vendredi 11 décembre 2015

Arrestation de deux djihadistes syriens en Suisse

Comment ces deux djihadistes syriens  ont-ils pénétré en Suisse ? 

La police suisse recherche toujours au moins quatre personnes liées à la mouvance djihadiste.
 

Le tueur suisse identifié en avril 2015
La sécurité a été renforcée à Genève en réponse à une "menace terroriste", moins d'un mois après les attentats de Paris: contrôles renforcés, niveau d'alerte relevé, suspects recherchés... Selon le Dauphiné libéré, la police genevoise aurait arrêté ce vendredi après-midi deux personnes d'origine syrienne. Les policiers auraient trouvé des traces d'explosifs dans leur véhicule. "Une grosse opération policière s'est déroulée route de Thonon, dans le canton de Genève", rapporte le quotidien régional. Et une source policière de l'Etat de Genève confirme cette information: "un contrôle de police a bien eu lieu cet après-midi sur la route de Thonon, provoquant un important embouteillage (et) entraînant une interpellation". Mais les services de police n'étaient "pas en mesure de confirmer" la nationalité des suspects. 

Le Ministère public genevois "ne fait aucun commentaire". 
Cependant, l'information faisait les gros titres de la télévision publique suisse RTS ce vendredi soir. On en dénombre au moins quatre suspects recherchés, considérés comme des sympathisants de l'organisation Etat islamique, le groupe djihadiste qui a revendiqué les tueries islamistes qui ont fait 130 morts civils à Paris le 13 novembre.
Leurs noms figurent dans une note de la police genevoise dans laquelle il est également fait mention de trois villes particulièrement menacées actuellement: Genève en Suisse, Toronto au Canada et Chicago aux Etats-Unis. Une photo de ces quatre hommes, assis, barbe hirsute, le doigt en l'air en signe de ralliement à Daech, a été diffusée par les media suisses. 

La police indique aussi qu'ils sont "armés et dangereux", selon Le Matin qui ajoute qu'ils seraient en "repérage" à Genève. La police genevoise est tombée jeudi soir sur un véritable arsenal en perquisitionnant un appartement occupé par un homme signalé comme suspect dans le cadre de l'alerte terroriste. 
Chez cet homme classé à l'extrême droite, les gendarmes ont retrouvé  des armes de guerre, dont plusieurs kalachnikov AK-47, un fusil à pompe, des mitraillettes, un fusil d'assaut M16 et une trentaine de mousquetons, a fait savoir samedi le procureur général de Genève Olivier Jornot. L'homme avait aussi chez lui un drapeau nazi. Selon le magistrat genevois, l'extrémiste est un adepte du survivalisme. Il se préparait, dans son appartement, à faire face au déclenchement d'une guerre.

Un cinquième suspect a lui été interpellé à Genève au volant d'une Clio. 
Aucun détail sur son identité, ni sur les soupçons qui pèsent sur lui n'a pour l'instant été communiqué. Le journal La Tribune de Genève affirme par ailleurs qu'en plus de ces quatre suspects, deux autres personnes sont également recherchées, entrées sur le territoire suisse avec un véhicule utilitaire immatriculé en Belgique dans la nuit de mardi à mercredi. Le procureur a indiqué que les 2 Syriens n'avaient rien à voir à priori avec les 4 hommes recherchés depuis mercredi en Suisse, suspectés d'appartenir au groupe Etat islamique.

Quel lien avec les attentats de Paris ?
 
Une des occupants de la camionnette repérée par la police le 8 décembre est fichée comme étant un ami de Salah Abdeslam, l'un des suspects-clé des attentats de Paris, toujours en fuite, affirme le journal Le Temps. Les deux occupants de ce véhicule avaient notamment été signalés par les Français en raison de forts soupçons de radicalisation. Ils avaient réussi à prendre la fuite et à quitter la Suisse. 

Quelle est la nature de la menace pesant sur Genève? 
Le procureur général de la Confédération a annoncé dans un communiqué avoir ouvert mercredi une enquête pénale "sur la base d'une menace terroriste dans la région de Genève". "Le but principal est d'empêcher un événement terroriste", a expliqué le procureur. D'après Emmanuelle Lo Verso, chargée de la communication du Département de la sécurité, "nous sommes passés d'une menace floue à une menace précise". 
Les autorités craindraient une menace sur une réunion diplomatique sur la Syrie se tenant à Genève, affirme la Tribune de Genève. La réunion entre émissaires de l'ONU, vice-ministres américain et russe, prévue ce vendredi ne se tiendra du coup pas au siège de l'ONU mais dans un lieu secret et aucune couverture médiatique n'aura lieu, ont annoncé jeudi les Nations Unies. 
A Genève et sa région, des forces de police supplémentaires ont été déployées et le niveau d'alerte relevé, précise le Département de la sécurité dans un communiqué. Pierre Maudet, le chef du Département de sécurité de Genève a cependant tenu à rassurer. "Nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles et on ne peut pas dire qu'un attentat a été déjoué ici jeudi", a-t-il déclaré.

Avril 2015: u
n djihadiste suisse identifié sur une photo de décapitation

Un jeune apprenti de Winterthur avait rejoint l'Etat islamique au début février. Celui qui se fait désormais appeler Abu Malik avait ensuite posté des photos en tenue de combat. 
Il y a sept mois, le jeune barbare a été identifié sur une vidéo de décapitation, exhibant une tête, explique 20 Minuten dans son édition du 30 avril.

La Suisse compte 200 jihadistes dangereux

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):