Une "mise à l'abri" à sept semaines des municipales
Les associations avaient acheminé et concentré près de 2.000 clandestins à la Porte d'Aubervilliers
Ce camp du nord-est de Paris aurait-il entravé le plan de 'Central Park' parisien conçu par le candidat LREM Benjamin Griveaux ?
Ce camp du nord-est de Paris aurait-il entravé le plan de 'Central Park' parisien conçu par le candidat LREM Benjamin Griveaux ?
Tôt ce mardi matin 28 janvier, la préfecture de Police a accédé à la requête de la maire socialiste de Paris et a procédé à l'évacuation encadrée par un important dispositif policier. La préfecture assure qu'elles seront hébergées... ailleurs.
Deux mois après le démantèlement d'un site voisin, Porte de La Chapelle, ce sont à nouveau "plusieurs centaines" de clandestins qui ont été évacués du campement parisien de la Porte d'Aubervilliers ce mardi matin, pour répondre à la promesse du gouvernement de vider le nord-est parisien de ces camps insalubres. La préfecture leur promet un hébergement sans savoir à combien ils se nombrent et donc combien de logements sont nécessaires...
Sécurisée par un important dispositif policier, l’évacuation a commencé un peu avant 06h00. Les migrants que les associations dites humanitaires avaient équipés de tentes ou de planches pour monter des baraquements de fortune au bord du périphérique sont dirigés vers des bus à destination de gymnases (alors que les vacances scolaires n'ont pas commencé) ou de centres d'accueil franciliens (qu'on croyait déjà surpeuplés), dans une opération conjointe de la préfecture de police de Paris et de la préfecture de la région Ile-de-France.
Entre 900 et 1.800 personnes - une évaluation floue du simple au double - avaient été parqués dans ces camps connus depuis des années comme des bidonvilles de tous les dangers pour les habitants comme pour les riverains, selon un décompte fourni par la... Préfecture de région. Que ce soit dans des gymnases ou des centres dédiés, des places ont été mobilisées pour héberger "tout le monde", ont garanti les autorités préfectorales.
Tour de vis sécuritaire
La doctrine de l'exécutif dans la gestion de ces campements a changé le 7 novembre dernier, lors de l'évacuation de quelque 1.600 personnes à cheval sur Paris et la Seine-Saint-Denis, notamment à la Porte de la Chapelle. Au lendemain de l'annonce du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, affirmant que ces sites constituant une "anomalie" du système d'hébergement allaient être évacués avant la fin 2019, la préfecture de police avait prêté main forte à la PRIF (préfecture de la région d'Ile-de-France) - qui gère d'ordinaire les opérations de mise à l'abri -, en opérant un tour de vis sécuritaire : plus aucune réinstallation sur la Porte de la Chapelle n'est possible depuis, grâce à un imposant dispositif des forces de l'ordre.
Ce tour de vis sécuritaire est également prévu Porte d'Aubervilliers, a confirmé la préfecture de police, expliquant que des patrouilles 24 heures sur 24 empêcheront les migrants d'y réinstaller des tentes. Les associations sont en quêtes de nouveaux lieux...
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