L'animateur scolaire jugé pour abus sexuels sur mineurs encourt 16 à 18 ans de prison
Cet animateur périscolaire est poursuivi pour viols et agressions sexuelles
Ses victimes étaient notamment des élèves mineurs dont il avait la charge dans des écoles de Courbevoie. L'avocate générale a requis vendredi aux Assises des Hauts-de-Seine "16 à 18 ans" de réclusion à son encontre.
"N'oubliez pas qu'il a abusé d'une multiplicité de victimes, qu'elle étaient extrêmement jeunes, qu'il s'est servi de leur confiance, de leur âge et naïveté, pour abuser [d'elles] dans des circonstances sordides", a lancé Aurélia Gandrey.
"N'oubliez pas que ces victimes sont déjà condamnées à vivre à perpétuité avec le souvenir atroce des abus sexuels dont elles ont été victimes", a-t-elle ajouté, avant de requérir 16 à 18 ans de réclusion, assortie d'une interdiction définitive d'exercer une activité au contact des mineurs et d'un suivi socio-judiciaire de 20 ans avec obligation de soin.
Dans ses réquisitions formulées à l'issue de 5 jours de débats, l'avocate générale est revenue sur les infractions reprochées à l'accusé, un ex-animateur périscolaire aujourd'hui âgé de 29 ans, qui encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Elle a rappelé les agressions sexuelles subies par 15 enfants, lors de babysitting ou à l'école, et les viols dont deux d'entre eux ont été victimes - une fellation imposée et des pénétrations anales
"Sous couvert de jeux, il en profitait pour faire ces agressions et il pouvait être amené à s'isoler dans les toilettes pour commettre ces faits totalement inadmissibles", a-t-elle commenté.
L'accusé est aussi poursuivi pour corruption de mineurs concernant deux autres enfants, et pour détention d'images à caractère pédopornographique.
A l'audience, il a reconnu la quasi-totalité des faits.
L'avocate générale a aussi évoqué la personnalité de l'accusé
Elle la qualifie de "complexe", "en rondeur, en gentillesse, mais qui peut aussi se révéler pervers, manipulateur, malveillant".
"Je ne nie pas les difficultés familiales, personnelles et professionnelles de l'accusé, c'est son histoire et je la respecte. Mais ce que je ne peux pas tolérer, ce sont ces actes ignobles, odieux, commis par un adulte responsable", a-t-elle insisté.
Ce qui pose problème n'est pas évoqué.
Comment le personnel scolaire, les professeurs et assistantes, n'a-t-il rien soupçonné sur la durée.
Peut-être l'individu est-il un dommage collatéral du manque de transparence sur les projets éducatifs de ministres passés, telle Najat Vallaud-Belkacem qui préconisait une banalisation égalitariste des genres. Il aura anticipé l'éducation à la sexualité telle qu'elle est aujourd'hui dénoncée : masturbation et plus, si affinité.
Il est notamment exigé des animateurs périscolaires qu'ils "maîtrisent les techniques d'animation, d'éveil et d'expression corporelle de l'enfant," avec, dans le meilleur des cas, un BAFA (BASE, BAFD, BAPAAT), niveau BEPC, mais le plus souvent, sans diplôme particulier. Contrat de professionnalisation ou un VAE, simple validation d'expérience professionnelle, le certificat de qualification professionnelle d'animateur périscolaire existe, CDD ou CDI (Fonction Publique Territoriale).
Mais aussi les services de la mairie qui recrutent ces personnels.
Madame Aurélie Taquillain, adjointe à la petite enfance, et monsieur Jean Spiri, adjoint à l'Education, se sont-ils expliqués ?
Le verdict est attendu dans la journée.
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