Depuis une dizaine d'années, ce groupe Facebook harcelait des internautes
Cette affaire gonflée suffira-t-elle à sortir Macron de la crise sociale ?
Après de nombreuses révélations ce week-end sur les agissements de la "Ligue du Lol" - un groupe Facebook dont les membres, des journalistes et des publicitaires, a harcelé en ligne plusieurs personnes avec virulence et constance, six hommes ont été mis à pied "à titre conservatoire" ou suspendu, dont deux de Libération et deux des Inrocks, mais la liste s'allonge d'heure en heure. Le cyber-harcèlement est le harcèlement en ligne ou cyber-intimidation.
Ce sont Alexandre Hervaud, chef de service - n° 3 du Web de Libération - (journal appartenant au groupe Altice, tout comme BFMTV), et Vincent Glad, pigiste qui s'est simplement excusé dans un texte publié sur son compte Twitter dimanche soir, sans regrets, ont été mis à pied lundi matin "à titre conservatoire", a indiqué la direction du journal. "On se moquait de tout, et tout le monde", a déclaré le journaliste à la plateforme CheckNews.
Sur Twitter, le magazine Brain, autre employeur du cumulard Vincent Glad, a dit suspendre le travail de Vincent Glad, qui gérait leur Page Président.
De son côté, Stephen des Aulnois, fondateur du "magazine en ligne de culture porno" 'Le tag parfait', a annoncé quitter son poste de rédacteur en chef. Ses activités annexes sont la vente en ligne de sextoys, des soirées régulières 'Le Fap Club' (orgies nocturnes débutant dès 18h00, en face de Bercy) et le lancement fin 2013 de la production de films pornographiques.
L’entreprise de podcasts Nouvelles Ecoutes a mis un terme à sa collaboration avec Guilhem Malissem, ex "pornkid".
Guillaume Ledit a été mis à pied par Usbek & Rica, trimestriel français de journalisme de récit, fondé en 2010 par Jérôme Ruskin, "futurologue fleur bleue", selon La Tribune.
Renaud Aledo a été mis à pied par son employeur Publicis (famille Badinter, avec Dentzu Consulting).
David Doucet, l'un des rédacteurs en chef des Inrockuptibles depuis 2016, a été mis à pied à titre conservatoire et une procédure de licenciement a été engagée." Les InRocks est propriété de Matthieu Pigasse, banquier qui est actionnaire principal du groupe Le Monde et du Huffington Post. Une procédure de licenciement pour faute grave a été enclenchée contre lui.
L'affaire qui ressort soudain de la mémoire des victimes de ces ligueurs est ancienne : elle était en veille depuis 2013. Or, ces agresseurs anonymes rappellent d'autres sectaires, anarcho-révolutionnaires cagoulés ceux-là, qui infiltrent les Gilets jaunes depuis 13 semaines...
N'est-il pas révélateur que ces 'trolls' se sont organisés en 'ligue' ?
A l'évidence, ces fauteurs de troubles se sont inspirés en 2009 de la campagne MeToo, utilisée depuis 2007 par l'activiste Tarana Burke, dont la version d'octobre 2017, sous forme du hashtag #MeToo, n'est qu'une ré-activation par l'actrice Alyssa Milano.
L'intention des pervers de la Ligue du LOL est clairement d'instrumentaliser le mouvement féministe tout en donnant une image minable des réseaux sociaux : de ce une pierre deux coups le bénéficiaire est la presse dont chutent les ventes et que vilipendent les internautes pour leurs "décryptages" partisans, leurs sondages manipulateurs et leur mépris du lecteur.
Qu'est-ce qu'une ligue?
C'est une association de combattants, qu'ils évoquent les guerres de religions ou la lutte contre le cancer, mais c'est aussi une société secrète, telles que la Ligue communiste révolutionnaire, la Ligue de la Patrie française ou la Ligue d'extrême droite dans la France des années 1920 et 1930, à nouveau mentionnée par Macron sous le terme de "lèpre nationaliste" pour discréditer les Gilets jaunes... Celle que Darmanin a qualifiée de "peste brune". On comprend que l'intention des manipulateurs de l'opinion était d'orienter les soupçons de sexisme vers l'extrême droite.
