Pas d'indulgence pour "les tenants du désordre", menace Macron à Sydney
Emmanuel Macron ne supporte pas la critique et s'en prend à toute l'opposition, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, en passant par Laurent Wauquiez, pour son absence de Paris, alors que de violents incidents étaient à prévoir avec la manifestation parisienne du 1er mai.
Le président autocrate a dénoncé "les pyromanes indignés".
"Les élus qui tiennent constamment un discours d'agitation, c'est leur faute", a-t-il accusé, en se défendant "qu'on ne va pas annuler un déplacement pour ça". Soit les critiques sont insignifiantes, comme il le dit, et elles ne justifient pas la colère de Jupiter, soit sa gestion de la crise sociale, avec légèreté, constitue une erreur grave d'appréciation et l'opposition unanime est non seulement dans son bon droit, en république démocratique, mais elle est fondée à condamner le mépris du président pour la souffrance populaire.
"Le président n'est pas préfet de police", a insisté Macron, avec dédain
Depuis les effusions de Macron avec Trump, les hommes politiques gardent leurs distance avec le président français |
"Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui veulent rejouer la partie démocratique, ils n'ont jamais accepté la défaite", a-t-il assuré, faisant allusion à l'élection présidentielle de 2017, avant de commenter: "Ils aiment la démocratie quand ils gagnent."
Or, Macron n'a fait que 24% au premier tour de la présidentielle de 2017 et n'a rassemblé que 66% des votants au second, avec 2 millions de votants en plus qui se sont abstenus quand, en 2002, face à Jean-Marie Le Pen, Jacques Chirac avait atteint 82%.
Pressé de préciser clairement et courageusement s'il s'agissait des Insoumis de 'La France insoumise' (LFI) et de leur dirigeant, Jean-Luc Mélenchon, le président a préféré éluder: "Ceux qui proposent des manifestations, ou des fêtes".
La prochaine manifestation prévue samedi à Paris vise précisément à faire "la fête à Macron", une idée lancée le 4 avril par François Ruffin, député LFI, et d'autres anciens participants au mouvement "Nuit debout", mouvement social pluriel suscité par la loi Travail.
Dès 2016, 'Nuit debout' se proposait déjà de construire une "convergence des luttes", scandée par des nuits de violences déjà perpétrées par des révolutionnaires proches des communistes du PCF et de la CGT, ainsi que des trotskistes de SUD et Solidaires, mais anonymés sous le terme de "casseurs" (les 14 et 15 avril ou les 22 et 23 avril). Les organisateurs de Nuit debout avaient "pris acte des demandes [de la préfecture de police] et mis en œuvre les dispositions nécessaires" pour éviter de futurs débordements. Le 1er mai 2016, à la suite d'incidents au cours du défilé, la police demanda la dispersion de Nuit debout, puis évacua 600 personnes de la place de la République occupée. A la suite de quoi, un arrêté de la préfecture de police durcit les conditions de rassemblement. En revanche, le 1er mai 2018, les organisateurs accusent le gouvernement de n'avoir rien fait et laissé se dérouler le saccage de magasins et de matériel urbain au nom de l'anti-capitalisme.
"Les dispositions sont prises pour samedi", a assuré Macron
Le président des riches a jugé qu'il "y a un droit de manifester", mais que les violences avaient été organisées par "des professionnels", regrettant par ailleurs la "banalisation d'un discours de haine qu'on a collectivement accepté". Ou véhiculé, s'agissant de la presse craintive des "casseurs" révolutionnaires, comme des islamistes politiques.
"Mélenchon dit que ce sont des casseurs d'extrême droite: faux ! Il ne faut pas travestir la réalité. C'est l'extrême gauche.", a souligné le 'fact-checker' de l'Elysée.
Le leader de La France insoumise avait dénoncé mardi sur Twitter d'"insupportables violences", affirmant qu'elles étaient "sans doute" l'œuvre "des bandes d'extrême droite"...
Mélenchon rétropédale sur sa diffamation
"Apparemment, c'est pas le cas", a admis le manipulateur, mercredi.
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