La discrétion politico-médiatique sur l'identité des agresseurs devient insoutenable et indéfendable
La porte de l'édifice classé au patrimoine mondiale de l'Unesco a été défoncée dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4
Les pilleurs ont volé une partie de son trésor vers 2 heures du matin. Les croix, ostensoirs et calices précieux, mais aussi des vêtements liturgiques, qui constituaient le trésor de la cathédrale d'Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont disparu. Les pertes sont "considérables", confirme le maire. Bien que classée monument historique le 7 mars 1939 et inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, la cathédrale du XIIe siècle était une cible facile.
En bois renforcé de métal, la porte défoncée qui est une entrée secondaire de la cathédrale n'a pas résisté au tronc d'arbre monté sur la voiture bélier. Les voleurs ont ensuite scié les barreaux des deux chapelles annexes et brisé les vitres anti-intrusion derrière lesquelles était enfermé le trésor composé d''objets sacrés d'une valeur inestimable. Jeune journaliste acculturé, employé par BFMTV, Matthias Tesson ne leur accorde qu'une "valeur marchande".
La multiplication ces derniers jours des exactions, dégradations et vols dans les églises sont des menaces prises au sérieux par les évêques, ce qui ne transparaît pas dans les déclarations de l'évêque d'Angoulême, suite aux actes de vandalisme et aux profanations dans le cimetière de Cognac où des tombes ont été saccagées et des symboles chrétiens profanés dans la nuit du mardi au mercredi 27 octobre.
Pour l'heure, aucune estimation du vol et des dégâts n'a été chiffrée.
Les compagnies d'assurances ne sont généralement pas disposées à couvrir les risques auxquels sont exposées les oeuvres d'art inestimables. "Un inventaire est en cours par les services du patrimoines, explique Laurent Paris, directeur général des services de la commune.
Les compagnies d'assurances ne sont généralement pas disposées à couvrir les risques auxquels sont exposées les oeuvres d'art inestimables. "Un inventaire est en cours par les services du patrimoines, explique Laurent Paris, directeur général des services de la commune.
"C'est un préjudice considérable", précise cependant le maire CNIP de la ville, Hervé Lucbéreilh, qui reconnaît qu'une estimation n'avait jamais été réalisée. "Certaines pièces sont uniques, comme l'ostensoir de Saint Grat, et aucune assurance ne les remplacera".
"Au-delà de la valeur marchande, les habitants se retrouvent amputés d'une partie de leur histoire et de leur patrimoine, se désole le maire. Ce qui m'impressionne, c'est le nombre de gens qui sont venus à la cathédrale depuis ce matin. Cet endroit, c'est le cœur battant d'Oloron. On a tous été baptisé, on s'est marié, et nos parents y ont été enterré". S'agissait-il de frapper une communauté religieuse et conservatrice ?
Sur Twitter, la momie titulaire du ministère de la Culture, Franck Riester (Agir! est son mouvement politique...) a condamné le vol et assuré "partager l'émotion des catholiques de France". Depuis mars dernier, la droite - dans l'indifférence de la gauche - réclame l'ouverture d'une mission d'information face à un phénomène qu'ils jugent sous-évalué. Selon les données officielles du ministère de l'Intérieur, 1.063 faits anti-chrétiens ont été enregistrés en 2018.
Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains et députée du Doubs, est à l'origine du courrier adressé le 19 mars au président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, cosigné par le député de la Manche Philippe Gosselin. L'élue s'est entretenue avec les deux présidents des commissions des lois et des affaires culturelles susceptibles de créer cette mission d'information conjointe. Elle attend toujours leur réponse. "On ne peut pas combattre ce que l'on ne connaît pas", juge-t-elle en condamnant une "discrétion sidérante" sur les atteintes à la religion catholique dans un pays "aux origines judéo-chrétiennes".Pour sa part, Eric Ciotti a dénoncé une "cathophobie" galopante.
Selon le Parquet de Pau, une enquête a été ouverte et la police scientifique de Pau était sur place quelques heures après l'effraction lundi matin.
Indice : l'évêque d'Oloron est aussi évêque de Bayonne, où la mosquée a subi les tirs d'un homme perturbé de 84 ans, Claude Sinké, lequel a blessé deux personnes lundi 28 octobre, le lendemain des exactions au cimetière de Cognac, diocèse d'Angoulême.
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