mercredi 14 octobre 2009

Aubry doit-elle révoquer Benoît Hamon ?

Le PS face à la ‘fachosphère’ élargie
de Marine Le Pen à ...Benoît Hamon

Le favori de la reine tombé en disgrâce ?

Chronologie d’un lynchage citoyen

Le 27 septembre 2009, la prise de position du ministre de la culture en faveur du réalisateur Roman Polanski, condamné pour viol sur mineure de 13 ans- a boosté les bas instincts politiciens, à l’ouest comme à l’est du paysage politique.
Deux jours plus tard, le 29, des extraits du livre incriminé paraissaient sur un site communautaire d’extrême gauche (
Agoravox) et, le lendemain, les réactions de NationsPresse.info et du site contributif LePost ne tardaient pas. Mais cette rédaction de transfuges aigris et incultes du journal Le Monde y ajoutaient leur dose coutumière d’hypocrisie : ils s’engouffrèrent bravement dans la brèche, en permettant la parution d’un article, mais sans le valider ! Après quoi, leur copié-collé paresseux, leur épargnant toute réflexion et effort personnels, donnait exactement les mêmes citations inutilement en pâture à son jeune public. La preuve du sens moral dont regorge ce site parasite : lecture des confrères plutôt que des sources originales, pillage de la presse et alignement servile, recherche effrénée du buzz et démagogie. Quand ils ne sont pas libertaires, ces sites sont pourtant d’ordinaire fort permissifs, mais ont l’indignation facile dès que le seuil du PS est dépassé. Ils ne font donc pas profession de bienveillance et leur honnêteté intellectuelle n’est pas davantage démontrée que leurs vertus morales.
La sincérité de leurs adversaires leur paraît toujours suspecte et intolérable. Seule la souffrance sociale est susceptible d’éveiller leur attention et leur militantisme. Les tourments de leurs adversaires ne sont que turpitudes et leur sincérité n’a aucune prise sur les vigilants du civisme, du social et de la politique. Toute confession est un aveu de faiblesse et le signal de la curée. En 2005, à l'époque de la parution du livre, à plusieurs reprises sur les plateaux de télévision, le ministre a eu beau démentir tout penchant pédophile, les vertueux suspicieux y ont trouvé du pain béni. Arrêtsurimages.net en propose les images


Dès le 1er octobre
, le Front National lance une pétition appelant à la démission du ministre Frédéric Mitterrand.

Le 5 octobre, la polémique passe du Web à la télévision.
Invitée de l'émission "Mots croisés" sur France 2, la vice-présidente du FN, Marine Le Pen, a lu les fameux extraits du livre , vieux de 4 ans, ou d’Agoravox (?) et a réitéré sa demande de démission du ministre, après avoir déjà dénoncé son "
ignoble soutien" à Roman Polanski.

Le 7 octobre, Benoît Hamon s’est joint à Marine Le Pen dans le chœur des vierges effarouchées de la République. Le paradoxe, c’est que le PS puisse s’accorder au FN et que dans ce duo improbable l’heureuse élue soit justement une fille de… Ainsi, l’alliance avec la famille Le Pen ne fait-elle plus peur à gauche…

La fille de … sulfureuse qui a séduit Hamon

Le socialiste Benoît Hamon ne supporte pas qu’un élu puisse prendre la présidence de l’EPAD, sous prétexte que le prétendant est fils de président de la République.
Lire PaSiDupes

  • Or, ce qui est permis aux Joxe ( ) est interdit aux Sarkozy. Louis Joxe, le père, fut plusieurs fois ministre du général De Gaulle et membre du Conseil Constitutionnel en 1989. Et comme bon sang ne saurait mentir, Pierre Joxe, le fils, sera plusieurs fois ministre et passera de la tête de la Cour des Comptes au Conseil constitutionnel pour y siéger comme papa, entre 1977 à 1989.

  • Jean, fils de Nicolas, peut aller vendre des merguez, Benoît lui donne son accord. Comment serait-il possible de faire comprendre à des sectaires que Jean Sarkozy, 23 ans, a eu assez d’expérience pour se faire élire deux fois et que l’accusation d’inexpérience ne vaut donc pas plus pour lui que pour Martine Aubry, puisque, comme la fille de Jacques Delors, il est tombé très jeune dans le tonneau de potion magique de la politique.
  • Le président Valéry Giscard d’Estaing a ouvert une lignée d’hommes politiques.

  • Mais point de lignée chez les Montebourg ni les Hamon, lequel est en recherche d’une âme damnée et d’un emploi mandat. Tous deux dénoncent donc librement le népotisme, mais ne sont guère habilités à parler d’expérience. Ni l’un, quadra vieillissant, ni l’autre, quadra laissé pour compte, n’a été ministre. Benoît Hamon ne peut plus se prévaloir d’aucun mandat électif et n’est pas en position de créer une lignée légitime. Que d’aigreurs rentrées qui ne demandent qu’à s’exprimer… Pour autant, l’oisiveté autorise-t-elle tous les écarts ?

