dimanche 1 mars 2020

Macron sort son 49.3 en pleine épidémie du coronavirus

Alors, il n'a rien à faire de la santé publique:  le Conseil de défense, c'était pour ça: le 49.3...

Décision prise en Conseil des ministre présidé par le président de la République

Reforme des retraites: recours au 49.3, annonce sous les huées,
le 29 février 2020, année bissextile,
initiative de Jules César, celui qui passa le Rubicond...



Le premier ministre fait la sale besogne. Ravalé au rang de porte-parole, 
Edouard le laquais est arrivé de l'Elysée à l’Assemblée en urgence en weekend, ce samedi 29 février, pour annoncer, sous les huées, qu’il active l’article 49-3 de la Constitution et mettre fin au Grand débat sur la réforme à trous des retraites qui patinait dans l’hémicycle  et en commission depuis un mois, faute des éléments suffisants et nécessaires à une vraie discussion démocratique éclairée.

Un coup de force attendu depuis au moins dix joursau vu du flou du projet et des incertitudes des débatteurs d’une majorité peu expérimentée en politique. Dans sa brutalité, elle n'a surpris que les secrétaires d'Etat qui ne sont pas membres de droit des conseils des ministres, dont Laurent Pietraszewski, pourtant chargé des retraites auprès de l'Edouard...

Il fallait oser un samedi, en pleine crise du coronavirus, prenant de court une bonne partie de l’opinion et des députés. Si les media - leurs experts, décrypteurs et analystes - se sont laissés surprendre, l'épée de Damoclès était pourtant positionnée: la question n’était plus de savoir si cette arme parlementaire serait déclenchée, mais plutôt quand.

Méthode Macron, transparente comme un texte de projet de loi

Macron a prétexté un conseil des ministres extraordinaire, un "conseil de défense" officiellement convoqué ce samedi matin pour lutter contre l'épidémie du coronavirus - auquel le ministre Le Drian s'est prêté - pour obtenir l’autorisation constitutionnellement nécessaire du Conseil des ministres.

L'Edouard, chef des laquais, a fait son annonce samedi après-midi par surprise, alors que les principaux opposants au texte ne sont pas prévenus et que l’attention est plutôt concentrée sur l'épidémie mortelle en marche. La charge de Macron à la hussarde assure des vacances aux députés de sa majorité qui se plaignent de pénibilité...  

Encore quelques jours de débat étaient au-dessus des forces du parti présidentiel, à 50% issu de la "société civile" ! 


Plusieurs articles cruciaux du projet de loi échapperont ainsi à l'examen par les représentants du peuple, avant des discussions essentielles controversées, notamment sur l’article 9 (valeur du point) et l’article 10 (âge pivot)...
"Le samedi, ça passe avec le moins de bruit possible", décrypte Patrick Hetzel, un agrégé, titulaire d'un doctorat en sciences de gestion. 
Le député LR, ex-recteur d'académie de Limoges, dénonce également une autre raison tactique à cette fuite en avant. "On en était à la valeur du point, un sujet qui les embête beaucoup. On leur demande ‘est-ce que vous pouvez nous garantir que le point ne baissera pas jusqu’en en 2045’ et les Athéniens s’atteignirent [phrase qui introduit un élément important du récit], le gouvernement n’a plus rien à dire sur le sujet", gronde l’élu, présent dans l’hémicycle.

Une analyse partagée par le journaliste à Libération Lilian Alemagna qui y voit un timing très étudié par l’exécutif - on dira plutôt "un mouvement de panique" -, quelques heures après l’adoption du très symbolique article 7 qui fait officiellement rentrer les régimes spéciaux dans le régime universel et juste avant l’étude de ceux sur la valeur du point et sur l’âge pivot.

