dimanche 10 février 2008

Municipales: 67% des Français désavouent Hollande

Considérations locales sans portée nationale
Le futur ex-Premier secrétaire est déconnecté du pays…
François Hollande, qui occupe encore le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste, affirme que le scrutin municipal constitue non un troisième tour présidentiel mais une "élection locale à portée nationale" (Journal du Dimanche). C'est l'un ou l'autre, mais pas les deux. Cà aurait pu être pire: une "élection nationale à portée locale"…
Pour lui, c'est en fait une "élection locale à portée personnelle". Son bilan est désormais tout ce qui compte pour lui, après le succès du PS que l'on sait et avant de passer la main. Il explique que son parti se fixe pour objectif de diriger une majorité de villes de plus de 20.000 habitants en France. "Aujourd'hui 220 sont à droite et 170 à gauche. Il faut inverser la situation", dit François Hollande.
Flamby 1er a inventé le deux en un
: il assure que "par un seul vote, les Français pourront envoyer deux messages". C'est pourtant simple. "Le premier concerne leur avenir, là où ils vivent : je demande à la gauche de prendre le pouvoir territorial pour en faire un instrument au service de tous les Français. Le second est un avertissement au président de la République pour qu'il change de méthode et écarte la perspective d'un plan d'austérité." "Prendre le pouvoir"! Tout un programme, en effet. Un peu moins révolutionnaire que son ex-concubine, Sa Cynique Majesté Royal, qui appelle de ses vœux "une violence ouverte" sur le territoire national… Une fin de règne somme toute assez peu républicaine dans sa radicalité. Finalement, pourquoi des élections?
Les rodomontades socialistes d'avant match viennent mal à propos. Alors que Hollande défie la droite du regard, à quatre semaines du premier tour des municipales, 67% des Français déclarent qu'ils se prononceront "principalement en fonction de considérations locales" lors du scrutin des 9 et 16 mars prochains, selon un sondage IFOP pour "Le Journal du Dimanche". Ils étaient 64% début janvier. Il est tant que le bravache aille cultiver son jardin en Corrèze.

Le rodomont rose inverse la proposition dans la minute qui suit, lorsqu'il s'agit de la lutte pour la tête de liste nationale du PS: une "élection parisienne à portée Rue de Solférino." Interrogé sur le profil du prochain Premier secrétaire du PS, Hollande indique que ce sera "celui ou celle qui portera une orientation majoritaire", qui sera un "constructeur et un rassembleur". Et voilà la dévastatrice Désirdavenir Royal éliminée.
Dans la perspective d'un affrontement Delanoë (Linus)- Royal (Lucy), dans les cordes, il répond groggy: "La politique ne se réduit pas à ces duels annoncés. On ne peut pas demander la confiance de nos électeurs aux municipales et retomber immédiatement dans les joutes socialo-socialistes." On peut toujours demander la confiance, mais c'est une autre paire de gants de boxe de l'obtenir. Les Français n'ont peut-être pas envie de transformer les communes en autant de rings du PS. Libre à eux de frapper sous la ceinture des camarades.
Deux rounds suffiront, dirait le drôlatique Flamby 1er.
En un ou en deux, les mettre K.O. reste donc le seul moyen de libérer le pays.

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