Ils n'assurèrent pas la sécurité incendie de l'avion de Macron à Mayotte
Il y a un mois, le 21 octobre, les sapeurs-pompiers de l'île se déclarèrent "solidaires" de leurs collègues de Métropole, qui ont notamment essuyé des tirs de gaz lacrymogène lors de leur manifestation à Paris le 15 octobre dernier.
L'avion transportant Macron était attendu le mardi 22 octobre à l'aéroport de Mayotte. Mais son atterrissage dut se faire sans les sapeurs-pompiers de la section aéroportuaire de l'île, un département et une région français. Ils ont en effet informé le préfet de l'archipel, via un communiqué du Syndicat National des Sapeurs-Pompiers Professionnels, qu'ils refusaient d'assurer la sécurité incendie du jet du président.
Le président de la république quitte l’@Elysee pour Mayotte. Pourra-t-il atterrir pour serrer la main de M. le @Prefet976 ? pic.twitter.com/azbDBb3WEV
— SNSPP-PATS (@SNSPP_PATS) October 18, 2019
Les soldats du feu de Mayotte ont déclaré être "solidaires" de leurs "collègues de la Métropole et des DOM-TOM", qui "ont été victimes de jets de bombes lacrymogènes et balles venant de lanceurs de balles de défense" lors de la manifestation des pompiers, le 15 octobre dernier. A la fin de la mobilisation parisienne, au cours de laquelle les forces de l'ordre avaient usé de canons à eau et de gaz lacrymogènes, des affrontements entre sapeurs-pompiers et policiers avaient éclaté et fait trois blessés.
Le Syndicat National des Sapeurs-Pompiers Professionnels précisa que "la sécurité adéquate pour l'aéronef de Monsieur le président de la République" ne sera pas assurée "une heure avant l'atterrissage jusqu'à quinze minutes après l'arrêt complet des moteurs", et que leur activité à l'aéroport reprendra ensuite au complet. Les sapeurs-pompiers ajoutèrent cependant que les forces de l'ordre de Mayotte pouvaient se charger de leur travail pour l'arrivée de l'avion de Macron.
Le président de la République avait eu à faire face à d'autres mécontentements de la population mahoraise durant son voyage officiel sur l'île, où les habitants réclament des mesures fortes pour lutter contre la pauvreté, l'immigration clandestine ou encore la saturation des services publics.
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