La gauche se précipite au front

Le cynique Macron profite de l'angoisse des Français préoccupés par la centaine de cas de contamination au virus mortel. Alors que l’opinion est totalement centrée sur la crise sanitaire, "ils cherchent à gagner du temps. Peut-être espèrent-ils que le 49-3 se fasse oublier par d’autres actualités...", observe Boris Vallaud, l’un des principaux opposants au texte côté socialiste, qui a immédiatement interrompu sa tournée de campagne des municipales sur les marchés pour prendre un avion des Landes et rentrer à Paris.



Jean-Luc Mélenchon qui n’était pas dans l’hémicycle un samedi, a décidé de rejoindre précipitamment l’Assemblée nationale peu après la déclaration du Premier ministre, se comparant même à un poilu de la guerre de 1914.
Trois députés insoumis étaient présents ce samedi après-midi, dont Ugo Bernalicis et François Ruffin qui ont réussi à interrompre le premier ministre contraint à s’y est reprendre à deux fois avant d’annoncer la guillotine.
"S’il voulait s’éviter les oppositions, c’est raté parce qu’avec François on était là… On a crié dans l’hémicycle, on s’est dit ‘c’est quoi ce bazar’. On m’a refusé une suspension de séance qui était de droit, alors on n’a pas voulu laisser se dérouler une déclaration lénifiante," justifie le député du Nord Ugo Bernalicis.

Mais le député Ruffin s'est fait menacer de sanctions:

Prises en traître, les oppositions accusent le gouvernement d’utiliser la crise sanitaire en cours pour "rogner la démocratie".
C’est le cas du patron du PS qui, dans un tweet,  dénonce, la "méthode inacceptable". "Quel est le nom d’un pouvoir qui utilise une crise sanitaire pour rogner la démocratie?", interroge le député Olivier Faure

Son collègue Bastien Lachaud évoque sur Twitter "une manœuvre minable"

“Manœuvres” et “entourloupes”

Un coup habile de la part de Matignon, selon le HuffPost (groupe Le Monde)

"Il ressemble à s’y méprendre au scénario de sortie de crise qu’il avait dégainé, un samedi là encore, au début du mois de janvier, pour retrouver le soutien de la CFDT sur le même dossier, en accordant au syndicat réformiste une conférence de financement - finalement mise à l'arrêt : marché de dupes ! - et en maintenant l’un des âges pivot dans son texte, que l'Assemblée nationale est empêchée de validé: Macron l'a encore fait à la CFDT à l'envers. Et le Jésuite pervers met la responsabilité du gâchis du compromis sur le dos des partenaires sociaux. BFM, LCI et CNews font maintenant passer la stratégie du pourrissement pour de l’habileté : chez eux, l'autoritarisme est une vertu républicaine... 

Le recours au 49.3 serait pourtant inconstitutionnel 

Pour être constitutionnel,
il eût fallu qu'il fût mentionné dans le PV du Conseil des ministres (décision du Conseil Constitutionnel en 2016).

Le 49-3 reviendra-t-il en boomerang dans les fenêtres de Macron? 
Offrira-t-il l'issue de secours permettant aux élus démocrates de l'Assemblée d'échapper à la schlag du pouvoir macronien ?
Les oppositions ne disposaient plus que de 24 heures pour déposer une motion de censure. Ce qui est déjà chose faite par le groupe Les Républicains. Elles offriront à l’opposition un dernier moment de temps de parole, avant de devoir passer le relais du débat au Sénat à majorité de droite. 
Les deux motions de droite et de gauche seront étudiées au parlement à partir du mardi 3 mars, soit quelques jours encore pour les opposants au texte de préparer leur contre-offensive, s’ils y parviennent...

Pour mémoire:
Faut-il que l'Edouard se fasse tester à la maladie d'Alzheimer





2 commentaires:

  1. Dommage qu'il ne frappe pas aussi fort pour garantir une meilleure santé publique en période de montée en puissance du Coravid-19, virus mortel.

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  2. Il ne peut plus tripoter tous ceux qui l'approchent: il n'a plus de vie affective...

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