samedi 22 décembre 2018

LREM, face à la montée de la fronde dans les rangs du parti présidentiel

Sébastien Nadot, premier 'marcheur' exclu

Pour avoir voté contre le budget 2019, le député LREM de Haute-Garonne a été chassé de son groupe à l'Assemblée 

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Ironie du sort
La majorité présidentielle ne manque pas de godillots, mais LREM sent-elle monter la contestation et craint-elle la formation d'un groupe de 'frondeurs' ?

Issu du 'Mouvement des progressistes', créé en 2009 sous le nom du 'Mouvement unitaire progressiste' (MUP) autour de l'ancien secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et sénateur Robert Hue, proche de Hollande, le Toulousain Sébastien Nadot, 46 ans, a été écarté jeudi de son groupe.

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'Premier de cordée' agrégé d'Education physique, il a quitté le parti 'La République en marche' le même jour. Il s'est "exclu" lui-même en franchissant "une ligne rouge", ont répliqué vendredi plusieurs ministres - indélicats envers la séparation des pouvoirs -  et des députés de la majorité, deux femmes connues pour leur sectarisme et un dévot à Macron.
"Le vote du budget, c'est un vote de confiance (...). C'est la traduction de choix politiques. A partir du moment où on ne vote pas le budget, on s'exclut de soi-même du groupe auquel on appartient", a déclaré vendredi la porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé, sur France2.
"Il y a des lignes rouges. Quand on vote contre le budget, on n'a pas sa place dans une majorité", a estimé la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, la stalinienne Marlène Schiappa, tout en précisant par nécessité appartenir "à un gouvernement (...), pas une secte".
"Quand vous votez contre le budget c'est que vous êtes contre la politique qui est menée par le gouvernement". "Il est donc "assez normal, assez logique que cette personne" ait été exclue, a pour sa part noté le ministre conformiste du Logement Julien Denormandie sur LCI. 
Et l'ancien directeur adjoint de cabinet de Macron, alors ministre de l'Economie, d'insister : "C'est un cas isolé", avant de nier : "il n'y a pas de frondeurs" chez les députés marcheurs. Une ingérence dans la marche du groupe parlementaire et donc dans le législatif, lequel n'est pas dans son domaine de compétence depuis deux mois qu'il est ministre, si il a le respect des institutions.


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Sébastien Nadot au côté de Macron

Le bureau du groupe, "convoqué ce soir [jeudi 21] en réunion extraordinaire sous la présidence du redouté Gilles Le Gendre a décidé à l'unanimité des présents l'exclusion de Sébastien Nadot", avait annoncé jeudi le groupe LREM dans un communiqué. 
"Pour moi et pour le bureau, voter contre le budget, c'est la transgression absolue", a commenté le patron du groupe majoritaire dans un entretien avec Le Figaro publié vendredi.


Le député exclu de LREM donne sa vérité

En mai 2017, Nadot déclara : "Je suis un bébé Macron, une déclinaison locale du nouveau président. Bien conscient d’avoir été choisi parce que je lui ressemble, y compris sur le côté belle gueule. Je suis la page que l’on tourne par rapport à une histoire ancienne." Silhouette affûtée dans son costume gris ajusté, teint hâlé et regard charmeur, Sébastien Nadot, 44 ans, prof de gym, mais aussi docteur en histoire, le candidat de La République en marche (LREM) dans la 10e circonscription de Haute-Garonne, assumait son style premier de la classe. Et voilà où nous en sommes ! Et qui donne corps à la revendication de Gilets jaunes : "Macron démission"...


Ce problème technique est-il involontaire ? 
Peut-on y voir une censure du 'frondeur' ?
Pour avoir accès à la déclaration de Sébastien Nadot, c'est plutôt ici :

Sébastien Orphelin sera-t-il le suivant ?

Le député LREM du Maine-et-Loire a déjà fait son coming-out gay en 2018.

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Maintenant, face au mouvement des Gilets jaunes, l'écologiste - ex-militant EELV - a plaidé pour la mise en place d' "un conseil de 100 citoyens tirés au sort pour éclairer les décisions publiques".

Le 19 avril dernier, ce proche de Nicolas Hulot n'envisageait pas de voter le projet de loi Immigration et asile. Il annonça qu' qu'il comptait s'abstenir lors du vote. "Ma décision peut évoluer, mais pour l'instant je m'abstiens", déclara-t-il.
Défavorable au placement des mineurs étrangers dans des centres de rétention, l'élu LREM s'était également déclaré opposé à la réduction du délai pour déposer un recours devant la cour nationale du droit d'asile (CNDA).

Alors, en dépit de ces critiques sur le texte du gouvernement, Matthieu Orphelin rejette l'étiquette de "frondeur" qui lui est accolée depuis une dizaine de jours. "Je ne suis ni godillot ni frondeur", clame-t-il. 
"Macron m'a dit : 'sois-toi-même' ". 
Depuis, Orphelin a peut-être compris ce que, pour Macron, signifie "assumer" ? La limite à ne pas franchir est le vote 'contre'...

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