    Hamon se fait ramasser par ses pairs

    => Ses déclarations
  • "M. Mitterrand, qui n'a démontré pour l'instant aucune qualité comme ministre de la Culture, s'est illustré sur un terrain qui n'est ni à l'honneur du gouvernement, ni au sien", affirme le responsable socialiste.
  • Interrogé sur la pétition lancée par le Front national (FN) pour exiger la démission du ministre, Hamon déplore que cette affaire "donne des arguments" au parti de Jean-Marie Le Pen. "Cela fait le lit du Front national. On lui donne des arguments qu'il exploite à sa manière habituelle, avec surenchère". Mais, a-t-il souligné, "l'affaire existe". "Le FN, je sais ce que vaut ce parti, mais comme porte-parole du PS, je suis choqué par les propos du ministre, violemment choqué", a-t-il conclu.
  • =>Le porte-parole de la Ch’tite Aubry ajoute au désordre du PS

    Ce sombre socialiste se plaint maintenant de n'avoir pas été assez soutenu lors de l'affaire Frédéric Mitterrand !

    C’était mercredi matin.
    Il se disait « choqué », la semaine dernière, par les propos du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, sur le tourisme sexuel et en donnant le sentiment de reprendre les arguments du Front national, il a été la cible des critiques de la droite, le ministre de l'Immigration Éric Besson le qualifiant même de «porte-parole de Marine Le Pen».
    Et il a suscité de la gêne dans une partie du PS.
    Martine Aubry a même pensé démissionner et remettre les clés de la pétaudière socialiste aux quadras débridés du PS.
    Un nouveau révisionniste dans l’Université française ? (Lire PaSiDupes)

    De quoi mettre Hamon en colère.
    «On me traite de Déat, de nazi, d'homophobe !», s'indignait-il au début de la semaine. Il a aussi estimé ne
    pas avoir été assez soutenu. L’individualisme socialiste avait déjà mortifié Julien Dray qui n’a pourtant pas compté ses heures (!) au service du PS et de ses camarades.
  • Ses partisans s'agacent aussi.
    «On trouve toujours un socialiste pour taper sur un autre», regrette l'ancien président du Mouvement des jeunes socialistes, Razzye Hammadi, qui applaudit néanmoins aux coups à la droite sous la ceinture .
  • De son côté, Pascal Cherki, le maire du XIVe arrondissement de Paris, dénonce les «bien-pensants» qu'il juge «coupés du peuple».
  • Un communiqué, vendredi dernier, du député européen Harlem Désir, proche de Bertrand Delanoë, leur est resté particulièrement en travers de la gorge. « Par son histoire et ses valeurs, la gauche s'honore de ne pas verser dans le populisme et de ne pas relayer n'importe quelle campagne, lancée par n'importe qui, au prétexte qu'elle vise nos adversaires politiques», expliquait-il .
  • Quant à l'ancien porte-parole du parti Julien Dray, mis en cause dans une affaire de mouvements de fonds suspects, a chargé la barque en regrettant que «le porte-parole du PS parle à tort et à travers».

    Monsieur Montebourg, faut-il révoquer Hamon ?

    Nono a-t-il mis en demeure le premier secrétaire, Martine Aubry, de prendre ses responsabilités ?

    La maire de Lille devra apaiser les tensions avant le bureau national, mardi soir
    , au cours duquel les proches de Hamon -à la gauche du parti- promettaient de monter au créneau pour le défendre. « En ce moment, Nicolas Sarkozy perd pied. Dans nos comportements collectifs, il faut veiller à ne pas lui offrir des armes», a-t-elle expliqué en substance, un brin obnubilée. Pour les uns, c'est un soutien au porte-parole. Pour les autres, une déclaration de portée générale.

    Quoi qu'il en soit, la quête d'unité d'Aubry n'est pas encore achevée.
    Mardi soir, le bureau national devait être celui de l’apaisement et du retour en son sein des ténors, comme Martine Aubry l'avait souhaité. Mais Laurent Fabius, retenu à Athènes, sera présent. François Hollande, qui devait participer à un meeting à Poissy, ne sera pas là. Vincent Peillon, retenu aussi, a fourni un mot d’excuse. Finalement, seul Bertrand Delanoë a répondu à l'appel. «Est-ce que j'ai une tête d'éléphant ?» a-t-il lancé à son arrivée.

    Ils sont solidaires des sans papier et des SDF, des chômeurs et des intermittents, des infirmières et des clandestins, des magistrats et des producteurs laitiers, mais indifférents aux malheurs de p’tit Benoît ! Pôve petit bonhomme ; il n’a plus qu’à démissionner !
  • 1 commentaire:

    1. Devant un tel étalage de si bonnes raisons pour révoquer Hamon tout en soutenant Polanski et Mitterrand, nous ne pouvons que nous incliner.

      Mais c'est pour vomir.

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