vendredi 3 avril 2009

Magic Royal: "avec moi, Gandrange, Caterpillar et Heuliez seraient sauvées"

Qu’ajouter à çà ? C’est une déclaration du 1er avril ?…

Mémorial du Titanic

"Avec moi, ces entreprises seraient sauvées"

La Gelée Royal l’a affirmé mercredi à propos d’Arcelor-Mittal à Gandrange, Caterpillar à Grenoble (PS) et Heuliez (Deux-Sèvres), mais la liste de ses exploits exclut la CAMIF, laissée pour compte, à Niort…
Elle accuse pourtant sans vergogne: "Gandrange existerait encore parce que des projets de mutation industrielle du futur existaient dans l'entreprise et n'ont pas été écoutés".


Caterpillar : quand la Gelée Royal remue les lèvres

Caterpillar, le constructeur américain d'engins de chantier, qui emploie 2.500 personnes dans ses deux usines françaises de Grenoble et d’Echirolles (Isère), a annoncé le 13 février dernier la suppression de 733 emplois en France pour faire face à la baisse des commandes d'équipements dans les secteurs du BTP et des mines. Au total, le groupe américain, qui emploie 113.000 personnes dans le monde, a annoncé 24.000 suppressions d'emploi depuis l'automne. Caterpillar licencie 814 salariés aux Etats-Unis.
« Quand Nicolas Sarkozy dit que les commandes ont baissé de 80%, ce n'est pas une fatalité », estime l’amère Royal après coup, en soutien à son collègue concerné, Michel Destot (1946, PS), maire delanoëiste de Grenoble. "Au moment où on relance les grands travaux dans le cadre de la lutte contre la crise économique, il y a des grands travaux considérables à lancer sur les transports publics, les bâtiments publics sur les énergies renouvelables".

Mais c’est sans Désirdavenir Royal que le chantier actuel des négociations entre représentants du personnel et direction de Caterpillar France se poursuit à la Direction départementale du travail et de l'emploi à Grenoble autour du plan de sauvegarde des emplois menacés. Les discussions, qui pourraient durer une semaine, sont axées sur les primes et indemnités de licenciement, précisait-on.

L’intervention de Sa Cynique Majesté Royal arrive, mais un peu tard...
"La direction a répondu favorablement à notre demande, à savoir le paiement des trois jours de grève quelque soit la décision des salariés à poursuivre la grève", a annoncé Pierre Piccarreta, le délégué CGT, lors d'une AG jeudi 2 avril à l'usine de Grenoble. En contrepartie, les salariés grévistes se sont engagés à ne pas bloquer les accès aux deux sites de production.

Quand la Gelée Royal se recentre sur le Poitou-Charentes


Elle a bien parlé.
"Ce qui est en jeu aujourd'hui est de réussir la mutation économique de l'industrie dans la croissance verte", explique-t-elle.

Heuliez (2000 emplois dont 1000 dans les Deux-Sèvres -dont elle fut députée- , en Poitou-Charentes) pourrait, selon la présidente de région, "être leader mondial du véhicule électrique". Son "carnet de commande est plein" et les villes de la région "ont commandé 600 voitures". Mais voilà, la présidente de Poitou-Charentes est absente de sa région : le siège social d’Heuliez se situe à Cerizay … Elle a bien parlé !

  • Mais il y a un mais…
    Les 435 salariés du site de Rorthais (Mauléon dans les Deux-Sèvres) fabrique les bus Heuliez Bus (117.3 millions € de chiffre d'affaires en 2006, qui ne sont verts que par la couleur de la carrosserie.

    Alors, Sa Cynique Majesté Royal appelle le gouvernement au secours.
    Elle rencontrera Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, pour s’attribuer le mérite du sauvetage de l’entreprise. Car elle demande que "toutes les administrations publiques commandent des voitures électriques françaises. On a montré l'exemple dans la région, il devrait y avoir un sursaut national des citoyens et des entreprises".

    Certes, 'il faut "réussir la mutation économique de l'industrie dans la croissance verte". C'est bien dit, çà !
  • Mais il y a encore un mais
    L'entreprise a certes annoncé un véhicule urbain électrique, la Friendly, laquelle n’en est qu’au stade de projet d’étude, ce qui jette un gros doute sur l’affirmation éhontée de la présidente de région qui assure : «On a montré l'exemple dans la région » Heuliez n’est donc pas bénéficiaire de ce volontarisme médiatique.

  • Et un autre mais
    Puisque la région montre l’exemple, ses habitants et les personnels territoriaux roulent probablement en cabriolet. Puisque l'Opel Tigra se vend mal, depuis octobre 2007, Heuliez s'est placé en procédure de sauvegarde, malgré l’activisme de la p’tite présidente qui ne reste pas les « bras ballants », à l’en croire. Et qui sait le playboy André Hadjez, au bras duquel Paris Match nous l'a montrée, l'emporte-t-elle cheveux au vent à Marbella.

    Pourtant, elle a bien dû peser sur Argentum Motors qui en juillet 2008 s'engagea à verser 10 millions d'euros et 10 millions supplémentaires au cours des 5 années à venir en échange de 60% du capital d'Heuliez. Or, l’accord qui n'a pas aboutis. Etonnant, non ?


    Est-ce bien la peine d’avoir un tel « produit d’appel » en "tête de gondole" régionale ?
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