vendredi 4 janvier 2019

"Gilets jaunes": Macron fait jeter de l'huile sur le feu

Le mouvement "est devenu le fait d'agitateurs" voulant "renverser le gouvernement", estime Griveaux, le porte-parole de son gouvernement

Si ce ne sont pas des insultes au mouvement social, alors qu'est-ce que c'est ?

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Ce pouvoir des "années 30" fait de la provocation
Macron voudrait la radicalisation du mouvement qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Les "gilets jaunes", pour ceux qui restent encore mobilisés [hypothèse reprise en choeur par les media couchés qui s'étonnent d'être indésirables sur les lieux de la contestation] est devenu le fait d'agitateurs qui veulent l'insurrection et, au fond, renverser le gouvernement", a estimé vendredi Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement.

En même temps, le gouvernement se dit "prêt à discuter avec des gens sincères [discrimination entre les bons et les méchants: une curieuse méthode de dialogue] qui ne font pas d'instrumentalisation politique [nouvelle restriction préalable] de la difficulté que connaissent nos concitoyens", a ajouté le malveillant, à la sortie du premier Conseil des ministres de l'année.

Après les "réponses concrètes et rapides" que prétend avoir apporté l'exécutif aux revendications sur le pouvoir d'achat, "ceux qui restent mobilisés" sont désormais engagés "dans un combat politique pour contester la légitimité du gouvernement et du président de la République"n'a pas hésité non plus à lâcher Griveaux, entre hostilité et haine du peuple.

L'ancien socialiste strauss-kahnien leur a encore reproché de "ne pas vouloir participer au 'grand débat national' " et a  au contraire appelé les Français à "y participer activement et à faire entendre leur voix". Si on peut s'interroger sur la volonté de Macron de se comporter en président de tous les Français et sur sa défiance envers eux, Griveaux ne laisse aucune place au doute. 

Interrogé sur le risque que la fermeté à l'égard des "gilets jaunes" toujours mobilisés  radicalise le mouvement, Griveaux a répondu en des termes similaires à ceux de Castaner : "La loi, rien que la loi, toute la loi, et si certains ont des problèmes avec le respect de la loi, ce sont effectivement les personnes les plus radicalisées", a-t-il insisté, distillant les germes de la discorde avec "quelques-uns qui sont habitués des plateaux télés".

"Eux sont dans un combat politique. Ceux-là, qu'ils soient certains d'une chose: force restera à la loi", a insisté Griveaux, très belliqueux et méprisant, jugeant difficile de dialoguer avec ces personnes, avant même l'ouverture du "grand débat" annoncé.

Eric Drouet a eu droit aux fléchettes du porte-parole
Benjamin Griveaux a estimé que ce "gilet jaune" médiatique et controversé, mais aussi harcelé par la préfecture de police de Paris "n'est pas au-dessus des lois". Il a d'ailleurs été interpellé pour la deuxième fois, mercredi soir, près des Champs-Elysées, ce qui fait dire à son avocat que son client subit un "acharnement politique".

Lors du Conseil des ministres, Macron est en outre revenu sur le "tryptique" de ses voeux du 31 décembre: "vérité, dignité et espoir"

Il "a fait le constat que nous avons pris le bon chemin", a répété la Voix de son Maître.

Et si des "éléments peuvent légitimement nous être reprochés", "nous devons aller sans doute encore plus loin dans le changement, être encore plus radicaux dans nos méthodes, nos manières de faire, dans notre style", pour "aller au bout de l'envie de changement des Français, car c'est cette envie qui nous a portés au pouvoir", croit-il.

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