lundi 16 mars 2020

Royal s'abat sur Olivier Véran comme le coronavirus sur la crise à l’hôpital

Pas de trêve du coronavirus pour Royal qui prend à partie le ministre de la Santé

Ségolène Royal a apostrophé le ministre de la Santé sur les moyens alloués à l’hôpital public




L'amère Royal a fait grimper la température sur le plateau de TF1 consacré aux municipales ce dimanche. En ce soir de premier tour, Olivier Véran était invité non pas pour s'exprimer sur les résultats du scrutin, mais pour évoquer la crise du coronavirus et les dernières dispositions gouvernementales. Mais une politicienne invitée avait quelques mots aigrelets à lui postillonner à ce sujet.

C
onviée par la chaîne à commenter les résultats du camp socialiste, Ségolène Royal, l'ex-candidate socialiste refoulée à la présidentielle de 2007, a en effet profité de l'occasion pour interpeller l'actuel ministre de la Santé sur les rémunérations des personnels soignants, en première ligne dans la gestion de la crise. 
"Je pense que vous faites le maximum dans le cadre des moyens qui vous sont alloués mais honnêtement, les personnels hospitaliers, ils en ont assez des coups de chapeaux, ils veulent des remises à niveau, vous avez enlevé 900 millions à l'hôpital public en 2018", a commencé une Ségolène Royal visiblement remontée.
Olivier Véran, ex-socialiste, aujourd'hui LREM, a peu apprécié la mise en cause de l'ex-ministre. "Mme Royal, vous faites de la polémique ce soir, vous être vraiment sûr que c'est le soir pour le faire?, a-t-il d'abord sèchement interrogé. Une remarque qui n'a pas freiné la démagogue : "Ce n'est pas de la polémique, vous avez enlevé plus de 600 millions (sic)…" a martelé l'ancienne ambassadrice des pôles.

Les deux anciens camarades se sont étrillés.

Le substitut d'Agnès Buzyn, elle-même  substitut de Benjamin Griveaux a commencé par légitimer sa présence au gouvernement : "Je consultais encore à l'hôpital public, il y a un mois, j'ai été aide-soignant en Ehpad, je n'ai pas de leçons à recevoir, je connais la difficulté que traverse l'hôpital, je la connais plus que vous," a fait valoir le neurologue. 
Avant de hausser le ton. "Vous vous prétendez leur porte-parole, je ne crois pas que ce le soit le soir. Mon message ce soir, c'est de la santé publique. Je ne suis pas venu faire de la politique", a une nouvelle fois tenté de couper court le ministre.

Depuis plusieurs semaines, Ségolène Royal a fait du manque de moyens de l'hôpital public son cheval de bataille. Sur les réseaux sociaux notamment, la politicienne a pris fait et cause pour les personnels hospitaliers qu'elle estime maltraités par le gouvernement.

Ce dimanche soir,
Olivier Véran, lui, avait visiblement mieux à faire que de polémiquer. 
Alors que Ségolène Royal repartait à la charge, lui reprochant à nouveau de ne pas "écouter les personnels hospitaliers", le ministre a fait observer à son ancienne camarade de parti qu'elle n'est pas leur "porte-parole". Tout en la défiant, assurant qu'en tant que médecin, il serait "ravi" de discuter avec elle de la crise du Covid-2019.
Economiste français spécialisé en économie mathématique et prêtre catholique jésuite, Gaël Giraud occupait les fonctions de chef économiste de l'Agence française de développement (AFD). Est-il alarmiste ?

Et les twittos militants se sont payés Ségolène Royal 

A-t-elle manqué de jugement en divisant quand la pandémie commande aux acteurs politiques
- même sans légitimité électorale - de rassembler?
Appelée à évoquer la crise du coronavirus et les dispositions laborieusement mises en place par Macron, Ségolène Royal n'a pas su se tenir de saisir la perche qui lui était tendue et de taper sur le ministre de la Santé, un m'as-t-vu en fonction depuis le 16 février 2020.  Bien mal lui en pris...

Sur les réseaux sociaux, 
les militants hyperactifs de LREM se sont déchaînés. 

Ils savaient à quoi s'attendre avec elle et L'Elysée a en effet lâché les chiens.
Qu'ils appartiennent ou non à des comptes d'influence, ils sont capables de publier jusqu'à 115 tweets par heure (et pourraient rédiger autant d'amendements au projet de réforme des retraites...) et sont des influenceurs de twittos organisés en secte (et les écolos ne sont pas mauvais non plus dans le genre compulsif), mais ça finit par se remarquer. Ils se font donc démasquer, mais rebondissent en changeant de profil ou de statut. 

Dans ce monde de l'anonymat-roi, les plus reconnaissables ont #FBPE pour signe de ralliement
: les quatre lettres de ce hashtag, créé dans le cadre du Brexit, signifient 'Follow Back Progressive EU'. A l'origine, c'est un signe de ralliement censé permettre aux pro-européens de tous les pays de se suivre sur Twitter, mais son créateur néerlandais ne lui assigne aucune limite. Il assure qu'il ne correspond à aucun parti en particulier, son but étant de rassembler. Et les Bernard l'Hermite s'en sont emparés, comme de tout ce qui traîne, puisque les macroniens  n'ont jamais rien créé de leurs mains : ce sont des spécialistes du détournement, des repreneurs d'entreprises et des squatteurs.
Couronnons le tout:

Notons que
le signe de ralliement est désormais identifié et moqué, on le voit, par des twittos ignorant même l'origine des quatre lettres.

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