Deux membres du gouvernement ont réagi à cette affaire.
Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femme-homme, a rappelé qu'une loi condamne désormais le cyberharcèlement (on va voir ça) et évoqué la possibilité d'étudier l'allongement des délais de prescription (les faits sont prescrits).
"Cette #LigueDuLOL, c'est l'histoire de losers, des mecs qui se gargarisaient de pouvoir se moquer d'autres personnes. Sauf que ces moqueries ont eu un impact dans le réel", a condamné de son côté le secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi, dimanche sur BFMTV.
Ils sont accusés de cyber-harcèlement depuis 2009, "en particulier sur Twitter", selon Le Monde. Notons au passage que le directeur de la rédaction de 20minutes a effectué l'essentiel de sa carrière au journal Le Monde...
La main de ma soeur... |
La 'Ligue du LOL' était au départ un groupe Facebook privé, créé par le journaliste Vincent Glad et réunissant une trentaine de personnes, pour la plupart issues de nombreuses rédactions parisiennes, du monde de la publicité ou de la communication. Libération est présenté comme le révélateur de l’affaire, vendredi 8 février, par le biais de sa rubrique CheckNews, alors que l'affaire circulait déjà dans le milieu journalistique. Le 'fact6checker' maison évoque d'ailleurs un lecteur (Jean !) : "Vous nous demandez si la ligue du LOL existait, et harcelait [au passé ?] des féministes sur les réseaux sociaux. C’est en effet ce qu’affirment ces derniers jours plusieurs messages postés sur Twitter." Ainsi, Libération s'attribue-t-il un mérite qui ne lui revient donc pas...
Pour exemple, voici ce qu'on trouve sur Twitter, avant que Libération s'empare du sujet de 7.65O euros consenti par Bercy à la profession, tandis que le ministre des Comptes publics cherche partout des "niches fiscales" à assécher :
Plusieurs messages postés sur Twitter et cités par Libération, passé d'un coup d'un seul du côté des harceleurs à celui des harcelées.«Si vous soutenez ne serait-ce qu’un minimum la bande de harceleurs et autres potes d’agresseurs qui se sont hissés en position de pouvoir –notamment sur cette plateforme – en marchant publiquement sur des meufs et minorités pendant des années, barrez-vous de mes follows», écrit par exemple mercredi une internaute. Elle précise ensuite : «Ça fait référence à la Ligue du LOL qui ont harcelé des meufs pendant des années et ont continué leurs carrières pépères sans jamais s’excuser ni avoir à rendre des comptes.»
Le même jour, Daria Marx, cofondatrice du collectif Gras politique, et coauteure du livre Gros n’est pas un gros mot : chroniques d’une discrimination ordinaire, écrivait également sur Twitter : «Je n’ai pas oublié non plus. La ligue du LOL. Et ses preux chevaliers féministes en 2019. Je vous crache bien à la gueule.»Valérie Rey-Robert, qui tient le blog féministe «Crêpe Georgette», auteure du livre Une culture du viol à la française, qui sortira le 21 février, a aussi eu ces mots le lendemain : «Perso, je n’oublie rien. Les sales petits mecs. C’était il y a moins de cinq ans et ils sont désormais tous vus y compris par des féministes comme des gars cools et féministes ?»En 2014 – le sujet revient à intervalles réguliers sur les réseaux sociaux depuis le début des années 2010 – elle avait déjà publié un post de blog, intitulé «Les sales petits mecs», dans lequel elle écrivait, s’en prenant indirectement à cette Ligue du LOL : «La crise et la totale dépolitisation de ces sales petits mecs les a conduits à adopter une vague posture cynique, vaguement détachée […] qui consiste à courageusement attaquer sur tous les réseaux sociaux, les minorités. Un combat un peu beau, un combat un peu propre, un combat un peu compliqué et ils viennent avec leur haine sous le bras comme un gosse resté au stade anal.» Homophobie ?
Qui est ce Vincent Glad ?
