vendredi 17 janvier 2020

Municipales à Paris : qui a réussi à en placer une avec Marlène Schiappa ?

Schiappa a été interrompue lors d'une réunion publique à Paris

La concierge du gouvernement n'était pas protégée par des journalistes assis...

Les manifestations se poursuivent et se multiplient, après six semaines de conflit et de grèves dans plusieurs secteurs contre la réforme Macron des retraites. 
Désormais les contestataires mettent au point d’autres moyens de se faire entendre. Que ce soit des actions symboliques, spectaculaires, voire musclées, les grévistes veulent arriver à leurs fins en rendant leurs actions plus visibles.


Schiappa est sortie de sa zone de confort et a compris sa douleur

Ex-élue du Mans, dont le maire socialiste est Stéphane Le Fol, à plus de 200 km et 2 heures de route, la secrétaire d’Etat et candidate LREM parachutée dans le XIVe arrondissement de Paris aux municipales, Marlène Schiappa organisait jeudi soir une réunion publique dans un restaurant. 

VOIR et ENTENDRE l'autorité de la secrétaire d'Etat essayant de couvrir la voix des contradicteurs peu impressionnés par sa tchatche :

Saurait-elle tenir une classe de sixièmes ?

Un temps de campagne à l'épreuve de la contestation de la politique de Macron, notamment  la réforme des retraites, sans les filtres protecteurs des organes de presse à la solde du pouvoir macronien et de leurs studios feutrés.

VOIR et ENTENDRE comment la commère s'est faite arranger aux petits oignons, dans un contexte sociale que le pouvoir se refuse à évaluer dans toute sa terrible gravité  :


La sous-ministre a été contrainte de quitter une réunion

De même qu'elle usurpe la qualité d'écrivaine
parce qu'elle a déniché un éditeur, l'ex-blogueuse n'est pas davantage capable de gérer un arrondissement parisien.
Une poignée de détracteurs rassemblés devant le restaurant a suffi à la déstabiliser. Sur les vidéos, on aperçoit des drapeaux de la CGT, tandis que les manifestants scandent des slogans à l'encontre du gouvernement.


A l'intérieur, la réunion a dû être... "écourtée" [sic]. Alors qu'elle tentait de parler aux présents, Marlène Schiappa a été interrompue à plusieurs reprises par des infiltrés dans le restaurant.



Les slogans : « Macron en prison, Castaner en prison », « Marlène Schiappa c’est degueulasse » et évidemment le fameux « on est là... »
Les curieux de l'assistance n'aidant pas la parachutée du Mans à Paris, le ton est ensuite rapidement monté, la candidate fut poussée à abandonner le terrain une dizaine de minutes seulement après son arrivée
A l'extérieur, les forces de l'ordre sont intervenues afin de disperser la foule.

Et voilà, encore une apparition LREM qui se termine en eau de boudin
Marlène quitte sa réunion publique par la petite porte en disant qu’elle portera plainte
Il faudrait peut-être penser à se remettre en question...


🔴Marlène Schiappa est finalement partie de la réunion publique. Quelques manifestants étaient à l’intérieur. D’autres manifestants sont revenus à l’extérieur du restaurant.
📸Retour en quelques images sur le rassemblement face au restaurant à où Marlène Schiappa devait donner une réunion publique. La Ministre a dû quitter les lieux après quelques dizaines de minutes.

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“Menaces, injures, intimidations” : du déjà entendu...

La ministre s'est exprimée sur Twitter, plus tard dans la soirée : “Les menaces injures intimidations ne nous empêcheront pas de défendre ce en quoi nous croyons” a-t-elle écrit avant de témoigner son soutien et de remercier le courage des “colistiers pris à partie” par les manifestants.

Oui, nous aussi on est là, on est là.

Je ne suis pas une planquée.

Je crois au respect de la démocratie.
Les menaces injures intimidations ne nous empêcheront pas de défendre ce en quoi nous croyons.

Soutien aux colistiers pris à partie ce soir, merci pour leur courage. https://twitter.com/sachanelken/status/1217889562967580673 
Invitée de la Matinale de Radio Classique - espace protégé - vendredi matin, Schiappa a regretté la présence de ces manifestants “menaçants” dont elle juge l'attitude "antidémocratique".  
Pour info, comme Le Parisien, cette radio appartient à LVMH détenu par l'homme d'affaires Bernard Arnault. Quant à son directeur de Radio Classique, c'est Jean-Francis Pécresse, beau-frère de Valérie Pécresse, puisque le mari de la présidente de la Région Ile-de-France, une ex-LR, est Jérôme Pécresse, connu pour avoir été président du secteur Alstom Renewable Power Sector et vice-président exécutif d'Alstom, quand l'entreprise fut rachetée en 2016 par General Electric, devenue General Electric Renewable Energy, dont il est président-directeur général, mais aussi directeur de l'antenne et de l'information. Ce directeur est aussi éditorialiste de Les Echos (2019), inclus dans le pôle média du groupe LVMH

Ne pas accepter la contradiction est-il le gage d'un esprit démocratique ?

