jeudi 22 octobre 2015

Dix parlementaires apportent leur soutien à Philippe Verdier, présentateur météo écarté

Face au totalitarisme de France Télévisions, le présentateur météo 'placardisé' n'est plus seul 

Mis à pied par France Télévisions suite à la publication d'un livre critique sur le réchauffement climatique

Le chef du service météo de France 2 est soutenu par des députés des Républicains.
Il y a quelque chose de pourri à France 2 et la énième invitation de Marine Le Pen, jeudi, pour la 5e fois dans l'émission 'Des paroles et des actes', n'est pas seule à provoquer la colère du parti Les Républicains (LR)
Mercredi, c'est le premier secrétaire du Parti socialiste qui a dénoncé "une distorsion dans l'équité médiatique". Le député de Paris a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy pour lui proposer de saisir à ses côtés le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "Il n'est pas admissible que le service public fasse plus de deux heures de publicité pour Madame Le Pen au détriment des partis républicains représentés à l'Assemblée nationale", écrit Jean-Christophe Cambadélis.

Du fait de ses opinions transgressives, le  journaliste Philippe Verdier, spécialiste du sujet, pourrait être licencié suite à la publication d'un livre critique sur le réchauffement climatique. 
Remise en question des conséquences du réchauffement climatique, lettre ouverte à François Hollande… Le monsieur météo de France 2 affiche ses opinions de journaliste météorologue et ça agace Delphine Ernotte qui l'a "invité à ne plus prendre l'antenne".

Le député de la Drôme, Hervé Mariton, soupçonne la présidente de France Télévisions de délit d'opinion, rapporte l'hebdomadaire VA.
Le M. Météo de France 2 est privé d'antenne pour avoir contesté les conséquences du  réchauffement climatique.
Son livre choc, Climat investigation, a peu fait réfléchir, mais beaucoup fait parler.
Et pour cause. Diplômé d’un master en Développement Durable de l’Université de Paris-Dauphine, il y évoque les bénéfices occultés du réchauffement climatique, sans pour autant brader son fort intérêt pour la cause environnementale. Si Philippe Verdier s'est défendu d'être climato-sceptique ("Je ne suis pas un 'climato-sceptique' [étiquette dont Libération l'affuble]. Je ne remets pas en cause le réchauffement. L'idée est de pondérer tout ce qui est dit sur le sujet, de lever des tabous, notamment français. On a l'impression que ça va être l'apocalypse… mais pas dans les prochaines années. Au contraire, il y a des bénéfices qui seront observés," a notamment déclaré à Télé 2 Semaines Philippe Verdier, ironiquement qualifié de "charmant personnage" par... Télérama (groupe Le Monde) et Libération, lequel, à son propos, évoque le 'tea party' !) 
Alors Philippe Verdier court les radios pour dénoncer son repos forcé, décidé par France Télévisions, mais voulu par Ségolène Royal qui aurait fait pression sur Hollande, après la publication de ce livre Climat investigation, une charge contre la COP21, doublée d'une approche équilibrée - et équitable - des conséquences du réchauffement climatique.
Ainsi, sur RTL, se disait-il "blessé [...], choqué par ce qu'il se passe". Jeudi matin, sur Europe 1, il allait plus loin: "C'est possible que l'Élysée soit intervenu dans cette affaire. Quand quelqu'un se met au travers de la route de la COP21, ça gêne l'Élysée". De lourdes accusations, en attendant son prochain entretien avec sa direction...

Et qui se met en travers de Ph. Verdier? La bande des quatre...
Lemonde.fr titre: "Les erreurs sur le climat de Philippe Verdier, le M. Météo de France 2"
Libération: "Réchauffement quoi ? Philippe Verdier, le monsieur météo climatosceptique de France Télé."

"Sale temps pour les climatosceptiques," écrit L'Obs, narquois, qui cite... l'actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, selon qui, ce seraient "des gens "qui veulent faire les malins, qu'on entende parler d'eux".
L'Express fait encore mieux : "Philippe Verdier, un climatosceptique complotiste ? 

Dix parlementaires de l'opposition apportent leur soutien au chef du service météo sanctionné par la patronne de la chaîne


Ces élus condamnent "les menaces qui pèsent sur Philippe Verdier". Avec l'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ils les qualifiées "d'incompréhensibles". "Nous souhaitons vous dire notre émotion quant à l'attitude de France Télévisions à l'égard de Philippe Verdier après la publication de son livre Climat investigation (Ring)", écrivent les parlementaires dans une lettre ouverte. Des menaces "qui portent atteinte auxlibertés d'opinion et d'expression", s'alarment les élus.

Voici
, dans son intégralité, le texte de cette lettre ouverte au président :


Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
Paris, le 1er octobre 2015

Monsieur le président de la République,

Avant votre campagne présidentielle de 2012, je présentais la météo de BFMTV. Un matin, vous vous êtes installé à quelques mètres dans le même studio pour répondre aux questions de Jean-Jacques Bourdin. Je commentais les cartes devant vous, vous sembliez fasciné. Était-ce une ruse pour montrer des signes de décontraction avant une entrevue musclée ? Pendant la pub, alors que je quittais discrètement les lieux, vous m'avez interpellé pour me dire à quel point le fait de parler de la pluie et du beau temps sur un fond vert vous semblait incroyable.