Fils de directeur d'agence bancaire et de principale de collège, l'individu n'est donc pas ce qu'a priori on pourrait appeler un malfrat. Ce trentenaire (ci-dessus à droite) diplômé de l'école supérieure de journalisme de Lille (ESJ) est un pur produit de l'Académie Prisma Presse et il participe d'ailleurs au lancement du portail d'information télé du groupe Prisma, pour travailler ensuite sur le site 20minutes.fr, avant de rejoindre le magazine Slate et d'être pigiste pour GQ (mensuel masculin consacré à la mode, au sport, à la culture et au sexe. Pour la collection capsule masculine issue de leur collaboration, Le Coq Sportif et FrenchTrotters (du "made in France") ont d'ailleurs choisi pour égéries deux journalistes, Vincent Glad (alors chroniqueur au Grand Journal de Canal+) et Olivier Tesquet.(alors spécialiste des questions numériques pour Télérama, groupe Le Monde)
Considéré comme l'une des références du journalisme Web il enseigne cette spécificité à l'ESJ de Lille. Il a pourtant été condamné pour diffamation en février 2010, avec le patron du site 20 minutes.
Or, '20minutes' n'hésite pas à circonscrire l'indignation générale : "l’affaire secoue le microcosme journalistique parisien," selon ce journal, qui tente de limiter les dégâts, ignorant superbement les internautes sans cesse diabolisés et stigmatisés : peu importe la diffamation, tant qu'elle ne vise que l'Autre? Le directeur de la rédaction de 20minutes a effectué l'essentiel de sa carrière au journal «Le Monde»
Ce harcèlement dépasse pourtant "le microcosme journalistique parisien", puisqu'il atteint l'Isère, n'en déplaise à 20 Minutes. En effet, plusieurs anciennes étudiantes de l’école de journalisme de Grenoble accusent, depuis lundi, certains de leurs camarades de promotion d’avoir créé un groupe Facebook privé pour insulter et se moquer d'autres étudiants. Une affaire révélée quelques jours après celle de la “Ligue du LOL”, autre groupe bien distinct, à partir duquel plusieurs journalistes parisiens ont insulté, des années durant, leurs collègues féminines, entre 2009 et 2013.
Cette affaire ne concernerait pas que des journalistes...
Tous pourris ?, selon 20minutes dans une tentative de déplacement du sujet et éclaboussement du milieu. L'affaire dont il est question concerne la presse manipulatrice, et singulièrement Libération mais, selon 20minutes, quotidien gratuit d'information codétenu par le groupe SIPA - Ouest-France (qui bénéficie de 5.787.718 € de subventions directes en 2016) et par le groupe belge Rossel (qui comprend notamment La Voix du Nord ou le Courrier picard et qui couvre les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Picardie, des Ardennes, et de la Champagne), il faudrait jeter un voile sur ses turpitudes et impliquer les autres, noyant ainsi le poisson. Libération s'autorise ce que s'autorisent les réseaux sociaux que Laurent Joffrin-Mouchard ne cesse de débiner, mais le railleur en chef du complotisme est pris la main dans le coup-monté et, qui sait, les résultats de l'enquête le diront-ils, depuis les bureaux de son quotidien, lequel est le deuxième journal le plus subventionné par l'Etat en France, en 2019...
"Les agissements des membres de la 'Ligue du LOL' contre les femmes se retrouvent dans d’autres entreprises." Et ça change quoi sur le fond ?
20 Minutes banalise le harcèlement masqué mené par des journalistes mettant à profit l'anonymat relatif garanti par Twitter.
Un article de Libération, publié vendredi, prétend avoir mis au jour spontanément l’existence de ce groupe Facebook privé de professionnels des media, qui sévit depuis 10 ans, accusés d’avoir cyberharcelé d'autres journalistes et blogueurs, notamment des femmes et des militantes féministes, dès le début des années 2010.
Plusieurs victimes ont publié des témoignages sur Twitter ce week-end et plusieurs membres de ce groupe ont publié des communiqués pour tenter de s’excuser.
