"Je n'ai reçu aucune instruction", assure la procureure générale de Paris
Catherine Champrenault, est interrogée par la commission d'enquête sur l'indépendance de la justice.
"Je n'ai reçu dans l'affaire Fillon, comme dans tous les autres dossiers relevant de mon contrôle hiérarchique, aucune instruction de la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), aucune instruction du pouvoir exécutif et […] je n'ai jamais relayé une demande du garde des Sceaux ou du pouvoir exécutif pour influer sur une procédure," a soutenu Catherine Champrenault, jeudi 2 juillet, devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'indépendance de la justice. Une déclaration qui fait écho à la déclaration - également sur l'honneur - de l'ex-cheffe du Parquet national financier (PNF) Eliane Houlette qui ont suscité des accusations d'"instrumentalisation" de la justice.
A la stupéfaction générale des membres de la même commission, le 10 juin, Eliane Houlette avait pourtant évoqué le "contrôle très étroit" qu'a exercé le Parquet général, son autorité de tutelle directe (indirectement, le ministère), dans la conduite des investigations.
L'ex-cheffe du PNF avait notamment mentionné des demandes de transmission rapide" sur les actes d'investigation ou les auditions. Elle avait aussi révélé avoir été convoquée par le Parquet général, qui plaidait pour que l'enquête soit confiée à un juge d'instruction.
Tout va bien madame le marquise
"Il ne faudrait pas céder à la facilité d'une réécriture de l'histoire", a suspecté Catherine Champrenault. "Le suivi de l'action publique par le procureur général, loin d'être une pression, constitue le mode de fonctionnement normal, institutionnel, légal et même déontologique pour l'ensemble des magistrats du ministère public", a-t-elle estimé.
Rappelant le contexte de l'ouverture de l'enquête préliminaire visant le candidat en campagne présidentielle François Fillon, le 25 janvier 2017, soit "à trois mois de l'élection présidentielle", la procureure générale Champrenault a souligné que les actes d'investigation étaient "menés tambour battant", donc dans l'urgence électorale, sous la pression politique. "L'intensité de la remontée d'informations [du PNF vers le parquet général] a été à la seule mesure de l'intensité des actes diligentés" qui ont été "annoncés ou commentés dans la presse", a-t-elle indiqué.
La loi de la République inspire-t-elle le respect ?
La DACG a fait "deux demandes" visant "les résultats des actes d'enquête, mais jamais" avant, selon Catherine Champrenault.
Par ailleurs, "neuf transmissions" ont été "adressées directement" par le PNF au parquet général, "spontanément", nuance le bon petit soldat.
Quant au Parquet général, il a fait "quatre demandes d'informations", confirme-t-elle.
"Je sais qu'on voudrait me faire dire qu'on a ouvert une information pour faire démissionner François Fillon", a-t-elle poursuivi.
"Mais sa défense demandait une ouverture d'information judiciaire", dès "le 9 février", s'est-elle justifiée. Un juge d'instruction sera finalement saisi quinze jours plus tard, le 24 février.
Donné favori à la présidentielle, le candidat de la droite républicaine avait pourtant échoué au premier tour après une campagne minée par cette affaire. "Cette affaire méritait qu'un juge d'instruction, plus indépendant en raison de son statut, soit saisi", a-t-elle jugé.
Si le Parlement décide de supprimer ces remontées d'informations, "effectivement, nous appliquerons et nous ne ferons plus rien remonter", a déclaré la procureure générale. A contrario, puisqu'elles ne sont pas supprimées, il y a bien des remontées d'informations... Toutefois, "cela fait 40 ans que je suis magistrat du ministère public et aucun Parlement n'a pris cette décision. Alors, ne me reprochez pas d'appliquer la loi de la République", a-t-elle grincé.
Eliane Houlette a ressenti une "pression psychologique" en conduisant cette enquête, selon Catherine Champrenault.
"Ce qui était somme toute assez normal, concède-t-elle, parce que son enquête pouvait effectivement être lourde de conséquences". Et elle l'a été, au point de rejaillir sur Macron que d'aucuns considèrent sa présidence usurpée. "Mais il ne faut pas confondre la pression psychologique et des pressions illégitimes", a insisté la maligne.
Des méthodes pour le moins troublantes déjà pratiquées par le Parquet National Financier contre les avocats de Sarkozy
Le scandale avait éclaboussé l'Elysée et, cette fois, pour calmer le jeu, Macron n'a pas pu éviter de désigner la Garde des Sceaux. Elle a donc diligenté une enquête.
Or, devinez à qui à qui Nicole Belloubet l'a confiée! A Catherine Champrenault, procureure générale de Paris, dont les compétences sont incontestables mais, sans nul doute, inversement proportionnelles à son éthique: elle a amplement démontrées les deux lors de l’affaire Fillon en 2017.
D’après la déposition sous serment d’Eliane Houlette, à la tête alors du PNF, la procureure générale Champrenault la harcelait quotidiennement pour qu’elle accélère la procédure.
Certains, mal intentionnés, soutiennent que le but était que Fillon soit mis en examen avant l’élection présidentielle. D’autres, bien intentionnés (car ils ont pactisé avec LREM), affirment que c'est une vue de l'esprit. Et que, si on a un peu stimulé Eliane Houlette, c’était pour qu’elle économise l’argent du contribuable en allant plus vite.
Notre république bananière témoigne d’une arrogance sans limite.
La garde des Sceaux Belloubet charge de l'enquête Fillon une Catherine Champrenault qui devrait faire l’objet d’une enquête dans l'affaire Sarkozy ! Mais nul n'aura besoin d'ouvrir une enquête sur les instructions de Nicole Belloubet. Du moins, tant qu'elle occupe son squat de la Place Vendôme. Trois membres du gouvernement font déjà l'objet de plaintes dans l'affaire de la gestion de la Covid-19...
Quelques journalistes, un peu retors, ont retrouvé l'expression "la République du poisson noyé" pour qualifier cette piètre comédie.
Ils se trompent, car les poissons savent nager. "Noyer le poisson" est certes une expression pleine de sens, mais il y en a une autre plus appropriée, "qui veut tuer son chien, l’accuse d’avoir la rage". Elle s'applique à l'élimination de Fillon.
De plus, en eaux troubles, il a abondance de genres de poissons : les soles, douces et pacifiques, les requins, agressifs et méchants, mais, parmi les juges du Syndicat de la Magistrature (SM), on n'observe pas la présence de poissons rouges: plutôt du thon rouge, chaire rouge à l'intérieur comme l'écaille rouge à l'extérieur.
Flotte le poisson avarié, voire pourri, aux trois noms évoqués.
Le verdict outrageusement sévère prononcé contre Fillon - deux années ferme - l'atteste. Les juges (assis) sont (peut-être) indépendants, mais attachés leur idéologie. Quant à la magistrature debout, c'est tout vu: malgré les textes et les apparences, elle est couchée. Sur le Parquet.
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