lundi 14 septembre 2015

Raid du candidat Hollande sur la Haute-Saône, en reconquête de la ruralité à Vesoul

L'impopulaire Hollande a voulu voir Vesoul et Valls l'a escorté à Vesoul

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Hollande et 12 ministres à Vesoul : la campagne est dans le pré

Le président "de tous les Français" a discriminé les agriculteurs radicaux...
Non seulement l'exécutif socialiste n'a pas affronté les exploitants agricoles lundi matin, seulement leurs représentants agricoles, mais François Hollande et Manuel Valls n'ont reçu qu'une sélection d'entre eux, les plus modérés et ouverts au dialogue, tandis que quelque 150 militants de la Confédération paysanne (gauche écologiste) et de la CGT (ci-dessous) ont manifesté en marge d'un "Comité interministériel aux ruralités" en Haute-Saône, présidée par un socialiste.

Lors d'une rencontre d'une demi-heure, à laquelle assistait le ministre apparent de l'Agriculture, le grand Nicodème Le Foll, des responsables des Jeunes Agriculteurs (JA, proches de la FNSEA), de la Fédération Départementale des Producteurs de Lait de Haute-Saône (FDPL), venus de Chaumont en voisins, et de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) de Haute-Saône ont pu leur exposer leurs doléances, a raconté l'un d'eux.

"Nous avons été droit au but et nous avons l'impression d'avoir été entendus par le président", a indiqué  Sylvain Crucerey, président de la FDSEA.
"Nous lui avons notamment expliqué que les normes européennes et françaises sont trop lourdes pour nos exploitations", a-t-il précisé.

Les représentants des trois syndicats ont par ailleurs demandé que la Haute-Saône reste classée "zone défavorisée simple" à l'issue des discussions européennes prévues en 2018, ce qui permet aux agriculteurs de toucher des "indemnités compensatoires de handicaps naturels" à hauteur de quelque 6 millions d'euros pour ce seul département, à la charge de l'Etat. Et l'Etat, c'est qui ? 

Des représentants de la Confédération paysanne ont été reçus - séparément -   en préfecture 

Ils ont réclamé la diminution de la production laitière. "Les quotas laitiers sont terminés, mais il faut remettre en place un système de régulation réactif de la production", a déclaré Laurent Pinatel, porte-parole national de la Confédération paysanne, tandis que ses adhérents manifestaient devant les grilles de la préfecture.

"Si on veut garder des paysans, il faut réguler le marché", a-t-il lancé au président, prenant l'exemple du marché très encadré du lait destiné à la fabrication du comté.

Quelque 150 militants de la Confédération paysanne et de la CGT s'étaient rassemblés à Vesoul, tenus à distance respectable du convoi présidentiel.
Les agriculteurs ont gaspillé du lait en poudre en le déversant sur la route, "symbole du lait d'exportation qui tire les prix vers le bas", sur une distance d'environ 200 mètres.

"Il faut que les petites exploitations soient aidées pour continuer à vivre, car les prix de vente sont inférieurs aux coûts de revient", a expliqué Didier Barberot, producteur de lait et membre de la Confédération paysanne.

Formant un peu moins de la moitié des manifestants, les militants du Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux) de  la CGT - plus politisés (communistes et anarcho-communistes) - étaient davantage mobilisés contre "la politique d'austérité et la casse de nos acquis, nos droits et nos services publics".
Dans un tract, ils dénonçaient en particulier "la loi Macron, les attaques contre le Code du travail, le système de retraite et retraite complémentaire".


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