Parmi les victimes, la vidéaste Florence Porcel raconte qu’outre un "harcèlement en groupe sur Twitter", et un canular téléphonique humiliant mis en ligne, où l’un d’eux se faisait passer pour un recruteur, les harceleurs étaient venus " physiquement" la voir sur son lieu de travail. "La 'Ligue du LOL', c’est un groupe d’hommes qui pratiquent l’entre soi, dénigrent et rabaissent les femmes, les minorités, les personnes racisées, et qui s’entraident pour monter les échelons", résume la militante Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes. Des hommes trop réactifs aux caricatures en porcs qu'elles donnent d'eux?
D’ailleurs, observe-t-elle, presque dix ans après les faits dont ils sont accusés, ces journalistes "se trouvent plutôt à des niveaux importants dans les rédactions par rapport aux personnes qu’ils ont dénigrées, rabaissées, heurtées ou blessées, et qui ont beaucoup plus de mal qu’eux aujourd’hui à gravir les échelons". Discrimination par le sexe.
Une autre formatrice à l’association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT), Isabelle Pineau, a l’habitude de voir passer les dossiers de harcèlement sexuel, dont les auteurs [des intimidations] sont souvent les supérieurs hiérarchiques des victimes. Mais il peut aussi s’agir, comme dans le cas de la Ligue du LOL, de personnes qui possèdent "une certaine aura, du charisme, une notoriété, et une capacité de nuisance importante", et qui ont de "l’influence" sur les autres membres du personnel. Les victimes ont donc souvent l’impression qu’elles ne seront pas crues si elles parlent. "On a cette configuration à chaque fois." Une lecture biaisée à la lumière noire du féminisme ?
"Des techniques qui existent dans d’autres entreprises" : voilà qui exonère la presse ?
Mais cette fois, les témoignages des victimes de la Ligue du LOL proviennent d’autres journalistes. "Précis et bien écrits" [une légende parmi les étrangères au bon usage de la langue], ils constituent ainsi, souligne Isabelle Pineau, "une ressource importante pour comprendre comment fonctionne, en général le harcèlement sexuel". "Ils peuvent parler à beaucoup de femmes ou à des jeunes filles scolarisées dans des lycées très cotés où des garçons populaires, intelligents, drôles, peuvent se permettre de dénigrer les moins masculins ou les femmes." La notion de "macho" manquait jusqu'ici au tableau.
Car le harcèlement des femmes sur leur lieu de travail ne se limite évidemment pas à quelques rédactions parisiennes. "Ce sont des techniques qui existent dans d’autres entreprises, dans des lycées… A partir du moment où il y a une organisation humaine avec des hommes et des femmes, il peut y avoir la création de petits groupes qui se soudent autour de la haine des autres et qui vont, en se serrant les coudes et en dénigrants les autres, monter les échelons ", assure Anne-Cécile Mailfert. Laquelle reproduit - contre les hommes - le schéma qu'elle dénonce dans leur mode de fonctionnement.
La véhémence des féministes tend à couvrir la colère des Gilets jaunes
Une partie de billard à trois bandes est engagée.
Ce soudain regain de féminisme, après dix années de silence relatif marque un rebondissement dans la lutte des femmes "J’espère que cela va faire peur à tous les autres", menacent-elles... Mais le "maître des horloges" serait-il à la manoeuvre depuis l'Elysée ? A-t-il intérêt à étouffer un phénomène en allumant un contre-feu ?
Une partie de billard à trois bandes est engagée.
Ce soudain regain de féminisme, après dix années de silence relatif marque un rebondissement dans la lutte des femmes "J’espère que cela va faire peur à tous les autres", menacent-elles... Mais le "maître des horloges" serait-il à la manoeuvre depuis l'Elysée ? A-t-il intérêt à étouffer un phénomène en allumant un contre-feu ?
Que faire pour casser cette désolante mécanique, interrogent les féministes du 11e arrondissement de Paris, que les problèmes de fin de mois ne semblent pas préoccuper autant que sur les ronds-points ? Ces dames ne se satisfont pas d''éducation et de prévention qu'on pensait être la raison sociale de leur asso et justifiant leurs subventions et dons.
