lundi 19 octobre 2015

OPA des migrants d'EELV sur le parti de Bennahmias

Après la rupture avec EELV, de Rugy et Placé lancent l'Union des démocrates et écologistes

Nouveau-né vert placé sous tutelle du PS
L'Union des démocrates et écologistes (UDE) a tenu son congrès fondateur en présence du... premier secrétaire lu Parti socialiste !
Jean-Christophe Cambadélis s'était installé au centre de la photo et Bennahmias sur la marge. Le mouvement proclame son soutien à la politique du gouvernement.

Le divorce des opposants EELV à une alliance avec les écologistes radicaux est officiellement consommé. 

Face à Europe-Ecologie-Les Verts qui, départ après départ, endure le supplice chinois de la goutte d'eau, l'Union des démocrates et écologistes (UDE), ouvertement de "centre-gauche", vient de voir le jour ce samedi. Le mouvement, qui résulte du rassemblement avec le Front démocrate de Jean-Luc Bennahmias et les Ecologistes! de François de Rugy, sera présidé par Jean-Vincent Placé, ci-dessus à la droite de Cambadélis.

En réaction à la "dérive gauchiste" d'EELV, les trois écologistes "frondeurs' ont martelé leur soutien au gouvernement socialiste, dans un discours prononcé sous le contrôle du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. "Oui, nous soutenons le gouvernement, oui, nous soutenons (le président) François Hollande. Nous sommes des gens responsables, pragmatiques", a déclaré Jean-Luc Bennahmias devant les 300 personnes rassemblées dans une salle de la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris.

Frondeurs et récidivistes:  "l'écologie a vocation à entrer au gouvernement"

"Des journalistes me disent parfois: "Vous faites ça parce que vous voulez gouverner" (...) Nous assumons pleinement: si nous créons un rassemblement, c'est parce que nous considérons que l'écologie a vocation à entrer au gouvernement", a également admis François de Rugy. Pour y parvenir, la formation explique vouloir dépasser "les clivages de postures, des oppositions factices, des schémas d'hier", et rassembler "dans une maison commune, des progressistes, des écologistes réformateurs et des sociaux-démocrates".


Frondeurs, récidivistes et racoleurs.
Et ce, quitte à intégrer "Chantal Jouanno ou Jean-Louis Borloo", qui seront "bienvenus" s'ils "veulent frapper à la porte", selon Jean-Vincent Placé. En octobre 2012, l'ancienne ministre UMP Chantal Jouanno a rejoint l'UDI de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo dont elle avait été la secrétaire d'Etat à l'Ecologie (2009-2010).

Une volonté de débauchage saluée par Jean-Christophe Cambadélis. 

"Vous êtes l'avant-garde du chemin de l'union", a espéré le premier secrétaire du PS samedi. "Bravo pour avoir décidé dès le départ de vous situer du côté de la gauche du réel, la gauche de la transformation écologique et sociale de notre société," a martelé le premier socialiste.

Pour tenter d'affirmer l'indépendance de l'UDE vis-à-vis de l'exécutif, Jean-Luc Bennahmias a toutefois faiblement rappelé à François Hollande sa promesse de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim avant la fin du quinquennat. 

Avant cette officialisation, l'UDE comptait déjà 2.800 adhérents. Parmi eux, les députés Véronique Massoneau, Christophe Cavard, François-Michel Lambert, la sénatrice Aline Archimbaud et une quinzaine d'élus locaux, tous aussi peu visibles dans le paysage politique.

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