mardi 20 février 2018

Wauquiez continue de stigmatiser les frondeurs de LR et les collabos de Macron

Wauquiez tacle ses opposants Républicains dans un nouvel enregistrement

Le président de Les Républicains fustige les personnalités de sa propre famille politique qui entravent la restructuration du parti.

Tenus devant des étudiants de l'EM Business School de Lyon, de nouveaux extraits des propos du président des Républicains désignent clairement les adversaires de la formation de la droite républicaine. Ces nouvelles révélations faites par TMC (groupe BFM de Patrick Drahi) dans l'émission de divertissement Quotidien visent à contraindre les collaborateurs de Macron à choisir entre  LREM et LR.

Laurent Wauquiez souhaite-t-il faire le ménage ?
Dans sa famille politique, les inimitiés sont nombreuses parmi les caciques du parti, ceux qui étaient au premier plan lors de la déconfiture de Les Républicains à la présidentielle et aux législatives de 2017, dans la version de LR antérieure à son élection à la tête du parti, haut-la-main en décembre dernier, avec l'écrasant score de 74,64 %. 
Un nouvel enregistrement publié par l'émission Quotidien, lundi 19 février, confirme l'intention du chef de file des Républicains (LR) de  : il tance vertement la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui s'est positionnée en opposante au président Laurent Wauquiez (Pécresse a indiqué avoir refusé de prendre la présidence du Conseil national du parti, sur une proposition de Laurent Wauquiez. "Parce que présider ce conseil national, c'était finalement donner un blanc-seing à Laurent Wauquiez et adhérer à une ligne politique qui n'est pas la mienne"), tout en restant dans le parti et en affichant sa différence, et le maire de Bordeaux et ancien candidat à l'Elysée refoulé, Alain Juppé, qui a organisé les départs d'élus LR tout en restant lui-même à l'intérieur, après avoir fustigé Gérald Darmanin, ancien ministre de Sarkozy et déserteur, puisqu'il est ministre de Macron.

Dans ce nouvel extrait, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est toujours face aux mêmes étudiants de l'Ecole de management de Lyon. Il s'étonne que l'une d'entre eux ait passé les concours d'accès aux écoles de commerce, après avoir effectué une classe préparatoire littéraire. "C'est vrai, c'est Valérie [Pécresse] qui avait mis ça en place, souligne-t-il. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse a occupé le poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, entre 2007 et 2011. "Ah le nombre de conneries (sic) qu'elle peut faire !", poursuit-il. 

Alain Juppé n'est pas épargné sur la gestion de la ville de Bordeaux, dont l'ancien premier ministre est le premier magistrat depuis 1995, hormis entre 2004 et 2006. "Alain Juppé, qui est une personnalité éminemment respectable, il a totalement cramé la caisse. A Bordeaux, il a fait des miracles : Bordeaux est géniale, est très bien gérée, mais il a fait exploser les impôts, et il a fait exploser la dépense publique, et il a fait exploser l'endettement", révèle le président des Républicains.

L'ennemi de LR est clairement LREM et ses affidés

"Vous avez vu les guignols d'En Marche ? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, ils doivent tous voter la même chose." La République en Marche ? "Une dictature totale en France". Valérie Pécresse ? Elle raconte "des conneries". Alain Juppé ? "Il a cramé la caisse à Bordeaux". 

Tous les adhérents Les Républicains qui combattent la direction démocratiquement élue sont pointés. Pécresse a créé son propre mouvement (Libres!) et, non seulement Juppé refuse de payer sa cotisation, mais il envoie ses partisans au front, telle Fabienne Keller, critiquer ses vainqueurs. Les commentateurs commencent à comprendre que les propos ne sont pas la maladresse qu'ils ont jusqu'ici dénoncé avec volupté, mais plutôt ou une stratégie du président des Républicains qui est conscient, comme il le dit, que "tout ce que vous dites peut être utilisé repris et déformé contre vous, tout va sortir". Wauquiez a donc voulu que ça sorte et ainsi crever l'abcès qui ronge LR.

A l'EM Business School de Lyon on se défend. Bernard Belletante, le directeur de l'école et député ...En marche souligne que ces cours "optionnels devaient être non prosélytes, apolitiques, inspirants pour les élèves. C'est dommage d'en faire une tribune politisée, cela donne mauvaise image. Mais on ne lancera pas de poursuites ou d'enquêtes. Que les gens réfléchissent à leurs actes". La diffusion des propos de Wauquiez par "Quotidien" est "illégale", juge Platret, porte-parole LR, sur RTL.
Mais en faisant fuiter les paroles de Wauquiez, la taupe l'a servi.
De nouveaux extraits, la semaine prochaine, consacrés à Sébastien Lecornu et à Edouard Philippe ?

1 commentaire:

  1. Voilà qui peut remettre les choses en ordre!
    Le Quotidien a fait dans la "fake news", en sortant les phrases du contexte!

    Lu sur V.A (et d'autres médias, soit de droite, soit médias alternatifs)

    "Selon les étudiants, les propos diffusés par Quotidien souffrent d’une absence de contexte.
    Par exemple, lorsque Laurent Wauquiez dit qu’Angela Merkel n’a « aucun charisme », Laurent Wauquiez digressait sur l’incarnation du pouvoir.
    « On a commencé par Louis XIV et son portrait jusqu’à Obama et sa photo officielle. On a fait un détour par Angela Merkel et Laurent Wauquiez a voulu nous expliquer qu’Angela Merkel représente le pouvoir sans avoir le besoin de paraître sympa », assure Jean au grand journal de l’ouest.

    Même critique quand Quotidien pointe la vanité de Laurent Wauquiez lorsqu’il assure que Macron copie sur lui en se mettant en bras de chemise. « Lorsque Laurent Wauquiez sort cette phrase sur Macron en bras de chemise qui le copie, on ne s’en rend pas du tout compte dans l’enregistrement, mais c’est clairement dit sur le ton de la plaisanterie, car il est lui-même en bras de chemise à ce moment-là », explique quant à lui Paul, toujours à Ouest-France.

    « Quotidien ne fait pas du tout un travail objectif, ils cherchent uniquement à faire du buzz », s’énerve Jean.
    Et de poursuivre : « Les propos diffusés trahissent ce qui s’est dit pendant le cours, car on ne comprend pas dans quel contexte ils ont été prononcés. Presque tout le temps, ces phases sont en réalité des réponses à des questions que nous lui posons. »

    Quand ces propos fuitent, Anatole, un troisième étudiant, dit cette fois-ci à France info avoir d’abord « ressenti de la colère, puis un sentiment de honte d’avoir rompu ce pacte de confiance entre [Laurent Wauquiez] et nous ».
    Pour prouver leur bonne foi, les jeunes hommes assurent n’être encartés dans aucun parti.
    Ils rapportent également que certains étudiants présents, plutôt de gauche, s’étonnaient de devoir défendre Laurent Wauquiez contre Quotidien."

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