jeudi 5 juillet 2007

Royal a plongé le PS dans la crise

La Cynique attend de tirer les marrons du feu
Depuis le Poitou-Charentes, Sa Cynique Majesté Royal observe l’effet produit par la zizanie qu'elle a semée. Elle compte les coups, mais de loin pour pouvoir dégager sa responsabilité.
Signe de la tension qui semble croître de jour en jour, l'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, a décidé de boycotter le groupe parlementaire socialiste pour protester contre des "pressions" visant à l'empêcher d'intégrer une commission sur la réforme des institutions voulue par le président de la République, Nicolas Sarkozy.
Figure historique du PS restée populaire notamment auprès des jeunes, D'Jack Lang serait une belle recrue pour le chef de l'Etat qui a déjà réussi à convaincre six personnalités de gauche de rejoindre le gouvernement.
Voulant contrecarrer cette tentative de séduction, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a sommé J. Lang de ne pas se lancer dans une "aventure individuelle". (LIRE PaSiDupes) Lang a aussitôt claqué la porte du groupe PS. Volant à son secours, le député et star médiatisée du parti Manuel Valls, qui avait troublé les siens en tenant des propos élogieux sur le Premier ministre François Fillon, a dénoncé "le climat de suspicion et la chasse aux sorcières".

Quitte à froisser son propre camp, N. Sarkozy est décidé à poursuivre la politique d'ouverture promise pendant sa campagne, d’autant que sa victoire à la présidentielle l’a fait le président de tous les Français et le place au-dessus des partis. Kouchner, Bockel Jouyet ou Hirsch ont préféré l'action à l'agitation. Et les conseillers du Président participent à cette ouverture par le dialogue en tenant la presse informée sur tel ou tel responsable socialiste qui aurait été approché et n'aurait "pas dit non". Il a aussi nommé au gouvernement trois femmes et, qui plus est, d'origine immigrée, dont, à la tête du ministère de la Justice, Rachida Dati, qui a grandi dans une banlieue. Des décisions qui ont fait dire au socialiste Abdelmalek Boutih que, sur la question de la "diversité", Nicolas Sarkozy a remporté "une victoire nette dans les symboles et dans les actes". D'origine algérienne, Pt'tit Boutih a laissé croire qu’il aurait été sollicité par N. Sarkozy, sans répondre à l'offre. Lle nouveau président a pris des décisions audacieuses brisant la caricature véhiculée par les médias socialistes et l'image de conservateur que lui prêtent ses adversaires.

L'ouverture a d'autant plus déstabilisé les socialistes qu’ils avaient dissimulé des rivalités et tensions et que la désignation improbable de Marie-sEGOlène Royal par les militants les a plongés dans une pagaille noire.
Face à cette ponction, le Premier secrétaire du PS François Hollande en a rajouté en appelant les socialistes à être "prudents", ce qui n’a pas de sens, sauf à suggérer que les socialistes sollicités seraient des benêts; or, ce sont d'anciens ministres et même un ex-Premier ministre. "On essaie du côté de l'Elysée non seulement de concentrer les pouvoirs mais aussi de créer des confusions dans la vie politique", a-t-il gémi. L'élite du PS serait influençable!
Plus direct et partisan de la manière forte, Jean-Christophe Cambadélis, bagarreur de l'Assemblée Nationale, a estimé qu'il fallait "mettre le holà et stopper l'hémorragie". Il y va, selon lui, de "l'indépendance politique" de l'opposition", voire de son "intégrité physique". Autoritaire, le démocrate Cambadélis ? D'autant que cette "hémorragie" s'ajoute à une guerre des chefs sans merci et à la crise identitaire d'un parti auquel certains promettent une longue traversée du désert. Montebourg va demander que les têtes tombent, pour l'exemple...

Candidate malheureuse à la présidentielle, Royal entretient le chaos rue de Solférino en poursuivant son chemin en solo après avoir échoué à prendre la direction du parti également convoitée par Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, après le forfait de Jack Lang. Elle a admis jeudi avoir été amenée à se faire oublier, pour "mieux rebondir" avant sa "rentrée politique", qu'elle a fixée au 25 août.
Malgré son mépris affiché pour le PS pendant sa campagne et son pacte présidentiel qui se distinguait du projet socialiste, la victoire de Sarkozy a contraint Royal à se rapprocher des instances de son parti, mais elle n’accepte pas pour autant d’aller sur le chemin de Damas. Malgré sa défaite, elle prétend orchestrer la "refondation" du PS dans la perspective du scrutin de 2012. Mais elle s'est heurtée à ceux qui avaient la responsabilité du parti, et notamment à son chef François Hollande, le père de ses quatre enfants dont elle vient de se séparer, comme elle avait tenté de se séparer du PS. La vérité, c'est que le divorce par consentement mutuel n'est pas à l'ordre du jour; il s'agit plutôt d'aller devant le tribunal populaire.
Le PS est de surcroît le témoin d'une sombre affaire conjugale. Les cadres ne la supportent plus, car sa personnalité est effectivement insupportable, mais aussi parce que son cavalier seul présidentiel a suscité des vocations .
Les médias ne permettent plus qu’à la ganache Royal et aux ‘jeunes lions’ de se faire valoir, au détriment des valeurs sûres.

1 commentaire:

  1. Madame Royal pourra observer et savourer autant qu'elle le voudra le désastre qu'elle à provoqué au sein du PS depuis son nid d'aigle du Poitou...jamais cette dernière n'en retirera le moindre bénéfice personnel. Hormis des marrons ...en pleine poire .

    Rapellons nous cette phrase de Lionel Jospin parlant du fléau Ségolène Royal :

    " Elle ne parle pas la langue...de plus , ce serait bien la première fois qu'un candidat gagnerait contre son propre parti ! "

    A méditer...

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