La présidente de la Fondation des femmes estime que les victimes ne doivent pas hésiter à déposer plainte "à partir du moment où elles ont pu rassembler des éléments de preuves". "Ce n’est pas facile, parfois la justice a du mal à passer, mais c’est une solution", explique-t-elle, soulignant que "le harcèlement, l’intimidation, la diffamation, sont des comportements punis par la loi". Proche du ministère de M. Schiappa, Isabelle Pineau remarque qu’il ne sera pas "forcément possible de sanctionner sur le point de vue judiciaire" les membres de la Ligue du LOL, "à cause de la prescription".
La présidente de la Fondation des femmes estime que les victimes ne doivent pas hésiter à déposer plainte "à partir du moment où elles ont pu rassembler des éléments de preuves". "Ce n’est pas facile, parfois la justice a du mal à passer, mais c’est une solution", explique-t-elle, soulignant que "le harcèlement, l’intimidation, la diffamation, sont des comportements punis par la loi". Proche du ministère de M. Schiappa, Isabelle Pineau remarque qu’il ne sera pas "forcément possible de sanctionner sur le point de vue judiciaire" les membres de la Ligue du LOL, "à cause de la prescription".
Ces faibles femmes sont pourtant épaulées par "La Force Juridique de la Fondation des Femmes", composée de 150 avocates et professionnelles du droit bénévoles. Elles ont par ailleurs ouvert une cagnotte dédiée à l'accompagnement juridique et psychologique des victimes de cyber-harcèlement. 100% des fonds collectés serviront à financer des frais de procédures, du soutien psychologique.
Mais, ajoute la formatrice à l’AVFT, association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, fondée en 1985, les entreprises de presse qui les emploient ont eu raison de les mettre à pied ou de lancer des procédures de licenciement. "Ça envoie deux messages : un aux potentiels harceleurs, qui comprennent ainsi qu’ils ne peuvent plus être dans l’impunité, et un autre aux victimes qui entendent qu’elles peuvent être crues si elles dénoncent ce qu’elles subissent." Le timing de cette vindicte est troublant, alors que la presse est engagée dans une campagne pour discréditer le mouvement des Gilets jaunes. Il y aurait donc plus grave et plus urgent - dans le microcosme des media - que la baisse du pouvoir d'achat, si réelle et générale soit-elle...
Même son de cloche [sans sexisme] du côté de la Fondation des femmes. "J’espère que cela va faire peur à tous les autres car il n’y a pas que les membres de la "Ligue du LOL" font ça. Les autres doivent savoir que maintenant, l’impunité, c’est fini." Elles sont déterminées à tondre les hommes atteints de "peste brune" ?
Il participe à l'opération de diversion menée par l'exécutif. Hier encore, à l'Assemblée, le premier ministre n'a-t-il pas demandé aux Français de se dresser contre le mouvement des Gilets jaunes, prenant le risque d'affrontements généralisés ? Est-ce le but recherché, alors que Macron pousse les citoyens à confronter leurs idées - et divergences - à l'occasion du "grand débat national" ?
Après avoir estimé que ce n'est qu' "un harcèlement de 'bac à sable', Slate assure d'ailleurs que "c'est contre le harcèlement à tous les niveaux de la société qu'il faut lutter", ajoutant ainsi à la banalisation l'amalgame...
Après avoir estimé que ce n'est qu' "un harcèlement de 'bac à sable', Slate assure d'ailleurs que "c'est contre le harcèlement à tous les niveaux de la société qu'il faut lutter", ajoutant ainsi à la banalisation l'amalgame...
La solidarité professionnelle du monde de la presse, avatar du complotisme
Avant la Ligue du LOL, le harcèlement dès l’école de journalisme. La mise en cause par les féministes d'un sexisme généralisé vise à détourner l'attention de la population de la colère sociale sur la révolte de femmes perchées, toutes menacées par les hommes, tous prédateurs potentiels à la maison, dans l'entreprise et la société dans son ensemble, dès l'enfance et l'école de la République et sur les réseaux sociaux, Facebook, puis Twitter. Une occasion rêver de faire d'une pierre deux coups en les diabolisant, en même temps que les hommes. Oubliés les Gilets jaunes et leurs problèmes de niveau de vie... C'est schématique mais accessible à tous les "gueux", ceux et celles pour qui la presse doit tout décrypter et expliquer, "ceux qui ne sont rien" et ne comprennent rien, selon Macron l'incompris.
