hirsch a présenté un plan pour la promotion des jeunes et je suis sûr que c'est dans ce cadre que sa nomination est faite", a raillé Fabius avant de lancer : "Je trouve que c'est très, très injuste aussi à l'égard des autres enfants de M. Sarkozy, parce que que vont-ils faire?". Altruiste Lolo !
  • Le député PS Arnaud Montebourg n’est pas débordé : la rénovation ne l’occupe pas à plein temps.
    Après avoir éreinté Mitterrand-le-Neveu, il s’en est pris au fils du président pour dénoncer la "prise de guerre clanique et familiale" que représenterait, selon lui, la nomination de Jean Sarkozy.
    "C'est le privilège de naissance, c'est parce qu'il s'appelle Sarkozy qu'on nommerait un étudiant en droit de 2e année à la tête de l'Epad? Ca n'a aucun sens, c'est la destruction de l'esprit de la République", a prétendu l’excessif Montebourg sur RMC.
    "Dans la déclaration des droits de l'Homme de 1789, il est dit que les postes sont attribués selon les capacités et les mérites. C’'est ça une République digne de ce nom, mais quel est le mérite de Jean Sarkozy à part d'être le fils à papa", a dit le secrétaire national du PS à la rénovation.
    "Cette prise de guerre clanique et familiale, ce n'est pas que du népotisme, c'est la
    destruction par les pratiques du pouvoir de l'esprit républicain et de la République elle-même", insiste Nono Montebourg, avec sa modération coutumière...
  • Comme l’amère Royal, il n'a pas exclu que cette nomination puisse servir les intérêts du chef de l'Etat, en vue de la prochaine élection présidentielle. "L'immobilier de la région parisienne, c'est de l'or noir, il y a de l'argent derrière, il y a des intérêts derrière", dit-il.

    Il ne suffit plus d'être un élu pour être légitime

    La République, sur le destin de laquelle Nono Montebourg veille, n'est pas en danger pour les raisons que le socialiste évoque. Le rénovateur du PS s'affaire en fait à la révision du système démocratique, dont l'un des fondements est l'élection. Or, Nono-le-Rigolo conteste la légitimité de certains élus: le délit de faciès connaît avec lui une extension bien peu républicaine.

    Il ne suffit pas d'être fils de...

    Les coupeurs de tête socialistes ont manqué plusieurs occasions d'ajouter des trophées à leur collection.
    La gauche ne connaît-elle pas d'exemples de "népotisme" ?
    Deux exemples célèbres récents n'appellent pas les vertueux PS à la modération.

    Gilbert M. (1949, ci-contre, maire de Libourne et ex-député de la Gironde ) ou son aîné, Jean-Christophe M. (1946, ancien conseiller aux affaires africaines du ...président Mitterrand, sans aucun mandat électif, ni aucune compétence et par la volonté du prince, son père) devraient inspirer un peu de pudeur aux socialistes de la Rue de Solférino aux salles de rédaction de la presse militante.
    Jean-Christophe Mitterrand avait en effet mérité le sobriquet de "Papamadi" (Papa m'a dit)... ensuite employé de la Compagnie générale des eaux (devenue Vivendi) de 1992 à octobre 1995, puis licencié quelques mois après que son père a quitté l'Élysée: un 'talent' reconnu ?
    Jean-Christophe Mitterrand (ci-contre) fait partie des 42 prévenus du procès dit de l'
    Angolagate, ouvert au tribunal correctionnel de Paris le 6 octobre 2008. Condamné dans cette affaire, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de J.-Ch. Mitterrand, confirmant sa condamnation pour fraude fiscale à 30 mois de prison avec sursis et 600 000 € d'amende pour fraude fiscale.

