mardi 17 mars 2020

Buzyn révèle avoir prévenu Macron de l'ampleur de l'épidémie de coronavirus

Une bombe dans le jardin du chef de guerre d'opérette

Agnès Buzyn livre des confessions qui accablent Macron

L'ex-ministre de la Santé qualifie de "mascarade" la tenue des élections municipales. 

L'onde de choc provoquée par les propos explosifs de l'ex-ministre de la Santé dans Le Monde du 17 mars ne fait que commencer à se propager, en pleine crise du coronavirus, contre laquelle Emmanuel Macron a pris la posture du "chef de guerre"... sanitaire.
Humiliée par son classement au troisième rang du premier tour de la municipale à Paris, celle qui a dû remplacer au pied levé le candidat LREM chéri de Macron, Benjamin Griveaux, contraint à l'éjection précoce pour des vidéos de masturbation diffusées, affirme qu’elle était parfaitement au courant de l’ampleur que prendrait l’épidémie du covid-19, assure-t-elle - ce qui a pu la décider à abandonner le navire du gouvernement pour tenter de sauter dans le siège occupé par Anne Hidalgo, la maire PS sortante. 

"En même temps", elle se trahit, admettant en creux avoir menti aux électeurs puisqu’elle s'est tue, n' hésitant pas à se lancer prioritairement à la conquête de la capitale, plutôt que de livrer son combat de médecin contre le virus. "On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade," déclare-t-elle du premier tour des municipales pendant la phase 2 de l'épidémie au Covid-19.

Elle avait prévenu Emmanuel Macron et Édouard Philippe dès le mois de janvier de la catastrophe sanitaire qui se profilait. 

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"Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu", affirme celle qui, il est vrai, ne cachait pas ses larmes lors de sa passation de pouvoirs avec Olivier Véran. Le chef de guerre l'a-t-il écartée pour défaitisme ou pour incompétence ?

Buzyn libère-t-elle sa conscience ou la "buse" se venge-t-elle de son envoi au casse-pipe?
Agnès Buzyn poursuit: "Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée." 

Pourtant, c’est bien son équipe de campagne qui a contacté, via SMS, 500.000 électeurs pour les appeler à voter Agnès Buzyn dimanche 15 mars, avec tous les risques sanitaires que le déplacement aux bureaux de vote comportait. 

Pourquoi, alors, a-t-elle vidé les stocks français de masques, à la mi-février, pour les envoyer en Chine, en pleine conscience ?
Le député européen du Rassemblement national Thierry Mariani a regretté l'envoi par la France de "17 tonnes de masques et de gants en Chine", alors que les hôpitaux français manquaient déjà de masques. Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères confirme dans un communiqué de son ministère, daté en effet du 19 février dernier. "La France a décidé de manifester sa solidarité à l’égard du peuple chinois confronté à l’épidémie de Coronavirus", précise le quai d'Orsay. "Un Airbus A 380 affrété par la France a décollé ce soir de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à destination de Wuhan", précise le communiqué.

Plus incohérent, la ministre-médecin avoue avoir pris conscience très tôt de l’ampleur de la crise à venir. 
“Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président [Macron] sur la situation”, indique l’ex-ministre. 
Elle précise même avoir prévenu Edouard Philippe dès le 30 janvier pour l’avertir "que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir". Pourtant, quand Griveaux a giclé de la campagne, l’ex-ministre de la Santé a quand même quitté le ministère de la Santé pour tenter l’aventure électorale. 
"Je recevais des milliers de textos me disant : ‘Il n’y a que toi…’ Je me suis dit que je n’allais pas laisser La République en marche dans la difficulté… Paris est un beau mandat. J’ai appelé moi-même le président pour lui dire que j’y allais", admet la vaniteuse. Des propos rétrospectifs surprenants, sachant qu’elle avait elle-même attaqué Anne Hidalgo sur sa gestion du coronavirus. Ce mardi dans Le Monde, ce choix de Macron d'une ministre inappropriée prédit maintenant des “milliers de morts” dans l’Hexagone. 

3 commentaires:

  1. Après l’inénarrable sketch du manager arrogant et creux de la start-up nation M.le Président nous a gratifiés d’une prestation préoccupante voire inquiétante : le sketch du Père la Défaite.Le moment,très attendu,fut navrant,pathétique,pitoyable.L’issue de ce que nous devons considérer comme une catastrophe sanitaire résiderait dans une sorte de panacée universelle :l’incertain vaccin d’ici…2 ans !Ce serait grotesque si ce n’était tragique.Que de chemin parcouru en 20 ans :le système hospitalier français,considéré alors comme le meilleur du monde affiche aujourd’hui,dans la lutte contre le covid19,un des taux de mortalité les plus élevés de la planète.En France,à l’évidence,les autorités sanitaires sont très satisfaites.Nous,les familles endeuillées,le sommes moins.

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  2. Anne Batayavril 15, 2020

    Ne confondons pas le système de santé, qui nous protège remarquablement, et les hôpitaux publics qui font tout ce qu'ils peuvent pour compenser pénurie de matériel et insuffisance des effectifs. Pour combien de temps?

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  3. C'est ça, la couverture sociale est large et épaisse, mais ravaudée, voire trouée...

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