Le formatage des esprits en école de journalisme n'est pas seulement politique au sens étroit.
Avant la Ligue du LOL, le harcèlement dès l’école de journalisme. La mise en cause par les féministes d'un sexisme généralisé vise à détourner l'attention de la population de la colère sociale sur la révolte de femmes perchées, toutes menacées par les hommes, tous prédateurs potentiels à la maison, dans l'entreprise et la société dans son ensemble, dès l'enfance et l'école de la République et sur les réseaux sociaux, Facebook, puis Twitter. Une occasion rêver de faire d'une pierre deux coups en les diabolisant, en même temps que les hommes. Oubliés les Gilets jaunes et leurs problèmes de niveau de vie... C'est schématique mais accessible à tous les "gueux", ceux et celles pour qui la presse doit tout décrypter et expliquer, "ceux qui ne sont rien" et ne comprennent rien, selon Macron l'incompris.
Le formatage des esprits en école de journalisme n'est pas seulement politique au sens étroit.
Plusieurs anciennes étudiantes de l’école de journalisme de Grenoble accusent, depuis lundi, certains de leurs camarades de promotion d’avoir créé un groupe Facebook privé pour insulter et se moquer d'autres étudiants. C'est une autre affaire, révélée quelques jours après celle de la Ligue du LOL, un autre groupe bien distinct à partir duquel plusieurs journalistes parisiens ont insulté, des années durant, leurs collègues féminines. En d'autres temps, on aurait évoqué un bizutage, mais ces intellos sont imprégnées d'idéologie.
A propos des tags odieux sur des boîtes aux lettres publiques à l'effigie de Simone Veil, ne parle-t-on pas aujourd'hui de "Nuit de Cristal" - pogrom contre les Juifs du Troisième Reich dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 - à propos des actes antisémites suscités par les évocations de Macron ("lèpre nationaliste" des "années 30"), Darmanin, Griveaux ou Le Maire, réveillant de vieux démons pour condamner les violences en marge des mobilisations de Gilets jaunes ?
C’est sur Twitter que trois de ces ex-étudiantes grenobloises ont expliqué avoir été victimes de messages insultants dans ce groupe, appelé "Ul-team-hate", comme la "haine ultime", en anglais. Certaines assurent avoir également subi des insultes "dans la vraie vie".
"C’était clairement sexiste ou misogyne". Mathilde, une étudiante, raconte avoir eu droit à des commentaires comme “Elle a toujours la dalle, il faut que ce mec revienne lui mettre un coup”, ou des remarques sur son physique. "90 % de tout ça, je l’ai découvert le soir où il y a eu les révélation de la Ligue du LOL", dit-elle, lorsque l’une des membres du groupe en a eu assez, a quitté le groupe et en a dévoilé le contenu.
Elle explique aussi qu’elle croise, encore aujourd’hui dans la rédaction dans laquelle elle travaille, au sein du même service, les membres de ce groupe. "C’est un peu compliqué. Et en fait, ce qui est ahurissant, c’est de se dire qu’on est sortis de l’école il y a trois ans. Alors pourquoi encore maintenant ?"
"J’ai envie de parler parce que ça me semble important, mais je suis encore super flippée". Une autre étudiante, qui souhaite rester anonyme, explique avoir subi des remarques sur les réseaux sociaux, en public, mais aussi "en réel, la vraie vie". Des piques sur son apparence (“t’es grosse, t’es moche”), sur ses qualités de journaliste en devenir et sur ses qualités sexuelles. "C’était clairement sexiste ou misogyne" assure-t-elle, expliquant avoir vécu des moments de "déprime" et craignant les réactions des autres en racontant son histoire.
