samedi 11 juillet 2015

Tarascon: la justice s'invite dans la villa d'Inès de la Fressange

Des bâtiments sont en construction: une association demande leur démolition

Malgré un arrêté du maire (UMP-UDI) demandant l'arrêt des travaux, le chantier de cette maison de 100 m² serait toujours en cours

Faits divers - Justice - Actualités - Tarascon : la villa d'Inès de la Fressange dans le viseur de la justice
Un mannequin qui ne tire pas la gueule, c'est suspect;
mais si elle plaque un sourire commercial, ça cache quelque chose !


De son propre chef, au lieu-dit du Pas de Bouquet, Inès de la Fressange a choisi d'installer sa maison de vacances sur neuf hectares au coeur de la Montagnette, avec une vue imprenable sur les châteaux de Beaucaire et de Tarascon, sans aucun voisin à des kilomètres à la ronde.

Or, depuis trois mois, deux bâtiments sont sortis de terre, en plus de la maison principale, de la piscine de dix-huit mètres et de la résidence de la gardienne qui occupaient déjà les lieux. Il a fallu qu'un randonneur avisé passe par là mi-avril pour donner l'alerte, déclenchant polémique et poursuites judiciaires. Car l'ADER (association de défense de l'environnement rural) assure que le chantier se poursuit sans le moindre permis de construire, et au mépris de tous les textes protégeant ce site pittoresque. Elle a donc demandé au juge des référés du tribunal de Tarascon l'arrêt des travaux et la remise en état des lieux. Il rendra sa décision le 23 juillet prochain.

Le maire veut faire cesser les travaux entrepris
"Madame de La Fressange (dont l'avocat ne s'est pas présenté à l'audience et n'a pas davantage daigné répondre aux questions du journal La Provence) a acheté cette propriété en 2005, précise le conseil de l'association, Me Anne-Victoria Fargepallet. Elle a transformé un cabanon en une maison de 297 m² et une ruine se résumant à quelques pierres en une résidence de 91 m² dévolue à la gardienne." Aujourd'hui, c'est une construction en bois dix fois plus grande que le bâti existant et une autre maison de cent mètres carrés qui sont en passe d'être achevés. "Ils ont abattu des arbres et éliminé de la végétation pour bâtir ces ouvrages et aménager des restanques", s'indigne Philippe Chansigaud co-président de l'Ader.

Les lieux sont pourtant situés en zone naturelle, classés site remarquable et monument historique. Le terrain d'Inès de La Fressange est donc "absolument inconstructible", insiste Me Fargepallet devant le juge. Le maire de Tarascon, Lucien Limousin, le confirme dans un arrêté daté du 17 juin 2015, dans lequel il réclame à l'icône de la mode de faire"cesser les travaux entrepris."

Mais selon l'avocate de l'Ader, "elle n'en a cure et poursuit le chantier, en pensant que vu son nom, personne ne lui demandera de démolir. Nous sommes devant un escroc, une femme qui se pense au-dessus des lois. Ses constructions sont un véritable massacre pour le massif de la Montagnette." Elles auraient permis, selon les experts mandatés par l'Ader, de faire bondir la valeur de la propriété, qui vaudrait aujourd'hui 5 millions d'euros alors qu'elle avait été acquise 730 000 euros il y a dix ans.


Fille du marquis André de Seignard de La Fressange, 
conseiller en investissements dont la famille est originaire d'Auvergne, l'ancien mannequin, avait déjà un pied à terre à Tarascon avant cette date. Inès Marie Lætitia Églantine Isabelle (à droite) s'est mariée à Tarascon, Bouches-du-Rhône (son château, ci-dessous à gauche), à une encablure du Luberon. 
Le 19 juin 1990, l'ancien mannequin dont le grand-père fut président de la République de Colombie, y avait épousé Luigi d’Urso, un homme d'affaires et marchand d'art italien, décède à l'âge de 55 ans, avec lequel elle avait eu deux filles, Nine en 1994 et Violette en 1999.

Depuis 2009, elle vit en couple avec Denis Olivennes, (né en 1960, ci-dessous à droite),  55 ans, ancien patron de la FNAC, puis du Nouvel Obs et depuis fin 2010 d'Europe 1. 
Il est désormais président directeur général d'Europe 1 et président du directoire de Lagardère Active. Pourvu que cette proximité ne nuise pas à la grande perche  

Mme la marquise s'est-elle encanaillée ?
Au lycée Henri-IV, c’était Denis le rouge:
entre 1973 et 1976 , il a fait partie d’un groupuscule proche de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qui déclenchait la grève chaque printemps. Quelques kilos en moins et pas manchot, il se bagarrait avec les étudiants d’extrême droite qui avaient fait leur nid à la fac d’Assas. "Tout ça était plus lié à la testostérone qu’à l’idéologie(entre 13 et 16 ans !), commente l’agitateur assagi. 
Reste son tempérament sanguin. Denis Olivennes se vante ainsi d’avoir menacé Jean-Marie Messier d’un bourre-pif lors d’un raout de Vivendi à Deauville, en 2002. Trois jours avant de démissionner de la présidence de Canal Plus France.

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