lundi 26 novembre 2007

Municipales: Cavada, avec Lagarde, sans Bayrou

Cavada, candidat UMP, choisit la parité: pas de ménage à trois!
François Bayrou subit une nouvelle défection à quelques jours du congrès fondateur du Mouvement démocrate (MoDem): l'ancien journaliste Jean-Marie Cavada a en effet accepté de diriger une liste UMP aux municipales dans le XIIème arrondissement de Paris.
Le député européen illustrera la parité et se présentera donc avec la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qui sera numéro deux sur sa liste "de rassemblement".
L'UMP compte sur cette personnalité médiatique, se revendiquant du "centre-gauche", pour faire basculer un arrondissement clé pour la conquête de la mairie de Paris, détenu par la gauche depuis 2001.
"J'ai voulu accompagner François Bayrou jusqu'aux limites de la loyauté", a déclaré l'ancien patron de Radio France dans le Figaro de ce matin lundi.
Mais "je refuse que les militants de l'UDF-MoDem soient sacrifiés aux négociations municipales ou à l'échéance présidentielle de 2012", a-t-il ajouté, déplorant toutefois le manque de "démocratie interne" dans le parti.
La défection de J.-M. Cavada, figure du MoDem qui avait organisé le "Forum des démocrates" en septembre à Seignosse (Landes), constitue un nouveau coup dur pour le "troisième homme" de la présidentielle, à quelques jours du Congrès fondateur -certains disent 'funéraire'- de son parti mort-né (1-2 décembre à Villepinte, Seine-Saint-Denis).
Nombre d'élus sont déjà partis au
Nouveau Centre, fondé par un de ses anciens lieutenants, l'actuel ministre de la Défense, Hervé Morin.
J.-M. Cavada - qui selon des proches de M. Bayrou n'a jamais pris sa carte ni à l'UDF ni au MoDem - pourrait pour sa part rejoindre Gauche Moderne, le parti de Jean-Marie Bockel (ex-PS), secrétaire d'Etat à la coopération.


Pour la sénatrice UDF-MoDem Jacqueline Gourault, une fidèle de Fanfan Bayrou, le moment choisi pour l'annonce de cette candidature "n'est sûrement pas un hasard". Et la municipale est-elle un moment convenable? Mauvaise perdante, Mme Gourault s'aigrit: "C'est toujours le même mécanisme, avec des promesses de ministères", a souligné. Simplement, elle n'a pas choisi le bon cheval! "Il est évident qu'on veut nous affaiblir", s'est-elle plainte encore, alors que les proches de Bayrou voient dans ce nouveau "débauchage" l'intervention directe de l'Elysée. La preuve sans doute aussi que Bayrou n'a pas les arguments. Ni le charisme…
Selon des sources proches du gouvernement, Nicolas Sarkozy aurait effectivement fait miroiter un poste ministériel à Cavada. Le ministre de l'Education Xavier Darcos cumulerait son portefeuille avec la Culture, et J.-M. Cavada se verrait confier le secrétariat d'Etat à la Communication, indiquait lundi l'une de ces sources. Du bon emploi des compétences, donc. Journaliste, il est devenu directeur de l'information d'Antenne 2 (devenue France 2).
Voyons maintenant le cas de celle qu'étrangement on n'avait pas encore entendue... Celle qui est entrée en politique par relations -et non par l'ENA- grâce à Ladislas Poniatowski qui lui proposa un poste de secrétaire à mi-temps chez les républicains indépendants (RI). C'est bien la cheftaine de l'UDF-MoDem aux municipales à Paris, Marielle de Sarnez! Toujours aigre-douce, l'avenante taulière, le fouet à portée de main, a grincé ces mots:"L'élection municipale ne doit pas servir de marche-pied à des intérêts de carrière personnels".
Domicilié à Paris, mais à Neuilly, J.-M. Cavada, un enfant de la DDASS, n'est plus parisien depuis un édit de Madame de Sarnez (noblesse d'empire), bien qu'il y ait vécu depuis sa naissance en 1940, soit pendant 67 ans. Bonne joueuse, elle a en effet dénoncé ce qu'elle appelle le "parachutage" de l'ami Cavada. En cela, elle ne s'est donc distinguée ni de la pomme Verte ni du coing socialiste, la député Sandrine Mazetier, candidates à la municipale locale.
Comme elle, il est député européen (groupe ADLE) mais président de la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. M. Cavada avait également été candidat aux législatives dans le Val-de-Marne mais un parachutage MoDem, n'était alors pas tout à fait un parachutage... Au soir du premier tour, il fut l'un des rares candidats Mouvement Democrate (MoDem) qualifié au second tour. Rare?
Qui a dit: «Je n'ai jamais voulu être calife à la place du calife. J'aurais pu être élue trois fois députée. Mais j'ai toujours refusé »? Un pressentiment, car en mai 2007, modeste conseillère du 14ème de Paris, la députée européenne fut candidate malheureuse aux législatives de Juin 2007, malgré le professionnalisme de toute une vie. Marielle de Sarnez (1951), candidate UDF-Mouvement Démocrate aux élections législatives françaises de 2007 dans la 11ème circonscription de Paris, n'obtint que 7148 des 38 918 suffrages exprimés (59 996 inscrits) et ne put se maintenir au second tour. Trois fois députée, c'est elle qui l'a dit?

Le MoDem n'a pas manqué non plus de s'étonner du duo entre "quelqu'un qui se dit du centre-gauche et la grande argentière de Bercy". Espérons qu'il n'insinue pas que la ministre aimerait l'argent public. Confusion douteuse entre argent public et fortune personnelle. On atteint là le fond abyssal de la sottise! Mais c'est déjà elle qui assénait en campagne: "Voter orange (MoDem), c'est voter pour la démocratie." Fermez le ban! Et ceux qui ne votent pas orange?

Il y en a qui feraient mieux de se taire. D'autant que celle qui a conseillé l'alliance du MoDem avec le PS poursuit son action dévastatrice. Vendredi, Bayrou a enregistré une autre défection, celle de l'un des … quatre députés UDF-MoDem, Thierry Benoit (Ille-et-Vilaine), qui ne "portera pas le MoDem sur les fonts baptismaux". Les derniers MoDem se préparent à abjurer…
Parmi les mécréants, des "UDF historiques", dont le sénateur Jean Arthuis qui en attendant a en revanche décidé de "jouer le jeu et participer à la fondation" du MoDem, a-t-il indiqué, même s'il considère que Bayrou a "présidentialisé à outrance la gouvernance du parti".

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