vendredi 1 décembre 2006

Sarkozy : premier candidat officiel à la candidature.A cinq mois de l'élection phare de la Vème République, Nicolas Sarkozy s’est déclaré candidat à la présidentielle dans une interview et propose "une autre vision de la France" et "une rupture tranquille".
Mettant fin à un faux suspense qui durait depuis plusieurs jours, le président de l'UMP ajoute dans un entretien paru jeudi dans toute la presse quotidienne régionale et départementale, touchant ainsi environ 18,5 millions de lecteurs : "J'ai l'ambition de créer une nouvelle relation avec les Français qui repose sur deux mots: la confiance et le respect".
Nicolas Sarkozy continue de revendiquer la "rupture", mais "une rupture tranquille", un slogan qui rappelle aussi bien la fameuse "Force tranquille" de François Mitterrand que "le changement dans la continuité" de VGE et souligne que "le changement dans la continuité", c’est lui !.... En matière de slogan, Sarkozy fait d’ailleurs allusion au leitmotiv de la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue, affirmant: "l'ordre juste, c'est juste de l'ordre. Je veux que l'avenir redevienne une promesse, et cesse d'être une menace". "Le PS a choisi l'immobilisme. Je veux incarner le mouvement. Dans un monde qui bouge si vite, qui peut penser que l'on peut demeurer immobile".
Le ministre de l'Intérieur estime également qu'il est "trop tôt" pour dire quand il quittera le gouvernement. "En tout état de cause, je ne serai plus ministre au moment de l'élection", a-t-il toutefois ajouté.
Cet entretien avait été courtoisement mis en ligne par le quotidien Libération sur son site internet, dès mercredi soir. S’il existe en France une presse qui a le sens de l’honneur, Libération, quoi qu’ils en disent, n’en fait pas partie.
Quelques réactions :
Pour le porte-parole de Marie-sEGOlène Royal, Gilles Savary, il s'agit d'un "spectaculaire non-événement". Cette déclaration aussi inutile que prévisible n’est pas un événement.
En revanche, Dominique de Villepin a réagi sur Europe 1 en déclarant que la décision de M. Sarkozy "est un acte personnel lourd" et "une décision importante". Le Premier ministre a jugé "très important" de prendre en compte le fait qu'une élection présidentielle se joue "dans la durée". "Partir trop vite, c'est le risque de lasser", a-t-il insisté, avant de lâcher un énigmatique: "moi j'ai appris à être patient".
Jean-Pierre Raffarin, le précédent Premier ministre, a pour sa part affirmé : "C'est un événement" qui "mérite le respect".
L'ancien Premier ministre Alain Juppé a salué jeudi la "clarification utile" apportée par la déclaration de candidature du président de l'UMP Nicolas Sarkozy."C'est une clarification utile sur le fond et cela va nous permettre d'entrer dans une nouvelle phase, c'est-à-dire la phase du débat", a salué Alain Juppé sur I-Télé. "Ensuite viendra celle du choix".

Avant d'être officiellement candidat, reste encore à M. Sarkozy à franchir une étape: être celui que les plus de 300.000 adhérents de son parti désigneront pour être leur champion en 2007.
L'UMP a modifié sa stratégie, encourageant à son tour les candidatures internes, organisant trois forums, prévus eux aussi pour être retransmis par les deux chaînes parlementaires, LCP/Assemblée et Public Sénat. Un vote par internet pour départager les éventuels candidats sera organisé durant une dizaine de jours, avec clôture du scrutin le 14 janvier, date du congrès du parti.
Mais là encore, il s'agit d'un faux suspense, M. Sarkozy restant, de sondage en sondage, la personnalité préférée des électeurs de droite. La seule inconnue est de savoir si d’autres candidats UMP se déclareront.

Michèle Alliot-Marie, qui défend des "convictions gaullistes", s'est ainsi donnée jusqu'au 31 décembre, date de la clôture de dépôt des candidatures, pour décider d'y aller ou pas.
"Michèle chemine vers une candidature", a affirmé jeudi à l'AFP Patrick Ollier, (ci-contre, à droite) député et compagnon de la ministre.
Aux yeux des partisans de l'un ou de l'autre il importe peu que le résultat soit connu d'avance. "Tout le monde est gagnant", assure le député François Cornut-Gentille, qui voit "beaucoup d'avantages" à ce que Mme Alliot-Marie soit candidate. D'abord parce que, "grâce à elle, le débat s'ouvre à l'UMP", estime-t-il, ensuite parce que la ministre, en tant que "gaulliste", peut "répondre à des attentes non satisfaites aussi bien dans le public que dans le parti".
François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy et promoteur du projet législatif de l'UMP, ne voit lui aussi "que des avantages" à ce qu'il y ait plusieurs candidatures". "Ca va obliger les candidats à débattre, et dégonfler les idées fausses sur Nicolas Sarkozy", affirme-t-il, en citant les accusations de "communautarisme" ou d'"atlantisme" des chiraquiens à l'encontre du président de l'UMP, qu'il qualifie de "mensonges".
Alain Juppé, le maire retrouvé de Bordeaux, a également jugé que "ce serait une très bonne chose" que la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie se porte candidate. "Plus il y aura de débats, plus on pourra confronter les points de vue (...) mieux ça vaudra", a-t-il dit, "il faut que ceux qui veulent briguer la charge suprême puissent venir dire: 'Voilà ce que je propose, voilà ce que je vais faire.'"
A droite, on peut se le permettre: on a des idées PERSONNELLES et on les met en oeuvre...
Et on dialogue, plutôt que d'écouter, pour piller!

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