Le parti nationaliste catalan s'est mis dans l'illégalité
Carles Puigdemont aurait perçu 6,6 millions d’euros d’un groupe de BTP et services
Les déboires des indépendantistes de 'Convergence démocratique de Catalogne' (CDC) ne sont pas terminés. Dans une décision publiée ce lundi, un tribunal de Barcelone a des preuves que le parti des ex-présidents nationalistes de la Catalogne, Carles Puigdemont et Artur Mas, s’était financé illégalement.
Palais de la musique de Barcelone |
D’après la justice, CDC aurait conclu un deal "en échange de l’attribution garantie d’un certain montant de travaux publics"… lui garantissant au moins 6,6 millions d’euros du groupe espagnol de BTP et services Ferrovial. Une commission de 4 % avait été négociée sur le total des marchés publics obtenus.
En février 2015, l’entreprise de transports Meridiam signa un contrat de concession réunissant les ports de Boulogne-sur-Mer et Calais et comprenant le projet Calais Port 2015, dans le cadre du plan Juncker, et bénéficia de la participation de la Banque européenne d’investissement (BPI), à hauteur de 30 millions d’euros.
En décembre 2015, Ferrovial s'allia avec le français Meridiam pour répondre à l'appel d'offres sur les aéroports de Nice-Côte d'Azur et de Lyon-Saint-Exupéry.
Le parti prenait 2,5 % et les dirigeants du Palais de la musique de Barcelone le reste. Les fonds transitaient, en effet, par cette prestigieuse institution culturelle (photo ci-dessus) dont les responsables ont déjà été condamnés à une peine de prison pour avoir détourné 23 millions d’euros entre 2000 et 2009.
Le parti indépendantiste catalan va devoir rendre l'argent.
Le parti qui s’appelle désormais le Parti démocrate européen catalan (PDeCAT) va finalement devoir rembourser ces 6,6 millions d’euros. L’ancien trésorier, Daniel Osacar, a été condamné à quatre ans et demi de prison.
Cette décision de justice intervient deux jours avant la constitution du nouveau parlement catalan, où les indépendantistes ont à nouveau obtenu la majorité absolue (seulement en sièges) aux élections régionales anticipées du 21 décembre.
Mais le parti est en difficulté pour former un gouvernement, car l’ex-président régional, Carles Puigdemont, préfère fuir la justice espagnole et reste réfugié en Belgique: il ne peut pas revenir en Espagne où il est accusé de rébellion, sédition et détournement de fonds…
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