    Mais il ne suffit plus d'être élu

    Le délit de faciès frappe désormais un élu conseiller général bien précis dont la tête ne revient pas à l'opposition, au prétexte qu'il est, comme Jean-Christophe et Gilbert Mitterrand, fils de président de la République. Que les élus UMP l'aient de surcroît élu président de leur groupe au Conseil Général des Hauts-de-Seine importe peu aux républicains de l'opposition. Deux éléctions ne suffisent pas à confèrer de légitimité à un responsable politique que confère en revanche une carte de presse à un journaliste

    On peut être journaliste et manipulateur.
    L'agence R***** assortit d'ailleurs sa dépêche d'une photo de Jean Sarkozy à 17 ans (? ci-contre) pour étoffer son dossier à charge: à 23 ans, on est un incapable !
    Ce procès anti-jeune aurait logiquement dû être reçu comme un signe de mépris de la jeunesse, mais Le Post qui les cible n'a pas pris l' initiative le risque de lancer un sondage... Encore un exemple d'auto-censure dans la presse démocratique et vertueuse.
    Dans la majorité,
    "la valeur n'attend pas le nombre des années", selon La Fontaine et les quadras socialistes en savent quelque chose.

    La droite est sereine


    Face à la meute, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a soutenu la candidature de Jean Sarkozy.
    Il a souligné qu'il tenait
    "sa légitimité" républicaine de son élection au Conseil général des Hauts-de-Seine.
    Dans un entretien au Parisien, il a fait valoir que "le début du parcours de Jean Sarkozy est dû à une seule chose : l'élection". "Il n'y a rien de plus noble que la confiance des électeurs. Voilà sa légitimité et, aujourd'hui, il veut se consacrer à fond à son département", ajoute M. Bertrand.

  • Patrick Balkany a rendu hommage à son talent
    "Cela n'a rien à voir avec le fait qu'il soit le fils de son père. Ce n'est pas parce qu'il est le fils du président de la République qu'il est là, c'est parce qu'il a le talent pour le faire", a déclaré le député-maire UMP de Levallois-Perret.
    "Cela n'a rien à voir avec le fait qu'il soit le fils de son père; c'est parce qu'il a le talent pour le faire", a déclaré P. Balkany.
    Et il connaît le sujet. "Moi qui ai connu Nicolas Sarkozy à 22 ans, il avait déjà beaucoup de talent. Et je peux vous dire que Jean Sarkozy, à 23 ans, a peut-être encore plus de talent que n'en avait son père à son âge", a-t-il conclu.

    Jean Sarkozy a obtenu jeudi le soutien de la majorité (UMP-NC) dans les Hauts-de-Seine

    L'actuel président de l'EPAD et le ministre de la Relance économique, Patrick Devedjian, s’est exprimé. "Il apprendra. C'est en forgeant que l'on devient forgeron. J'en ai parlé avec le président de la République puisque je suis le président sortant", a-t-il rapporté sur Radio Classique. "Je lui ai dit que j'avais remis les choses en ordre mais que c'était aussi quelque chose de complexe. Cela dit, il sera assisté et donc il sera aidé. Et puis c'est un garçon intelligent, il est capable d'apprendre", a estimé Patrick Devedjian.
    Il a plaidé pour qu'on ne fasse pas "une histoire" de cette nomination. "L'opposition s'est emparée de cela, je comprends bien (...) Ça fait beaucoup de monde mais ce n'est guère que l'opposition qui s'empare de tous les prétextes".
  • N.B. Une célèbre fille de...

    Toutes les filles de...
    socialistes ne traînent pas leur père en justice, comme le fit Sa Cynique Majesté Royal...

    L'actuel premier secrétaire du PS a-t-elle -ou non- un lien familial étroit avec Jacques Delors?

    Ce ministre de l'Économie, des Finances et du Budget de François Mitterrand (1981-1984) n'est autre que le père de Martine Aubry.
    Ceux qui, à gauche, doutent aujourd'hui que la compétence et aussi le talent pourraient être génétiques, avaient-ils des états d'âme entre 1997 et 2000, lorsque la Ministre de l'Emploi et de la Solidarité ne fut autre que la fille Delors ? Qui doutera encore en république "bananière" socialiste, depuis la réforme des 35 heures, que cette fille de... a du talent ?"République bananière" depuis seulement 20 ans?

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