vendredi 9 janvier 2009

Le docteur Sarkozy consulte au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg

La propagande syndicale en porte à faux…
Nicolas Sarkozy se rend aujourd'hui vendredi à Strasbourg où il présentera ses voeux aux personnels de santé et évoquera le problème de l'hôpital, lors de l'inauguration du Nouvel hôpital civil (NHC), alors que l’opposition conservatrice nourrit une vive polémique depuis fin 2008 dans les services d'urgence sur la réforme et les moyens accordés au secteur hospitalier.

Des personnels hospitaliers dialoguent par la manifestation
L'un des deux principaux syndicats de médecins des hôpitaux, l'INPH, a demandé jeudi "la suspension, voire le retrait" du projet de loi de modernisation du système de santé que le Parlement doit examiner dans quelques semaines.

Des syndicats récupèrent les morts

L’argumentaire de ce syndicat (INPH), comme de tous ceux soumis à la pensée unique, est fondé sur plusieurs principes transposables à tous les secteurs d’activité. Sa présidente est accueillie par toutes les radios et télévisions et son temps de parole excède largement celui de la ministre...

  • Il semblerait que plus on dépense, mieux c’est !
    La notion est certes un peu simpliste, mais défendue par ceux qui ne gagnent pas d’argent mais le dépensent. La gauche ne veut pas entendre parler de rentabilité et communique, non sans démagogie, sur le coût de la qualité. Ainsi, plus l’université et l’Education Nationale, la justice ou l’hôpital reçoivent de crédits et plus ils assurent qu’ils en manquent. Les rapports de la Cour des Comptes pointent pourtant des gaspillages. Les contribuables commencent donc à réclamer une meilleure gestion de l’argent public et contestent l’idée que le produit de l’impôt puisse être dépensé à fonds perdus. La contrepartie du ‘davantage de crédits’, c’est davantage de rigueur et de contrôle.

    Concernant la mort de plusieurs patients hospitalisés pendant la période des fêtes de fin d'année, parfois à la suite d'erreurs médicales ou de failles logistiques, la présidente de l'INPH, Rachel Bocher, a estimé que "ces drames ont placé sous les feux de l'actualité de graves problèmes de financement, mais aussi une absence de vision globale". Et d’accuser le gouvernement ! Etrangement, les conseils régionaux sont épargnés par la critique. Ils font pourtant des choix contestables que l’opposition ne conteste pas et on sait pourquoi…
  • L’argument politicien de la France à deux vitesses
    La présidente de l'INPH tire des conclusions hâtives. A peine engagé, le financement à l'activité, dont le président Nicolas Sarkozy a accéléré la mise en place, se serait déjà avéré "inadapté aux missions de service public" [l'est-il au service privé ?], selon elle, car il "favorise la sélection des patients", au détriment des "moins rentables", notamment les malades les plus "lourds" ou socialement défavorisés, a-t-elle prétendu en conférence de presse.
    Récalcitrante à la mission sociale du service public que les personnels qu’elle représente ont choisie, elle assure que "le secteur privé continue de prospérer en ne retenant que les patients les plus rentables". La lutte des classes continue...
    De même que le justiciable a droit à l’aide judiciaire en cas de difficultés financières et peut bénéficier d’un avocat commis d’office, de même la couverture sociale en France est particulièrement attractive et permet des soins aux plus défavorisés qui le désirent et ne sont pas désociabilisés, qu’ils soient ou non sans papiers.
  • Une opposition sur des bases contestables

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    L’idéologie réactionnaire des syndicats
    Le tableau dressé par certains syndicalistes fausse la perception de la situation. Le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" (HPST) est contesté par des syndicats hospitaliers, surtout chez les salariés non médicaux (infirmiers, aides-soignants), les plus nombreux. Avec l’ensemble des responsables syndicaux déformés par la pensée unique, Mme Bocher partage les mêmes dons de voyance et prédit "une privatisation rampante de l'hôpital public répondant uniquement à une logique comptable". La critique de la « logique comptable » est aussi la rengaine de la FSU pour l’EN ou du SM pour la justice…

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    Les revendications
    "L'INPH demande premièrement la suspension, voire le retrait, du projet HPST, deuxièmement l'ouverture d'un vrai dialogue social. Troisièmement, l'apurement de la dette de plus d'un milliard en dehors de tout plan social de licenciements. Des marges de financement existent (...) On peut penser au ... 'paquet fiscal' ", a-t-elle estimé.
    Et pourquoi pas ! Le « vrai » dialogue est un slogan récurrent à gauche reproductible à l’infini et hurlé aussi dans les manifestations lycéennes. Quant au 'paquet fiscal', il arrive comme un cheveu sur la soupe et démontre si besoin était, l'extrème politisation des débat et le nombre limité de mots d'idées à gauche.

    Un hôpital public qui n’est pas dans les moyens du privé

    Après six ans de travaux colossaux, le Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg (NHC) a accueilli son premier patient fin mars. D’une capacité d’accueil de 715 lits, cet immense complexe de verre et d'acier représente une surface totale de 90.000 m2 répartis sur huit niveaux. 2.700 agents y travaillent, dont 200 médecins et 300 autres personnels médicaux.
    A la pointe d’une nouvelle génération de centres hospitaliers favorisant l'humanisation de l'environnement des malades et l'efficacité des soins, c'est le plus grand centre hospitalier réalisé depuis l’Hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Après …six mois, la syndicaliste en chef a sans doute déjà quelque chose à dénoncer.
    La facture des opérations s'est élevée à 300 millions d'euros dont 10% pour les équipements médicaux et mobiliers.

    Et quelles sont les conclusions objectives de la présidente de l'INPH sur "une privatisation rampante de l'hôpital public répondant uniquement à une logique comptable" ? Un bien beau ‘paquet fiscal’, non ?
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