République du respect : des syndicats enseignants bouderont les voeux du Président de la République

Les professeurs font de l’instruction civique grandeur nature

On peut siffler La Marseillaise, on peut aussi ne pas répondre à l’invitation du président de la République : la gauche démocratique et républicaine a une certaine idée du respect du vote populaire, de l’hymne national et de la fonction présidentielle.

Des fédérations syndicales de l'Education FAEN , FERC-CGT (Fédération de l'éducation de la recherche et de la culture), FNEC-FP-FO (Fédération nationale de l'enseignement, de la culture et de la formation), FSU, SGEN-CFDT et UNSA Education ont annoncé aujourd’hui vendredi avoir "décidé unitairement de ne pas se rendre à Saint-Lô", alors que le Président de la République se déplace dans la Manche lundi 12 janvier pour ses voeux aux acteurs de l'Education.

Les organisations "soutiennent les personnels qui manifesteront à cette occasion, à l'initiative de leurs sections locales, pour s'opposer à la politique menée par le gouvernement dans tous les domaines de l'Education", dans un communiqué diffusé par l'UNSA. Ensemble et le même jour, dans un bel élan d'unité négative, ces fédérations médiatiseront leurs voeux pour l'éducation lors d'une conférence de presse parisienne.

Est-ce une retombée de l’échec de la mobilisation lycéenne d’hier ? Toujours est-il que les éducateurs de l’opposition donnent une bien vilaine image d’eux-mêmes, mais une idée exacte de l’enseignement public pratiqué dans le secret des classes.