La candidature de Macron est aussitôt apparue comme une imposture dans le milieu socialiste
La candidature d'Emmanuel Macron à la présidence de la République est "celle d'une illusion",
a estimé le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement.
Attendue début décembre, l'officialisation est arrivée prématurément : une "éjaculation précoce" d'un trentenaire impatient, dirait le petit candidat Cheminade. A la veille du dernier débat télévisé pour la primaire de la droite et du centre, l'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron a ainsi présenté sa candidature à l'élection présidentielle. Et si le fondateur du mouvement En Marche ! a présenté sa décision comme "mûrement réfléchie" et "irrévocable", elle n'a visiblement pas fait l'unanimité dans la classe politique.
Invité de RTL, jeudi 17 novembre 2017, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen s'est fait l'écho d'une réaction plutôt négative. Dans un français confus trahissant malaise et colère à la fois, Le Guen a exprimé l'avis général au Parti socialiste: "Je crois que sa candidature, là, est celle d'un moment, celle d'une illusion qui est qu'on peut faire le dépassement de la gauche et de la droite [...] en faisant abstraction de la gauche et de la droite. Je ne crois pas que ce soit possible".
Dans cette candidature hors système,
Le Guen entrevoyait la crainte du PS qu'"il y a toujours la tentation d'aller chercher ailleurs". "A chaque élection présidentielle [...] quand il n'y a pas encore l'offre politique de la droite, l'offre politique de la gauche et, ce qui est nouveau aujourd'hui, l'offre politique de l'extrême droite", a-t-il tenté de décrypter, malgré son désarroi face à une candidature alternative au vainqueur de la primaire socialiste. Et encore ne savait-il pas encore que ce serait le Don Quichotte Benoît Hamon chevauchant son "Revenu universel"... 
Macron, "c'est un peu California Dream"
De par sa position de bébé Hollande, l'ancien ministre ne serait d'ailleurs pas le mieux placé pour agir, observait déjà Le Guen : "Je pense qu'il représente une identité de centre-gauche que je crois fertile quand elle est au service de la gauche toute entière," commentait ce membre des gouvernements Valls, puis Cazeneuve.
"Quand elle se sépare de la gauche, elle est isolée, elle est marginale et elle n'est pas productive", assénait-il.
Le secrétaire d'État ajouta enfin qu'à son sens, "Emmanuel Macron c'est un peu California Dream si vous voulez. C'est-à-dire, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. [...] Je crois que ça ne correspond en rien à la situation de notre pays".
Et Le Guen n'imaginait pas encore que ce choix de Hollande pour Bercy serait le favori des sondeurs qui se satisfont du "flou" caractérisant son "programme". Du loup, Macron n'a que le flou.
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