Le ridicule n'a encore pas tué Le Foll...
Le Foll a créé le mouvement "Hé oh, la gauche !"...
Au lendemain d'une réunion publique de soutien à François Hollande qu'il avait organisée avec le mouvement "Hé oh la gauche !", l'opposition n'a pu se tenir de railler le ministre intermittent de l'Agriculture lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale mardi
"Hé oh, monsieur Le Foll (...) quand comptez-vous déserter Solférino pour défendre les agriculteurs ?" lui a lancé la députée LR de Loire Atlantique, Isabelle Le Callennec, ex-porte-parole du parti Les Républicains et actuelle déléguée générale adjointe au projet du parti successeur de l'UMP, qui lui posait une question sur les inquiétudes des agriculteurs sur le projet de traité de libre-échange transatlantique.
De nombreux députés LR ont ensuite scandé en chœur dans l'hémicycle ce "Hé oh". "Je ne savais pas que vous me feriez autant de publicité", a piètrement répliqué le ministre et porte-parole du gouvernement, visage plutôt fermé.
Un meeting à Lille le 17 mai
Les Hollandiens fidèles ressentent la difficulté de défendre leur président.
Les partisans de François Hollande étaient réunis lundi 25 avril dans un amphithéâtre de la faculté de médecine de Paris Descartes, pour prendre en main la défense du bilan du quinquennat. Alors que le chef de l'Etat n'a jamais paru aussi contesté et au plus bas historique dans les sondages - jusque dans son propre camp -, ses fidèles tentent d'organiser la riposte face à la montée de la grogne et des violences dans tous les secteurs.
Le rassemblement "Hé oh la gauche !" est un cercle de motivation pour fidèles en déshérence du président. Ceux qui sont là - Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Michel Baylet, Emmanuelle Cosse, Christian Eckert, Marisol Touraine (qui l'assure, "nous n'avons pas à rougir de ce que nous avons réalisé et accompli") ou JV. Placé - sans Manuel Valls (en déplacement... au Mont-Saint-Michel, à 360 kms de Paris et en 60 minutes !), ni Emmanuel Macron (qui, avec son mouvement "En marche !", a l'ambition de réunir les "progressistes" de gauche comme de droite, n'avait pas été invité) - veulent encore espérer en François Hollande et passer du baume sur les plaies et les bosses après quatre ans de pouvoir. "Je voulais rassurer tout le monde : on est pas là pour se soigner, on est à pour se mobiliser", assure le ministre que l'on croyait totalement consacré au monde meurtri de l'agriculture.
Le président Hollande, plus que jamais chef de clan, le camp socialiste.
Le patron des députés-godillots, Bruno Le Roux, insiste. "La droite, c’est des différences fondamentales : quand nous, nous faisons 50 milliards d’économie en améliorant, en transformant notre modèle social, eux c’est 154 milliards d’économie en faisant en sorte qu’il y ait des coupes chez les fonctionnaires, dans notre système de santé, dans notre système de protection sociale. Ce n’est pas une différence de degré, c’est une différence de nature !" assure l'inconditionnel aux chaussettes de prélat.
Un meeting qui ne dit pas son nom pour un candidat qui n'est pas officiellement en campagne.
Des différences qui - par chance - distinguent les socialistes de la droite
Etre "fier" du bilan du quinquennat -une gageure - et rappeler que "la gauche et la droite, ça n'est pas la même chose", tel est le message qu'ont, en effet, martelé lundi Stéphane Le Foll et quatre ministres, lors d'une réunion aux allures de meeting de campagne à Paris.
Le porte-parole du gouvernement organisera d'ailleurs avec le ministre de la Ville, Patrick Kanner, également ancien président du Conseil général du Nord, un nouveau meeting "Hé oh la gauche !" à Lille le 17 mai.
Autrefois aux mains de Gilles Pargneaux, un proche de Martine Aubry, la fédération PS du Nord est désormais dirigée par Martine Filleul (ci-contre à gauche, lancée dans les jambes de la Ch'tite), une proche de Patrick Kanner, qui est entrée en guerre avec la maire de Lille après avoir été son adjointe.
Auteure, en février, d'une tribune assassine contre la politique du gouvernement, Martine Aubry est, depuis, restée silencieuse.
Auteure, en février, d'une tribune assassine contre la politique du gouvernement, Martine Aubry est, depuis, restée silencieuse.
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