Quand Schiappa assura qu'en faisant exploser des pétards des Gilets Jaunes avaient terrorisé sa famille sous la garde de son mari, vendredi 24 mai 2019, pendant une nuit où la maman était absente, et que les manifestants l'avaient menacée de mort devant la porte de son domicile... au Mans, des manifestants avaient dénoncé sa façon de s'arranger avec la vérité et avaient contredit la version de la sous-ministre.
Crime contre l'humanité ?
Lundi 27 mai 2019, à 8h17, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations,
Marlène Schiappa a posté un statut sur Facebook, dans lequel elle relate à sa manière "les événements de la nuit de vendredi à samedi qui sont allés beaucoup trop loin dans l’inhumanité", au cours desquels "peu avant une heure du matin, nous [Marlène Schiappa [à l'en croire, elle aurait donc été présente]  son mari, ses deux filles et une amie de sa cadette] avons été violemment tirés du lit par une quarantaine de gilets jaunes furieux qui ont déboulé devant chez nous [dans sa maison du Mans] sous nos fenêtres en hurlant des slogans agressifs, des menaces de mort, en jetant des pétards vers la maison avec des outils sifflets cornes de brunes etc."
VOIR et ENTENDRE le récit de Marlène Schiappa:

Un gilet jaune filma la scène en direct et posta sur Facebook le tapage décrit avec véhémence par Marlène Schiappa.
De manière générale, le live Facebook montrait une cinquantaine de gilets jaunes prendre part à une manifestation "pas déclarée", selon les propos de l’auteur de la vidéo, et déambulant dans les rues du Mans. Au cours des trois heures de direct, on peut entendre le groupe scander des slogans révolutionnaires anti-Macron ou chanter à maintes reprises l’hymne des gilets jaunes ("On est là, on est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là !") ou appeler les habitants de la ville à les rejoindre. Plusieurs fois aussi, et pas seulement devant la maison de Marlène Schiappa, des hommes vont allumer des pétards et des fusées d’artifices dans les rues du Mans, coller des affiches et taguer à l’aide d’une bombe blanche les mots "Gilets Jaunes" sur le bitume.
Conformément à ce qu’indiquait l’AFP dans sa dépêche, la scène devant la maison de la secrétaire d’Etat n’a duré que trois minutes [et non un quart d'heure] vers 00h23. 
La vidéo un temps consultable sur Facbook montre bien des gilets jaunes faisant du tapage avec pétards et slogans parfois grossiers devant la maison de Marlène Schiappa, mais il n'y apparaît ni tags, ni insultes sexistes et ni propos relevant de la menace de mort, pas plus que des coups sur la porte, mais uniquement une personne qui va coller une affiche dessus. Dans sa première version postée Facebook, Marlène Schiappa évoquait uniquement qu’"après avoir tagué les environs et la chaussée ils ont dégradé la porte en collant une affiche anticapitaliste / antipolice / antiordre." L’affiche collée sur la porte de la secrétaire d’Etat n’a pas été filmée de près, cependant à un autre moment du live, on peut voir plusieurs affiches collées dans les rues du Mans, dont une ressemblant à celle du domicile de Marlène Schiappa.
La vidéo filmée par les gilets jaunes ne permet pas d’entendre les propos du mari. On peut voir que la tentative de dialogue n’a duré qu’une trentaine de secondes avant qu’il ne fasse demi-tour face à des manifestants chantant allègrement "On est là !", ce que Marlène Schiappa qualifie d’action violente.

Bref,
la candidate à la gestion d'un grand arrondissement de Paris a perdu son sang froid et imaginé ce qu'elle n'était pas là pour voir et entendre elle-même. Au final, la conteuse n'a pas porté plainte.  Pourtant, sur le plateau de RMC, elle indiquait déjà que : "La police est arrivée, quand ils venaient juste de partir. Mais une grande partie d’entre eux ont été identifiés. Ils étaient déjà connus des services de police. Et oui, il y a une plainte qui est en cours parce que je crois que là on franchit une ligne rouge.
Le procureur de la République Fabrice Bélargent confirme, mais l'enquête semble au point mort.

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