Certains 'camarades' de promo (mecs ET filles) prenaient plaisir à partager des contenus dégueulasses sur des groupes", a confirmé sur Twitter une autre ancienne élève, Charlotte Heymelot, citée par France Info. Qui ne précise pas qu'elle est passée par Ouest France, ce qui renverrait au groupe SIPA - Ouest-France, propriété de l'Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste, sic, contrôlée par la famille Hutin. "En ciblant de préférence les femmes, élèves comme professeures", poursuit-elle. Des messages"abjects" qui "continuaient encore hier soir, trois ans après notre sortie d'école", a-t-elle expliqué.
"Le but du groupe, c’était de se moquer". Céline, étudiante jusqu’en 2016 à l’école de Grenoble explique avoir appris l’existence du groupe “il y a un an à peu près”, par une de ses collègues de promotion. L’espace, privé, avait pour membres une bonne moitié des trente élèves de sa classe, filles comme garçons. "Nous en avons eu la connaissance sans vraiment l’avoir vu venir. Il a été créé dès l’entrée à l’école, mais on l’a découvert une fois sorties". Désormais journaliste à Léman Bleu TV à Genève (Suisse), elle explique avoir eu la preuve de publications très récentes, à chaque fois qu’elle et d’autres de ses camarades de classe alimentaient leurs profils Facebook. "Dès qu’on mettait des informations sur nous, c’était directement relayé sur ce groupe et raillé par l’ensemble des membres. Le but du groupe, c’était de se moquer." Dans la mesure où ce n’est pas sorti du groupe, nuance Mathilde, on ne peut pas dire que j’ai été victime de harcèlement.
Toutes les étudiantes estiment qu’il n’y a "rien d’illégal" dans ces messages. Mais, argumente Mathilde, une autre étudiante, "ces gens sont des journalistes, dont le métier est d’écouter d’autres gens et penser qu’entre eux, ils sont capables d’une telle méchanceté, ça dit beaucoup de choses”.
Si l’école avait su, elle "aurait agi", se défend la directrice...
Assurant qu'elle n'a rien vu, ni entendu, l'école de journalisme de Grenoble explique avoir repris contact avec ces anciennes étudiantes. "Je suis sous le choc," raconte Roselyne Ringoot, co-directrice de l’école. "C’est la consternation, la stupéfaction et l’indignation aussi. L'abondance de mots est la preuve de sa sincérité... Et de poursuivre en langue de bois : "La première pensée va au soutien de ces anciennes étudiantes. Nous avons mis en place en urgence une réunion avec les étudiants actuels". Et une cellule psychologique ? L’école de journalisme qui certifie n’avoir jamais eu connaissance de l’existence de ce groupe Facebook jusqu'à maintenant, assure que "sinon, nous aurions fait quelque chose, nous aurions agi. Le problème, c’est que l’on découvre ça aujourd’hui," jure Roselyne Ringoot, décidément (et résolument) coupée du monde réel.
La direction de l’école a diffusé une réaction sur les réseaux sociaux. Elle assure vouloir tout faire pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. "Il faut en parler, il faut le dénoncer, agir contre ça. Mais il ne faut pas non plus généraliser : ces quelques personnes là ne représentent pas la totalité des étudiants dans les écoles de journalisme”, tempère la directrice. A la différence des Gilets jaunes qui seraient tous des casseurs...
Un groupe d’amis et des blagues potaches
Le groupe existe encore aujourd'hui. Les membres actuels du groupe ne souhaitent pas s’exprimer ni se justifier publiquement. Ils déclarent simplement qu’il ne s’agissait que d’un simple groupe dans lequel ils faisaient des blagues potaches entre amis, rappelant ainsi son caractère privé [attaques privées sournoises] et qu’il ne servait, de fait, en aucun cas à harceler qui que ce soit.
"Blagues Potaches" ? Le blogueur Matthias Jambon-Puillet a quant à lui raconté sur le site Medium des insultes anonymes, des "enregistrements sarcastiques", des photomontages dont un pornographique envoyé en son nom à des mineurs.
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