samedi 14 juillet 2018

Macron balladé par le Mali qui détient Sophie Pétronin et lui refuse de reprendre ses migrants fugitifs

De belles âmes militent, en revanche,  en France pour l'accueil des  islamistes, candidats djihadistes au retour !

L'Etat agit pour libérer Sophie Pétronin, assure Emmanuel Macron

Un portrait géant de Sophie Pétronin a été placardé sur un bâtiment des Invalides, à Paris, pour constater que la situation de l'otage au Mali n'a pas évolué. La com' peut-elle sauver la vie de cette femme malade ?
Sophie Pétronin, qui est âgée de 75 ans, a été enlevée en décembre 2016 à Gao au nord du Mali. Nutritionniste, elle était installée depuis une quinzaine d'années dans la région et travaillait pour association d'aide aux enfants mal nourris.

Vendredi 13 juillet, après de longs mois de silence, Macron a évoqué publiquement le sort de l'otage française Sophie Pétronin retenue au Mali depuis un an et demi. "L'Etat agit sans relâche pour la retrouver," a assuré le président de l'hyperbole devant les officiers supérieurs de l'armée française réunis à l'hôtel de Brienne. Mais les proches de l'otage continuent de s'inquiéter de la dégradation de son état de santé et de ses conditions de détention.


Aucun groupe n'avait revendiqué le rapt de Sophie Pétronin, jusqu'à ce qu'en juillet 2017, la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à al-Qaïda, diffuse une vidéo montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont l'otage française. Une autre vidéo présentée comme une preuve de vie aurait été diffusée en juin dernier par le même canal.
Dans les vidéos, Sophie Pétronin apparaît fatiguée même si dans la dernière en juin, elle déclarait être bien traitée. L'otage y disait aussi son sentiment d'être abandonnée par l'Etat français.

"Je sais sa souffrance, celle de ses proches, assura Macron, avec le masque de la tragédie. Je veux les assurer de notre inlassable volonté de la retrouver. Les services de l'Etat restent entièrement mobilisés. Ils agissent sans relâche mais dans la nécessaire discrétion et le respect des principes que j'ai fixés".

Le Mali a refusé le retour au pays de 2 migrants renvoyés par la France

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Fin décembre 2017, le Mali a refusé le retour de deux migrants depuis la France au motif qu'ils ne disposaient d'aucun papier officiel prouvant leur nationalité. Nombre de pays d'Afrique subsaharienne ne disposent pas d'un état civil satisfaisant et leurs populations jouent de ces lacunes. Ils ne déclarent une naissance qu'en cas de nécessité, à la condition de ne pas risquer un rappel d'impôts. Les déclarations a posteriori sont donc aléatoires et fantaisistes et les renseignements recueillis ne sont pas indiscutables. Dans le cas du Mali, une enquête menée en 2004 à la demande du MAE faisait ressortir que seulement 15% des Maliens avaient un état civil fiable. Les autorités du pays de départ peuvent jouer sur ces failles administratives pour refuser le rapatriement de migrants qui n'ont pas de passport ou un faux passeport. Les mêmes groupes linguistiques et les mêmes patronymes se retrouvant dans plusieurs pays, il est difficile de se fonder sur de tels éléments pour prouver la réalité d'une appartenance nationale. Ces autorités-là ne sont pas obligées de démontrer que les fugitifs ne sont pas des ressortissants.

Bamako n'hésite pas à 
dénoncer les failles des accords sur l'immigration avec les pays de départ.
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Montrer patte blanche au Mali
Il existe pourtant un accord passé le 11 décembre 2017 entre le Mali et l'Union européenne et l'UE multiplie ce type d'accord avec les pays de départ en vue de limiter et contrôler les flux migratoires. Mais ils n'ont qu'une valeur virtuelle. Ce genre d'accord de dupes met les pays de l'Union européenne à la merci de la mauvaise volonté et de la duplicité des autorités des pays d'émigration qui peuvent jouer sur la difficulté de la preuve de la nationalité. Les filières migratoires passant par divers pays africains, il est objectivement difficile de reconstituer l'itinéraire et la traçabilité des clandestins, notamment la nationalité réelle des personnes. Cette stratégie des accords bilatéraux est donc inadaptée à la réalité des pays africains, dont les administrations sont peu professionnelles et n'ont pas encore totalement intégré les concepts en usage dans les administrations occidentales héritières du droit romain.
Résultat de recherche d'images pour "Macron au Mali"Le fait que le refus ne porte que sur deux personnes ne permet pas de remettre l'accord en cause, mais si ce genre de refus se systématisait, Jupiter devrait innover... La plupart des migrants dont les autorités du pays d'origine ont refusé de les reconnaître comme leurs ressortissants se retrouvent sans papiers à tenter de survivre dans l'espace européen avec l'espoir d'une régularisation ou la peur d'une expulsion et d'un rapatriement.  

De belles âmes, en revanche, militent en France pour l'accueil des  islamistes, candidats djihadistes au retour !

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