Le berger altermondialiste de la vallée de la Roya compte-t-il régler la facture à la Sécu ?
Quatre cas de scorbut ont été décelés dans la vallée de la désobéissance
Le "berger" activiste Cédric Herrou y accueille des migrants passés clandestinement par l'Italie et la maire de Breil (une employée de 51 ans, 270 habitants en 2014) veut payer des billets de trains aux illégaux (photo ci-dessous).
La maladie, disparue il y a deux siècles, est de nouveau signalée dans des pays développés comme la France, les Etats-Unis, pays d'immigration. Dans le passé, elle ne frappait guère que les marins au cours d'une longue campagne en mer, si bien qu'on l'appelait "peste des mers", sans rapport avec la "peste brune" évoquée en novembre dernier par Gérald Darmanin, ministre de Macron.
Aujourd'hui, elle ne touche plus que les personnes fragiles. Elle s'ajoute aux maladies jusqu'à ces dernières années oubliées en Europe, telles la gale, la rougeole ou la tuberculose, les trois étant contagieuses. Le vaccin BCG contre la tuberculose n'est même plus obligatoire depuis 2006.
Quant à la gale, une maladie contagieuse sans réelle gravité qu'on a crue éradiquée, elle est causée par un parasite qui se développe en milieu malpropre. Cette maladie de la peau souffre donc d'une mauvaise image. Maladie stigmatisante depuis toujours, elle est spécifique à l’homme. La femelle de ce parasite microscopique creuse des galeries dans l’épiderme où elle dépose ses œufs. La gale provoque des démangeaisons constantes, causées par la réaction allergique de l’organisme aux excréments des acariens. C’est le soir au coucher, ou après un bain chaud, qu’elles sont les plus fortes. L’étape suivante de la maladie est l’apparition d’éruptions qui prédominent entre les doigts et sur les poignets. "Chez les enfants, la gale est plus atypique; elle peut ressembler à de l’eczéma et être présente sur le visage", souligne le Dr Arezki Izri, parasitologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
La gale nécessite cependant des contacts très rapprochés, intimes, de peau à peau. Elle fait d’ailleurs partie des maladies sexuellement transmissibles. "C’est pourquoi la contamination est principalement intra-familiale. Les épidémies dans les écoles sont plus rares", rassure le Pr Olivier Chosidow, dermatologue à l’hôpital Henri Mondor, à Créteil (Val-de-Marne ).
La rougeole n’appartient plus non plus au passé.
Au contraire. Plusieurs foyers épidémiques sont régulièrement signalés en France, et des décès sont à déplorer. La vaccination, devenue obligatoire pour les nouveau-nés, reste le seul moyen de se prémunir contre cette maladie virale très contagieuse, potentiellement grave.
Or, la rougeole est bien en recrudescence en France. Plusieurs flambées épidémique touchent régulièrement l'Hexagone depuis plusieurs années (852 cas de rougeole déjà déclarés entre le 1er janvier 2019 et le 2 mai 2019, selon Santé Publique France). Une hospitalisation peut être nécessaire (31% des cas en 2019), et des décès sont à déplorer.
La France partage le triste privilège du retour de la rougeole avec plusieurs pays européens : l'Autriche, l'Italie ou le Royaume-Uni, qui accueillent ou ont vu transiter des flux importants de clandestins), sont traversés de poussées épidémiques régulières depuis 2016.
Or, la rougeole est une maladie infectieuse très contagieuse, pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif spécifique. Elle se transmet facilement, quelles que soient les mesures d’hygiène mises en place a posteriori. Quasiment quiconque est exposé se retrouve affecté : un malade peut ainsi contaminer de quinze à vingt personnes non vaccinées.
Maladie infectieuse causée par un bacille et contagieuse, la tuberculose arrive en tête, devant le sida, des causes de mortalité d'origine infectieuse à l'échelle mondiale. Elle s'attaque habituellement aux poumons, mais parfois aussi à d'autres parties du corps, comme les reins. Elle se propage lorsque les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire toussent, éternuent ou crachent, projetant les germes de la tuberculose dans l'air. Et nous avons tous pu observer des populations venues d'ailleurs cracher au sol.
Or, en six mois à peine, trois patients se sont présentés au CHU de Nice (Alpes-Maritimes) avec une grave carence en vitamine C.
Cette substance organique est indispensable à la vie, mais le corps humain ne la fabrique pas et ne la stocke pas, ce qui peut provoquer l'apparition du scorbut.
Le scorbut touche les personnes en grande précarité
Le scorbut survient en cas de graves carences en vitamine C, lorsque l'on en consomme moins de 10 mg par jour, alors qu'il en faut dix fois plus. Cette maladie se manifeste par des saignements sous la peau, sous la membrane qui recouvre l'os, et provoque donc des douleurs.
"Les gens peuvent se présenter avec des douleurs musculaires diffuses, une asthénie, une fatigabilité des troubles du sommeil, des saignements de nez... Plein de petites manifestations qui peuvent être négligées par les patients. Quand elles sont toutes présentes ensemble, cela doit faire penser à des carences en vitamine C", explique Nathalie Tieulié, médecin interne au service rhumatologie du CHU de Nice.
Il suffit de trois mois sans vitamine C pour être carencé et en danger. Faute de soins, le scorbut peut être mortel, comme jadis. Aujourd'hui, le scorbut apparaît chez des personnes en grande précarité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):