Aujourd'hui, à quelques semaines de la conférence de Paris, la COP21, je vous écoute parler du climat et de la météo. Depuis plus d'un an, un refrain vert sur l'avenir de la planète revient dans chacun de vos discours. Vous dramatisez pour souligner votre volonté de rassembler les puissants du monde et désamorcer un cataclysme annoncé. Monsieur le Président, n'étant pas un animal politique, je ne peux simuler le moindre intérêt lorsque vous vous exprimez sur cette question. Je peine à percevoir dans vos paroles la sincérité, l'intention d'agir pleinement pour l'environnement de manière posée et constructive. Entre vos mains, le climat n'est qu'une fiche parmi toutes les autres.

J'ai rêvé, monsieur le Président, que vous plantiez un arbre dans la cour de l'Élysée. Un arbre enraciné dans la cour de l'Élysée symboliserait le peuple français. Aujourd'hui, vos visiteurs ne connaissent que le contact des pneus des berlines sur le gravier.

Dans deux mois, la France accueille la COP21, conférence des Nations unies sur le climat. Vos services de stratégie vous ont informé qu'elle ne servira à rien comme les vingt précédentes. Alors pourquoi continuer à feindre un sauvetage de la planète ?

Vous, président de la République, ne pouvez pas cautionner les scientifiques ultra-politisés du GIEC, les lobbies d'entreprises, les ONG environnementales, ni les chefs religieux autoproclamés nouveaux apôtres du climat.

Vous pouvez vous illustrer par une action individuelle, ressentie, iconoclaste et spirituelle. Un arbre dans la cour de l'Élysée donnerait davantage de sens à la fibre environnementale que tous vos discours oubliés.

Philippe Verdier

Chef du service météo de France Télévisions. Auteur du livre Climat Investigation, à paraître aujourd'hui aux éditions RING.

"
Il ne nous apparaît pas que Philippe Verdier ait abusé de sa liberté d'auteur.
 
Si vous deviez sanctionner tout journaliste s'exprimant sur un ton vif et polémique, vous risqueriez de désarmer une bonne partie de vos rédactions", ironisent-ils. 
Hervé Mariton et ses confrères estiment qu' "on peut ne pas être d'accord avec certains des points de vue de Philippe Verdier", mais, assurent-ils, "nous trouvons cependant très utile de distinguer méteo et climat, de dénoncer les risques d'instrumentalisation de la météo, de décrire le conditionnement et les arrières-pensées qui accompagnent la préparation de la COP 21 [la conférence climat qui se tiendra en décembre à Paris]."

Qu'écrit donc Philippe Verdier qui relèverait de la censure ?


"Le climat est aujourd’hui une guerre, une religion. Tout avis contraire sera éliminé. Quelle voix s’élèvera pour rompre le silence, pour faire éclater la vérité, avant le sommet de Paris ?
Il n’existe aujourd’hui plus de lien entre le climat et le discours alarmiste sur ce sujet. Les Français sont maintenus dans la peur par un matraquage sans précédent. Cette prise d’otages constitue un enjeu diplomatique pour la Conférence de Paris.
Au plus haut sommet de l’Etat, l’échec de la COP 21 est diagnostiqué depuis longtemps mais la manipulation et le spectacle s’amplifient davantage. Le GIEC, ultra politisé, se délite sous les scandales et ses méthodes critiquables. La parole scientifique est inaudible. Les Nations Unies plongées dans la corruption pataugent volontairement depuis une génération de pourparlers. Lobbies économiques, associations écologistes, gouvernements et religions tissent des liens dangereux. Les ambassadeurs du climat entretiennent cette crise aussi brûlante qu’impalpable.
La France figure pourtant parmi les pays les moins touchés par le changement climatique. Notre économie et notre société bénéficient déjà des avantages considérables du réchauffement. Le développement des énergies renouvelables menace notre sécurité et ne compensera aucunement l’explosion démographique identifiée comme une cause principale du problème. Qui osera ouvertement rompre ces tabous sous la pression extrême des dirigeants ?"
Les élus Républicains tentent d'expliquer à Delphine Ernotte que "la politique de l'environnement, comme toute politique, ne s'impose pas par la contrainte, la pensée unique et le politiquement correct." "Le propos de Philippe Verdier ne contrevient en rien aux lois de la République, il enrichit l'échange et contribue à faire vivre la démocratie. Nous ne pensons pas qu'il y ait, dans sa démarche, quoi que ce soit qui puisse justifier l'opprobre et la sanction", insistent-ils encore.

En somme, pas de 'tabous' sexuels pour L'Obs et Libération, mais une investigation n'est recevable que du Canard enchaîné ou de Mediapart, mais que les autres ne s'y aventurent pas: les "décrypteurs" de la "bande des quatre magnats multimillionnaires de la presse socialiste" sont là pour leur faire leur affaire...

 

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