jeudi 3 juillet 2008

Montebourg guigne la place de Ayrault à la présidence du groupe PS

Assemblée Nationale : Nono Montebourde, calife à la place du calife Ayrault ?
Coupeur de têtes, il se croit indispensable, le député PS de Saône-et-Loire et star des émissions télévisées de divertissement. Arnaud Montebourg est candidat d’opposition socialiste au président sortant Jean-Marc Ayrault à la présidence du groupe PS à l'Assemblée. Il a annoncé jeudi à son entourage qu’il se verrait bien incarner "un changement de méthode".
"Cette candidature est d'abord directement liée au diagnostic préoccupant qu'inspire la situation politique nationale", explique le bon docteur Nono Montebourg dans une lettre envoyée aux députés du groupe.

Selon ce Fouquiet-Tinville aux méthodes extrêmes, les socialistes sont en effet « dans le devoir de construire une critique forte et convaincante, sortir du conformisme, imaginer des actions et des attitudes nouvelles", face au gouvernement réformiste. La critique est cruelle à l’égard de l’équipe finissante. Il affirme la nécessité d’ « un changement ... d'intensité dans notre action".

Jusqu'à présent, seule était connue la candidature de Ayrault, dit la Voix de son Maître, dans l’équipe Hollande. C’est un enterrement de première classe, que lui offre le sémillant quadra aux dents longues. Il rend "hommage" au président du groupe, Jean-Marc Ayrault, qui occupe ce poste depuis 1997. Bientôt douze années, soit plus de deux mandats de président de la république et trois législatures, ça suffit ! Confraternel, il dit donc croire "sincèrement que le moment du changement et du renouvellement est venu pour nous. Ce changement est nécessaire pour asseoir la crédibilité des idées nouvelles que nous voulons porter et de l'alternative qu'il nous reste à construire ensemble". Mais Nono est-il assez crédible ?

Ayrault avait été reconduit au poste de président du groupe après les législatives de juin 2007. Il s'était engagé à renouveler toutes les instances du groupe un an plus tard. Il avait donc cru pouvoir résister à la vidange de l’ensemble du circuit tout en s’agrippant à son fauteuil. L'élection des nouvelles instances doit avoir lieu mardi 8 juillet à 11 heures au cours de la réunion hebdomadaire du groupe.
Qui de la dragée Fuca ou de la gélule d’Imossel l’emportera?

Dans un tel contexte de purge au PS, je ne peux vous priver plus longtemps de cet article de grande tenue, paru le 31 juillet 2007 dans Langue sauce piquante (blog des correcteurs de lemonde.fr)


Le ministère laxatif

Selon le Canard du 25 juillet, le président de la République aurait récemment parlé en ces termes d’un membre féminin de son gouvernement : “ça va la neutraliser et elle ne me fera plus chier” (c’était à propos de la sombre affaire Clearstream). Chier, voilà un verbe assez cru*, mais qui se trouve à son aise dans un cabinet (même s’il est ministériel). Le plus surprenant, c’est plutôt de le lire entier dans un journal. Il était d’usage, naguère, dans la presse ou l’édition, lors de ses bien rares apparitions, de le publier agrémenté de points de suspension (ch…), plutôt hypocrites d’ailleurs, car ils mettaient en relief le mot plus qu’ils ne le cachaient. Le lecteur cherchait inévitablement à quoi pouvaient bien correspondre ces trois points : où l’on voit que l’”interactivité” média-lecteur n’est pas chose nouvelle. Nous en étions à ce stade (anal) de la réflexion quand nous tombâmes sur un nouvel exemple, dans L’Huma du 27 juillet. Un coureur cycliste, à qui l’on demandait son avis sur le Tour, sous le titre : “Que faire ?” (un titre familier, pour L’Huma), commençait son laïus par : “Cela fait vraiment chier toutes ces histoires de dopage”. Et nous de penser : comme on y chie beaucoup, les “lieux” vont être pris d’assaut, dans la presse.
* du grec kakkao (notez l’abondance de “k” ; il y avait aussi chezo [le “ch” étant dur]), “je ch… ” (le dictionnaire Bailly dit : “je vais à la selle”), via le latin caco, infinitif cacare (occurrences surtout chez Catulle et Martial). A noter un très beau cacator (féminin cacatrix) : “qui fait caca”. “Cesar Cacator” (à la place d’Imperator), cela serait du plus bel effet.

Nono 1er, Cesar Cacator de tous les socialistes.
Gare aux déjections canines...

1 commentaire:

  1. Bof...Soit l'un, soit l'autre, çà restera de toute façon au ras des ...pâquerettes !

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