L'opposition n'a respecté aucun délai de décence après la mort de huit personnes dans le quartier ancien de Marseille
Marche de la colère ou manifestation de la honte ?
La récupération de la colère populaire n'a pas traîné ! Des centaines de manifestants ont défilé entre la rue d'Aubagne à Noailles, où a eu lieu le drame, et l'hôtel de ville.
Les oppositions profitent de la mort de huit personnes dans l’effondrement de deux immeubles la semaine dernière dans ce quartier aux rues étroites et d'accès difficile qui surplombe l'entrée du Vieux-Port.
Les manifestants ont réclamé la démission du maire, Jean-Claude Gaudin, dont ils mettent en cause la responsabilité, plutôt que celle du député LREM de la 7e circonscription, où se trouve le 1er arrondissement, Saïd Ahamada, un Comorien, comme nombre d'habitants de ce quartier cosmopolite et commerçant en alimentation (le 'ventre de Marseille') et produits orientaux ou africains (artisanat, tissus,…), notamment dans la rue d'Aubagne concernée par les effondrements, et élu du VIIIe secteur de Marseille, auprès de la sénatrice socialiste Samia Ghali, repris par le PCF en 2017 et où se trouvent les locaux de l'union départementale Force ouvrière.
La manifestation s’est terminée sous les gaz des CRS, venus protéger la mairie
Aux cris de "Gaudin démission, Gaudin assassin", le cortège est parti de la Canebière en direction de la mairie.
Jean-Claude Gaudin accueilli sous les « Gaudin, démission » avant une conférence de presse en préfecture. pic.twitter.com/pSkdXnYOEy— Adrien MAX (@AdrienMAX9) 9 novembre 2018
Jeunes, vieux, noirs, blancs, mais de couleurs politiques entre le noir et le rouge, en passant par le rose, des habitants sincères et des partisans politiques ont marché derrière le portrait des huit victimes.
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Le tweet tendancieux d'un journaliste "illettré" de 20 Minutes:
Ça s’échauffe clairement à proximité de la mairie. Les CRS utilisent les gaz lacrymo, et matraque les gens, dont des journalistes. @20minutes pic.twitter.com/zSOgPr8Rtm— Adrien MAX (@AdrienMAX9) 14 novembre 2018
Ce même journaliste, comme d'autres, critique les actions de la Mairie, quoi qu'elle fasse.
Dès que la Ville décida la rénovation de la Plaine, l'opposition dénonça l'ampleur et la durée des travaux, deux ans et demi, sur les 25.000 m² de la plus importante place de Marseille. Les manifestants de Noailles étaient-ils déjà opposés aussi à la palissade en béton qui va sécuriser la place Jean-Jaurès à Marseille en travaux ?
Mi-octobre, la coupe d'arbres sur cette place avait mobilisé l'opposition. Quelques jours plus tard, dans un dossier de presse, la Soleam, expliqua que 46 arbres morts, abîmés ou blessés - donc dangereux pour la population- avait été coupés. L’expertise et le diagnostic ayant révélé qu’ils étaient en amorce de dépérissement ou dans un état empêchant toute transplantation. Le journal communiste de la région, La Marseillaise, titra : "Marseille : La Plaine, c'est tout un quartier qu'on veut punir..."
Référence à la 'Commune de Paris', période insurrectionnelle marquée par la 'Semaine sanglante' du 21 au 28 mai 1871 |
Quand les premiers blocs de sécurisation du périmètre sont arrivés, pour mettre un terme au mécontentement suscité par le début des travaux de requalification entamés mi-octobre, des militants ont pointé "un mur de la honte" et, à plusieurs reprises, se sont affrontés au chantier de transplantation des arbres et aux CRS. Ils ont aussi les frais engagés : 340.000 euros, c'est trop cher pour la sécurité des habitants de ce quartier... qui englobe le Cours Julien (et ses fameuses terrasses de bars et brasseries), l'église Notre Dame du Mont et la place ...Jean Jaurès, à la confluence des 1er, 5e et 6e arrondissements.
Arrivée des blocs de béton pour murer la Plaine, sous protection policière, et surtout sous la huée des opposants. pic.twitter.com/YHS9PESZ0b— Adrien MAX (@AdrienMAX9) 29 octobre 2018
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