Les deux sectaires perdent le contrôle de leurs propos
L'ex-premier ministre a dénoncé le ton "ignoble et outrancier" employé à son encontre par le meneur de la France insoumise.
Manuel Valls réagissait samedi 7 octobre, au lendemain de l'annonce de la démission de Jean-Luc Mélenchon de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie, que préside le socialiste rallié au président de la République.
"Monsieur Valls est un personnage extrêmement clivant, qui suscite de forts rejets du fait de sa proximité avec les thèses ethnicistes de l'extrême droite", selon Jean-Luc Mélenchon, dans une lettre au président de l'Assemblée, François de Rugy.
Il y rappelait notamment les propos sur les "whites" et les "blancos" de l'ex-député-maire d'Evry, saisis au vol par une caméra en 2009, et le pro-Palestinien accusait l'ex-premier ministre de Hollande de "proximité" "avec les dirigeants de l'extrême droite israélienne".
"Ignoble et outrancier texte de Mélenchon qui en claquant la porte de la mission Nouvelle-Calédonie, affiche son mépris pour les Calédoniens"
Ainsi, nommé en début de semaine à la tête de la mission parlementaire d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, où un référendum d'autodétermination est prévu en 2018, le transfuge socialiste a-t-il violemment réagi sur Twitter. "Tous les républicains ont un devoir de vigilance face à ses thèses et prises de position. Personne ne peut laisser passer cela", a conclu dans un ultime message sur le réseau social celui qui est désormais député apparenté LREM de l'Essonne.
"Son coup d'éclat témoigne d'un profond mépris pour la Nouvelle-Calédonie et le travail parlementaire", a dénoncé sur BFMTV Francis Chouat, proche de Manuel Valls. Il a dénoncé "le mélange des arguments employés [par Mélenchon], en allant jusqu'à traiter Manuel Valls d'allié des thèses ethnicistes de l'extrême-droite. C'est fort de la part de la France insoumise qui est soutenue par le FN pour retirer le drapeau européen de l'hémicycle." Les élus frontistes étaient toutefois absents lors du vote repoussant l'amendement.
Le danger est plutôt la complicité de certains Insoumis avec les sinistres de la République, avec les thèses de Dieudonné et Soral !@BFMTV pic.twitter.com/hZ64tpn2bb— Francis Chouat (@fchouat) 7 octobre 2017
VOIR et ENTENDRE Danièle Obono, LFI, expliquer sur France Info que Manuel "Valls a démontré son incapacité à être un responsable politique de consensus". Valls a "participé à une hystérisation du débat" :
"C'est un adepte des procès de Moscou, a lancé à Mélenchon le second couteau Francis Chouat, successeur de Valls à la mairie d'Evry.
Il s'agit d'accuser de manière irraisonnée. Ce qu'il y a derrière, c'est une complicité de plus avec les sinistres de la République, avec les thèses de Dieudonné et Alain Soral," a rétorqué le maire d'Évry.
Chouat a également tenu à rappeler que "La France insoumise et sa candidate n'ont pas rejeté le soutien de Dieudonné au second tour" des élections législatives dans l'Essonne. Le polémiste, qui s'était présenté dans cette circonscription, avait en effet appelé à voter pour la candidate LFI, Farida Amrani, contre Manuel Valls. Les invectives sur le dos de la Nouvelle-Calédonie sont donc bien des règlements de comptes personnels entre battus aigris de la présidentielle 2017.
Par communiqué, vendredi soir, le président désigné par Macron au perchoir de l'Assemblée a déploré la "nature des propos" de Mélenchon et François de Rugy a certifié que "la création et la constitution de la mission" s'étaient déroulées "dans des conditions parfaitement conformes au règlement" de l'Assemblée, n'excluant "aucune force politique".
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