Six djihadistes français auraient été tués par les frappes de la France
Le camp d'entraînement du groupe Etat islamique abritait des combattants "français et francophones", révèle l'AFP.
Hollande, Valls et Le Drian ne font pas de détail. "Les frappes françaises ont tué des djihadistes [en Syrie]. Il pourrait y avoir des djihadistes français", a admis une "source gouvernementale" qui ne se dévoile pas. "Le chiffre de six a été annoncé probablement par une ONG syrienne. A cette heure, nous ne pouvons rien confirmer", a avoué cette source anonyme relayée par la presse. Pour des raisons diplomatiques, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG syrienne qui dispose d'un vaste réseau de sources dans ce pays en guerre, n'a pas pu confirmer qu'il y a des Français parmi les djihadistes du groupe État islamique (EI) tués lors des dernières frappes françaises.
"Nous frappons Daesh et tous ceux qui, au sein de Daesh, quelles que soient leurs origines ou leur nationalité, ont décidé de frapper la France et donc de frapper leur propre pays", a froidement lancé Manuel Valls devant la presse, en référence aux filières djihadistes françaises, alors que la presse évoquait jusqu'ici (et parfois encore) des éléments "radicalisés".
Ces filières concernent 1.700 personnes dont cinq à six cents sont en Syrie ou en Irak et y connaissent un "nombre grandissant de décès", a-t-il indiqué, à titre dissuasif. "Tous ceux qui rejoignent ces camps d'entraînement, tous ceux qui rejoignent Daesh doivent savoir qu'ils peuvent demain être frappés. Nous ne demandons pas le passeport à telle ou telle personne, mais nous frappons ceux qui préparent les attentats contre la France", a-t-il précisé, estimant que tout Français combattant au côté de Daesh est un terroriste en puissance au retour en France.
Les combattants étrangers visés
"Nous avons ciblé un camp d'entraînement dans lequel se trouvaient des combattants étrangers de Daesh formés pour venir nous attaquer en France", a-t-ON affirmé pour justifier des frappes en aveugle, et rappelant la notion de légitime défense sur laquelle repose l'ingérence française en Syrie. "Parmi eux, il y avait des Français, des francophones. Ce sont les "foreign fighters" (combattants étrangers) que nous avons visés [au jugé], pas les Français en particulier", a-t-ON insisté de même source non identifiée. Cette présence de combattants étrangers avait été repérée par le renseignement français, à travers notamment des interrogatoires de djihadistes liés à la Syrie, a-t-ON poursuivi.
Le Parlement aura-t-il accès aux éléments d'information qui permettent ces allégations?
Des chasseurs Rafale français ont visé pour la deuxième fois un centre d'entraînement de l'EI dans la région de Raqa (est de la Syrie), après une première frappe le 27 septembre sur un objectif de même nature. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré vendredi que les objectifs avaient été atteints. "Tout a été détruit", selon la source mystérieuse citée par l'hebdomadaire du dimanche. "Nous savons qu'il y a en Syrie, en particulier dans les environs de Raqa, des centres d'entraînement de combattants étrangers dont la mission n'est pas d'aller combattre pour Daesh sur le Levant mais de venir en France, en Europe, pour commettre des attentats", avait alors affirmé Le Drian.
Le ministre de la Guerre Défense rappelle que "l'ennemi de la France, c'est Daesh".
Il avait aussi accusé la Russie de frapper à "80-90 %" des objectifs autres que l'EI pour protéger le régime de Damas.
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